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Les réunions Zoom affectent vos comportements en dehors de l’écran
Il y a un peu plus d’un an, beaucoup parmi nous n’avaient même pas entendu parler de Zoom. Maintenant, on passe une quantité de temps considérable devant nos webcams. Et c’est clairement pas pour tout le monde. On n’a qu’à se rappeler le syndrome de «Zoom fatigue», soit le fait d’être épuisé après une journée remplie de visioconférences.
Chose certaine, Zoom fera partie de nos vies encore un bout de temps; c’est le «nouveau normal». Mais au-delà du travail, notre quotidien subit les contrecoups de ces nouvelles technologies qui prennent beaucoup de notre temps et de notre énergie. Voici cinq exemples.
On s’observe beaucoup trop
Ceux qui doivent utiliser Zoom, Google Meet ou une autre application de façon quotidienne ont tous une routine plus ou moins récurrente, avant de commencer une réunion. Et en général, ça implique de se regarder dans le miroir pour être certain qu’on est on fleek.
Mais les experts le confirment, on a tendance à se regarder quand on est en visioconférence. Beaucoup plus qu’en temps normal. Et surtout, sous des angles dans lesquels on n’a pas l’habitude de se voir. En somme, Zoom nous rend plus préoccupés par notre apparence. Surtout parce qu’à la différence d’une photo qu’on mettrait sur les réseaux sociaux, on n’a pas entièrement le contrôle. On ne peut pas faire 15 réunions et choisir la meilleure, tout comme on ne peut pas s’appliquer un filtre qui nous fera avoir l’air cute. Et ça cause de l’anxiété chez plusieurs personnes.
C’est peut-être, en partie, ce qui explique que les ventes de ring lights, tout comme l’intérêt pour les chirurgies esthétiques, ont explosé depuis le début de la pandémie.
On s’épuise plus facilement
La fatigue Zoom, c’est réel! Il y a plusieurs facteurs qui font qu’on est épuisé après une longue journée de réunions virtuelles. Souvent plus que si on les avait eues en présentiel.
Premièrement, c’est beaucoup en demander à nos yeux de constamment regarder un écran. La lumière bleue de nos appareils électroniques peut avoir une incidence non seulement sur notre vision, mais elle peut également affecter notre sommeil et notre humeur. Rajoutez à ça qu’il faut soudainement s’adapter à voir toutes ces personnes à la fois, d’une manière qui serait physiquement impossible dans la «vraie vie».
Maintenant que la maison est devenue le bureau, la ligne entre travail et vie personnelle devient parfois imperceptible. Et pour ceux pour qui la chambre est la pièce désignée pour les visioconférences, elle peut paraître inexistante.
De plus, rester immobile pendant une longue période de temps aussi peut rapidement devenir épuisant. Au moins, au bureau, on peut avoir de petites réunions en se déplaçant, ou autour de la machine à café. Et les visios ne donnent pas vraiment la chance aux participants de se déplacer, c’est même assez mal vu, tout dépendant du contexte. C’est pourquoi il est conseillé de bouger autant que possible, même si c’est seulement pour quelques minutes, entre ses réunions sur Zoom.
On perd la route des yeux
Un sondage mené aux États-Unis a révélé une tendance quelque peu terrifiante: les visioconférences auraient un effet sur notre attention au volant.
Sur les 1819 participants, près de 54% des conducteurs qui ont pris le volant peu de temps après une visio ont rapporté avoir eu du mal à se concentrer sur la route. Et ces chiffres semblent changer, selon l’âge des conducteurs. Les gens de la génération X, qui seraient par ailleurs ceux qui composent le mieux avec le télétravail, sont 48% à rapporter avoir des problèmes de concentration sur la route. Mais ça monte vite à mesure que l’âge baisse: 61% chez les milléniaux et 65% chez la génération Z. Les États-Unis ont d’ailleurs enregistré une hausse des mortalités sur la route en 2020, ce qui s’explique mal, vu que les routes sont moins engorgées à cause du pivot vers le télétravail.
Un groupe de chercheuses de la Pennsylvanie a démontré que les appels téléphoniques pouvaient, dans la plupart des cas, être plus bénéfiques que les appels en visioconférence.
Pour éviter d’être distrait lorsqu’on conduit après une réunion en visioconférence, des experts suggèrent de faire une autre activité, avant d’embarquer dans votre voiture. Quelque chose de simple, comme se faire un café ou partir une brassée, peut aider notre cerveau à faire la transition.
Les communications sont brouillées
Comme on le rapportait la semaine dernière, les visios, c’est même pas si utile que ça. Un groupe de chercheuses de la Pennsylvanie a démontré que les appels téléphoniques pouvaient, dans la plupart des cas, être plus bénéfiques que les appels en visioconférence. Pire encore, les réunions sur Zoom pourraient réduire l’intelligence collective des participants.
Dans un grand groupe, la visio fait qu’on a plus de difficulté à naturellement savoir quand intervenir ou pas. Il devient également plus difficile de «lire» la situation. C’est en partie ce qui explique que ce sont souvent les mêmes collègues qui accaparent la conversation.
Les lignes de séparation s’amincissent
Dans le «monde d’avant», il y avait une distinction à peu près claire entre notre vie personnelle et notre vie au travail. Même si les lignes devenaient plus minces à mesure que les technologies s’intégraient à notre quotidien, on avait au moins un trajet quotidien à emprunter, qui nous permettait de savoir d’où on venait et vers où on se dirigeait, et ça agissait comme tampon.
Maintenant que la maison est devenue le bureau, cette ligne devient parfois imperceptible. Et pour ceux pour qui la chambre est la pièce désignée pour les visioconférences, elle peut paraître inexistante. Auparavant, seuls nos collègues avec qui on est proches étaient invités chez nous. Maintenant, c’est toute la compagnie qui connait la couleur des murs chez vous, les tableaux que vous y avez accrochés, et vos inspirations déco! Avec la pression de devoir garder un environnement irréprochable (au moins pour ce qui est visible dans le champ de vision de votre webcam), ça fait pas mal de stress et de changement!