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Les pires excuses entendues pour refuser une job à quelqu’un

Mieux vaut en rire qu’en pleurer!

Par
Billy Eff
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Se bâtir un beau CV qui nous met en valeur, rédiger une charmante lettre de motivation pour plaire à l’employeur en lui disant à quel point sa compagnie est cool et le bonheur qu’on aurait à y travailler… Il y a un côté quelque peu embarrassant dans le fait de solliciter un emploi.

C’est pourquoi voir notre candidature se faire rejeter nous tord toujours le cœur. Même à l’intérieur de la compagnie pour laquelle on travaille déjà, il peut arriver qu’on n’obtienne pas la promotion qu’on espérait, sans que les raisons soient toujours claires ou valides.

Ça nous arrive tous et toutes au moins une fois dans notre vie, et ça donne souvent de très bonnes histoires! On vous a donc demandé de nous raconter les pires excuses qu’on vous a données en rejetant votre candidature, et vous ne nous avez pas déçu.e.s!

Un manque de maturité

Le manque de maturité est une raison assez communément évoquée par les boss qui refusent un emploi ou une promotion à un.e jeune. Les gestionnaires repensent à qui ils ou elles étaient à cet âge et se disent qu’ils n’auraient pas eu les compétences nécessaires pour le poste à l’époque.

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De manière sournoise, ça peut affecter tout notre parcours. Comme la fois où Clémence n’a pas eu la job de cheffe de camp qu’elle espérait depuis tant d’années.

« Je voulais devenir cheffe au camp de vacances où je travaillais, raconte-t-elle. J’étais contre une de mes collègues dans la course, et elle avait un an de plus que moi. J’ai appliqué et tous les moniteurs voulaient que ce soit moi qui aie le poste. Mais un directeur m’a dit que je manquais de maturité et c’est pour ça que je ne l’ai pas eu. Ça m’a brisé le cœur : je le voulais vraiment. »

« Maintenant, je suis bénévole au camp, et j’ai entendu entre les branches qu’ils ont regretté leur choix par la suite. Ce n’est rien de rocambolesque, mais moi, ça m’a marquée, et dans toutes les autres jobs que j’ai eues par la suite, j’ai toujours essayé d’être la plus professionnelle possible pour ne plus jamais me faire dire que je ne suis pas assez mature pour un poste! »

Coupé pour une coupe de cheveux

Il y a des fois où vouloir trop bien paraître peut nous nuire. Comme lorsque notre collègue Esther travaillait dans une librairie. « Ce n’était pas moi, mais un gars devait venir pour une entrevue, et on ne l’a pas pris parce qu’il était en retard. Mais on a appris plus tard qu’il était en retard car il était allé se faire couper les cheveux, pour avoir l’air propre pour l’entrevue! »

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Trop bon.ne/intelligent.e pour la job

L’excuse de « tu es trop compétent.e pour la job » peut être particulièrement plate, mais la plupart du temps, on se rend compte qu’on a en fait évité le pire. Je n’oublierai jamais la fois où des gens d’une chaîne télé populaire m’ont dit que j’étais « trop intello » pour le public québécois. J’ai pas catché, mais leur programmation est vite devenue abrutissante, et je suis très content de ne pas y être rattaché!

Notre collègue Catherine a elle aussi entendu cette excuse quand elle avait 18 ans. Alors qu’elle était étudiante, elle a posé sa candidature pour être vendeuse dans un magasin de souliers. Le patron lui a expliqué qu’il ne pouvait pas lui donner l’emploi, parce qu’elle était trop intelligente – ce qui en dit beaucoup plus sur l’employeur que sur elle! Pourquoi ne voudrait-on pas d’une personne intelligente dans son entreprise? Il en faut toujours au moins une…

Quand elle était plus jeune, notre (encore très jeune) gestionnaire de communauté Sara travaillait dans un club vidéo qui appartenait à une grande compagnie de télécommunications. Un jour, elle fut tentée par un poste dans le département des ventes de téléphones cellulaires. Toutefois, son gérant lui a refusé le poste, lui expliquant qu’elle était « un diamant brut mieux taillé pour le comptoir de films que pour la vente de téléphones ».

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Je dois avouer que je suis quand même content qu’elle soit restée dans le monde de l’audiovisuel!

