Les spots secrets de l’UQAC

Avec son allure de gros monolithe carré, l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) ne ressemble pas à une université regorgeant de secrets… à première vue. Les personnes que j’ai rencontrées en menant mon enquête, qui connaissent le campus comme le fond de leur (petite) poche, m’ont toutefois fait découvrir des lieux totalement insoupçonnés! Petit tour du campus et de lieux où peu de gens posent les yeux.

C’est le premier pavillon construit au début des années 1970. Il possède une architecture disons très fonctionnelle : c’est un gros carré en béton où tous les couloirs se rejoignent sur chacun des 5 étages. Toutefois, rien n’est parfait, et on peut tomber sur quelques éléments curieux en cherchant aux bons endroits.

Voyez-la comme une sorte de salle sur demande dans Harry Potter. Elle sert autant de débarras que de loge d’artistes, où – raconte-t-on – une certaine vedette locale aurait brisé des miroirs à coups de verres de bière.

Un couloir très ordinaire qui fut autrefois un lieu de prédilection pour des conversations et des échanges commerciaux de tout genre.

Plusieurs pourraient croire qu’il s’agit du siège social des géologues en herbe du Québec, mais tout ce qu’on y trouve vraiment, ce sont des expositions de roches. Celle qui se démarque non seulement par sa taille et par son utilité, c’est la fameuse grosse roche, qui sert souvent de banc pour les passant.e.s.

Excellente cachette à bouteilles d’alcool. On ne peut pas vous donner plus d’infos : ce sont quand même mes bouteilles qui s’y cachent.

Vous y trouverez la collection d’oiseaux empaillés. C’est un peu comme aller au Biodôme de Montréal, mais avec un effectif à plumes réduit.

Les deux extrémités du centre social comportent des escaliers avec une fréquence d’utilisation probablement inexistante. La particularité de ces escaliers, c’est qu’ils mènent notamment à des portes barrées et qu’on n’y compte aucune caméra, ce qui permet de se cacher et d’accomplir ce que votre imagination peut vous dicter.

Les tables empilées dans la cour servent parfois de cachette à qui de droit. C’est un peu le parc Émilie-Gamelin de Chicoutimi, sans la station Berri-UQAM.

Plusieurs pourraient croire que la bibliothèque est un endroit où les étudiant.e.s se réunissent pour parfaire leurs savoirs en consultant les ouvrages qui s’y trouvent. À l’UQAC, c’est tout autre chose.

Les grands chevaliers de la brosse vous diront que c’est la place idéale pour cacher une bouteille d’alcool. Fabriquez simplement un faux livre creux et placez-le parmi les autres. Succès garanti (à vos risques et périls)! Et lorsque se préparent des manifestations, la bibliothèque se transforme en atelier de fabrication de pancartes.

Ce petit pavillon adjacent au pavillon principal comporte quelques surprises. C’est d’ailleurs la seule place dans l’université où on a retrouvé des carcasses d’animaux à une certaine époque.

Le pavillon est notamment reconnu pour deux attraits : le petit théâtre et ses toilettes.

Tout d’abord, malgré sa grande vocation à garder l’art local bien vivant, c’est le spot idéal pour faire une sieste sous les gradins. Et si jamais vous cherchez les toilettes les plus tranquilles de l’université, vous savez où vous rendre.

Ça ne sert à rien de trop rêver, il ne s’agit que d’une tour avec quelques salles de classe et des bureaux de profs. Même si son nom est dédié à un grand de notre époque, tout le monde continue de l’appeler par son ancien surnom : « le pavillon des humanités ».

On raconte que c’est au sous-sol de cette même tour que les assistant.e.s de recherche viennent se reposer le temps d’une pinte… ou deux… ou trois. Mais faites attention, car vous pourriez vous retrouver dans un tunnel glauque et peu fréquenté… considérez-vous averti.e.

Vous ne rêvez pas, l’UQAC possède bien un campus à Montréal. Située au 7e étage de l’îlot Balmoral sur la rue de Bleury (en plein cœur du Quartier des spectacles), l’École des arts numériques de l’animation et du design (NAD) est un pavillon de l’Université du Québec à Chicoutimi depuis 2008. La NAD s’y situe depuis 2019 et se trouvait auparavant non loin de la station de métro Parc. On pourrait dire que c’est un secret bien gardé des Saguenéen.ne.s.

Bref, vous l’aurez compris, le corps étudiant de l’UQAC doit s’arranger avec une architecture très traditionnelle qui laisse peu de places pour des spots secrets en dehors du pavillon principal. Mais il ne faut pas oublier qu’un tout petit recoin peut devenir une légende en soi. La tâche revient seulement aux futurs étudiant.e.s d’en faire un lieu qui nourrira les prochaines histoires.