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LA TOLÉRANCE AVANT TOUT
C’est la règle d’or de tout dans la vie, surtout quand on choisit de voyager à l’étranger avec 50 piasses pour visiter six pays en trois mois. Les voyages à petit budgetimpliquent des conditions plus rudimentaires ainsi que des déplacements plus longs et moins confortables. La patience peut s’élimer aussi vite que la fourche de l’unique paire de jeans qu’on a traînée avec soi.
Lorsqu’on choisit la compagnie des autres, on choisit aussi leur timbre de voix, leurs sacs à dos qui traînent au milieu du passage et leurs haut-parleurs Bluetooth.
Lorsqu’on choisit la compagnie des autres, on choisit aussi leur timbre de voix, leurs sacs à dos qui traînent au milieu du passage et leurs haut-parleurs Bluetooth. Plutôt que de péter une crise trotskiste, essayez d’élever votre niveau de tolérance d’autant de crans que c’est nécessaire. Revoyez votre échelle de ce qui est grave. Se fâcher à l’autre bout du monde pour une éponge à vaisselle est un mauvais calcul.
ÉTIQUETTE(S) DE CUISINE
D’habitude, les cuisines d’auberges exigent que tous les aliments portent le nom de la personne qui compte les consommer. Le yogourt orphelin sans étiquette dans le frigo sera dégluti par quelqu’un d’autre ou viré par le personnel de ménage. Souvent, certains produits comme le sel, l’huile ou le sucre sont d’usage public. Si c’est vous qui finissez le sucre, rachetez-en. Le sucre est un produit qui coûte une misère proportionnelle au salaire de misère de ceux qui le produisent. Vous, en revanche, avez des moyens. Rachetez du sucre.
Côté vaisselle, c’est sur-le-champ que ça se passe : il y a deux Colombiennes et un Slovène qui attendent votre chaudron pour préparer leurs spaghettis. Si, en l’occurrence, vous avez fait trois fois trop de riz parce que vous ne savez toujours pas doser ça, libérez la casserole des restes.
LA SALLE DE BAIN DU MONDE
Là non plus, ne laissez rien traîner. Si vous oubliez votre shampoing et autres produits dans la douche, on vous percevra comme une personne généreuse qui, bientôt, devra se racheter du shampoing.
Parlant de douche, le port de gougounes y est non négociable. C’est le même principe que l’usage de préservatifs : personne ne devrait avoir à présumer de l’état de santé de vos pieds. Et, en même temps, c’est essentiel de vous protéger.
D’habitude, les douches partagées sont stratégiquement assez désagréables pour décourager quiconque de s’y attarder trop longtemps. Mais juste au cas, précisons : faites ça vite.
LE DORTOIR : UN ENDROIT OÙ DORMIR
C’est votre chambre et celle de plein d’autres personnes, à moins que vous ayez décidé de vous payer un p’tit luxe en réservant une chambre privée.
Dans le dortoir, de grâce, évitez de : « snoozer »; allumer la lumière la nuit; faire vos bagages à 6 h du matin; chantonner du nez à toute heure; ou, pire encore, ronfler.
Dans le dortoir, de grâce, évitez de : « snoozer »; allumer la lumière la nuit; faire vos bagages à 6 h du matin; chantonner du nez à toute heure; ou, pire encore, ronfler. Si vous ronflez fort, vous pouvez devenir la cible de projectiles venant des autres lits. Chienne de vie. Injustice.
Question assurances, essayez de ne pas être un facteur de risque pour les autres : dégagez l’échelle pour votre voisin d’en haut, mettez votre sac à dos sous le lit s’il n’y a pas de casier et ne laissez pas traîner vos Legos.
Et finalement, votre lit s’avère l’ultime bastion de votre intimité lorsque le reste de votre environnement est partagé. Par respect, tâchez de ne pas faire de votre intimité un acte public. Lisez entre les lignes.