Un manque d’expérience

C’est toujours le fun de regarder les offres d’emploi, même si on ne s’en cherche pas un. C’est un peu comme regarder les appartements à louer : ça nous fait rêver, ou ça nous rappelle à quel point on est bien là où on est! S’il y a une chose qui me fume à chaque fois, c’est de voir l’expérience que certaines entreprises ont le culot de demander pour un poste d’entrée.

« Je sortais de l’école en relations publiques et je voulais me mettre à travailler dans mon domaine, raconte Véronique. C’était tout juste avant qu’Instagram ne devienne la norme : on a à peine parlé de Facebook dans mes cours. »

« Une PME locale se cherchait un.e gestionnaire de communications à temps partiel, donc j’ai appliqué. On a refusé ma candidature en me disant que je n’avais pas assez d’expérience et qu’ils cherchaient quelqu’un qui était “expert.e en réseaux sociaux” avec “au moins 10 ans d’expérience”. Ils n’ont pas beaucoup apprécié quand je leur ai rappelé que Facebook, Instagram et Twitter n’existaient même pas depuis 10 ans… Je me suis finalement trouvé un emploi en réseaux sociaux, que j’occupe depuis! »

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Mais combien d’expérience est vraiment nécessaire? C’est pas toujours clair, comme l’a appris notre collègue Delphine, qui s’est fait dire qu’elle n’avait pas assez d’expérience en service à la clientèle, alors que ça faisait déjà 10 ans qu’elle travaillait dans le domaine…

Des trous dans un CV

Les employeurs ont beaucoup de questions lorsqu’ils engagent. Ils veulent s’assurer d’avoir les meilleur.e.s employé.e.s possible, mais parfois, leur jugement est quelque peu affecté. Comme quand Jesse a dû expliquer un trou dans son CV.

« J’ai travaillé à mon compte pendant plusieurs années, en faisant de la consultation pour plusieurs clients, dont l’entreprise que je rencontrais pour ce job, relate-t-il. Mais on ne m’a finalement pas donné la position parce que la personne qui engageait considérait que de travailler à mon compte n’était pas de la “vraie” expérience… »

Faire ça juste pour l’argent

Entre inflation et quiet quitting, on pourrait croire que la plupart des gens sont maintenant lucides face au fait que, en grande majorité, les gens travaillent pour l’argent et pas grand-chose d’autre. C’est pourquoi Ben ne s’explique toujours pas, des décennies plus tard, que sa candidature ait été rejetée pour un emploi de tonte de gazon.

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« En entrevue, quand ils m’ont demandé quelles étaient mes motivations, je leur ai répondu : “Je veux commencer à avoir de l’argent et une petite indépendance financière.” Ils m’ont dit qu’ils ne voulaient pas quelqu’un qui faisait juste ça pour l’argent… C’est pas ma passion, moi, couper du gazon! »

Bye-bye le bilinguisme

Si, la plupart du temps, se faire refuser un emploi ou une promotion est une situation relativement bénigne, il y a des fois où ça vaudrait la peine d’en jaser avec les normes du travail. Comme dans le cas de Caroline, qui nous a écrit sur Instagram pour nous raconter une histoire qui aurait fait sursauter l’Office québécois de la langue française.

« Mon potentiel gestionnaire ne parlait qu’anglais. Vu que c’est moi qui devais m’adapter à lui, je leur ai mentionné que je m’attendais à une compensation salariale pour cette raison, surtout que c’était une entreprise québécoise. Ils ont finalement procédé à un licenciement collectif, pour des “raisons économiques”, alors qu’ils faisaient plus d’argent que jamais. Ils se sont mis à réengager trois jours plus tard… »

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Dire la dure vérité

Parfois, c’est être trop honnête qui peut finir par nous nuire. Annabelle, sur Instagram, nous a raconté qu’elle « avait perdu une job étudiante parce qu’[elle avait] écrit sur [son] mur Facebook que l’entreprise n’était pas assez écolo et ne faisait pas de recyclage. Un collègue a vu ce message, l’a imprimé et l’a montré à [sa] gérante, qui [l’a] virée ».

L’histoire ne dit pas si Annabelle a pu se recycler dans un nouvel emploi!