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Les règles de bonne conduite à savoir en ski de randonnée

Pour que tous les colocs de montagne s'amusent dans l'harmonie.

Par
Charles Séguin
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De plus en plus de skieurs et skieuses collent des peaux de phoque à leurs skis et se convertissent à la randonnée alpine (ou ski touring). Ils peuvent ainsi explorer de nouvelles montagnes et skier dans la poudreuse fraîche.

La saison dernière, la présence accrue de ces trippeux et trippeuses de montagne n’a cependant pas fait que des heureux. Selon ce que plusieurs employé.e.s de station de ski m’ont rapporté, les sentiers auraient été littéralement pris d’assaut par ces skieuses et skieurs armés de leurs peaux de phoque.

Afin que les skieurs alpins, les randonneurs, les employés des montagnes et les cyclistes hivernaux acceptent leurs nouveaux colocs à la veille de la nouvelle saisn, voici un petit code de conduite à suivre pour les adeptes de randonnée alpine.

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Reconnaître ses limites

Avant de s’aventurer dans l’arrière-pays en randonnée alpine, il est recommandé de commencer en centre de ski alpin afin de bien maîtriser les techniques d’ascension et de descente en sous-bois. Cela permet de bien connaître son équipement, les limites de celui-ci ainsi que ses propres limites.

Quand il sera temps de partir à l’aventure loin des sentiers battus, le ou la nouvel.le adepte de randonnée alpine saura quoi apporter et saura adapter son trajet en fonction de ses capacités. Les situations périlleuses en plein milieu de nulle part peuvent être évitées avec un peu de pratique et de préparation.

Connaître le terrain

Une étude approfondie du terrain que vous foulerez et du trajet que vous effectuerez est primordiale. En premier lieu, il est important de vérifier si les terres sont privées ou si la pratique du ski de randonnée y est permise. Il faut aussi savoir quelles autres disciplines sont pratiquées sur le site pour éviter de leur nuire ou d’entrer en collision avec d’autres usagers et usagères. Si le site est un paradis pour observer la faune, évitez de faire trop de bruit ou de détruire les empreintes d’animaux, par exemple.

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Une bonne connaissance des dangers que présente la montagne à explorer est cruciale. S’informer sur l’escarpement, l’emplacement des falaises, les zones sécuritaires et les risques d’avalanche peut sauver une vie ou éviter quelques os brisés. Comme on dit : un skieur qui termine sa sortie en un morceau, c’est mieux qu’un skieur qui part en hélico.

Skier sans laisser de trace

Eh oui! En touring aussi, le principe leave no trace s’applique. Cela signifie évidemment de rapporter ses déchets et ceux que l’on trouve, mais aussi de laisser la forêt et les installations dans leur état d’origine. Les seules traces qu’un skieur ou skieuse en randonnée alpine devrait laisser sont celles de ses skis sur la neige. C’est la base.

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Pour les amateurs et amatrices de musique, les traces sonores sont aussi à proscrire. Pour ne pas déranger la quiétude de la forêt, il est fortement recommandé d’utiliser des écouteurs au lieu d’un énorme haut-parleur qui fait de la lumière. C’est plus subtil, et ça fait toute la différence!

Être sympathique

Tout d’abord, c’est presque une règle : tous les usagers et usagères d’une montagne se saluent lorsqu’ils se croisent. L’ambiance dans les bois est toujours conviviale. Nul ne veut être la personne qui nuit à celle-ci. Jaser avec les autres personnes qui circulent sur la montagne et répondre aux questions de celles qui ne connaîtraient pas la randonnée alpine, c’est la clé pour un partage de montagne réussi.

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Sur une montagne de ski alpin

Skier de jour

La nuit, en centre de ski alpin, le personnel travaille avec de la machinerie lourde pour préparer les pistes pour le lendemain. Il ne s’attend pas à voir des skieurs dévaler les pentes à ce moment de la journée, et de graves accidents peuvent se produire si on décide de s’y aventurer. La plupart des montagnes de ski alpin interdisent donc la pratique de la randonnée alpine sur leur terrain en dehors des heures d’ouverture. Les skieurs et skieuses de randonnée doivent demander la permission ou attendre le lever du jour.

Prendre des pauses et faire ses transitions aux bons endroits

Quand l’ascension est terminée et qu’il faut mettre son équipement en mode ski, il ne faut pas s’arrêter n’importe où. En centre de ski alpin, il n’est pas rare d’observer des gens enlever leurs peaux le long d’une piste de descente ou au sommet, dans la foule. Habituellement, ce comportement n’est pas apprécié des skieuses et skieurs alpins, car il peut être dangereux ou irritant.

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Les transitions ou les pauses en ski touring devraient être effectuées à l’écart de la foule ou carrément dans les bois. On peut ainsi prendre le temps qu’il faut pour se reposer et se récompenser avec une petite collation au sommet sans déranger qui que ce soit.

Payer les droits d’accès

Les droits d’accès en ski touring sont beaucoup moins coûteux que ceux de ski alpin. Par contre, il faut tout de même se procurer un billet ou une passe de saison à la montagne afin de pouvoir utiliser ses installations. Vous aurez ainsi accès aux pistes bien entretenues, aux services de secours, au chalet et aux toilettes.

En suivant ces petits conseils, les fans de touring pourront continuer de pratiquer leur sport dans l’harmonie avec les autres sportifs et sportives. Bonne saison!

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