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Les pires et meilleures dépenses de Lévi Doré
Si vous ne connaissez pas Lévi Doré, vous n’avez probablement pas écouté la télé l’année dernière, parce que son nom était sur toutes les lèvres pour sa performance dans la série qui a fait fureur : Chouchou. Mais le jeune comédien est dans notre télé depuis longtemps, lui qui a fait ses premières armes sur Au secours de Béatrice alors qu’il avait à peine 12 ans. Je me suis entretenue avec lui pour comprendre comment on gère son argent à 23 ans, quand ça fait plus d’une dizaine d’années qu’on en gagne.
Es-tu dépensier ou économe?
Dépensier. Je dépense beaucoup sur la restauration. Je suis un gros foodie. Je suis parti en appartement quand même jeune, parce que j’avais beaucoup d’argent de côté, vu que ça fait longtemps que je tourne. J’ai commencé à faire de l’argent à 12 ans, donc la valeur de l’argent, je la connais pas vraiment. Ça a été un réflexe facile de tomber là-dedans et commander du Uber Eats au lieu de me faire une recette ou des lunchs. C’est une mauvaise habitude qui m’a suivie pendant longtemps. Mais j’essaie de casser ça.
Quelle habitude te coûte le plus cher?
Aller au restaurant, vraiment! La bouffe et l’alcool, c’est mon talon d’Achille. C’est trop facile. Je me suis vraiment calmé parce que j’ai moins d’argent, donc je fais un peu plus attention, mais quand même, je me fais pas beaucoup de lunchs.
Est-ce qu’il y a des achats particuliers que tu fais pour te préparer pour un rôle?
Ça dépend. Il y a un truc que j’ai fait juste avant que je décroche Alerte Amber.
Ça faisait quand même longtemps que je m’étais pris des vacances et que j’étais allé en voyage, donc j’avais dit à mon meilleur ami : « si je décroche le rôle, je t’amène dans le Sud, pis on part. »
Finalement je l’ai eu et on est partis ensemble. C’était vraiment drôle.
Sinon, des fois, je me gâte et je m’achète un piece de vêtement que je voulais depuis longtemps. Mais c’est plus à la fin du projet, comme une récompense, comme un petit cadeau que je me fais à moi parce que je peux me le permettre.
C’est quoi ton dernier achat qui est devenu essentiel?
C’est vraiment niaiseux, mais je me suis acheté une gourde de vélo et ça m’encourage vraiment à boire de l’eau. Moi, j’aime pas l’eau, ça me fait chier, boire de l’eau. Mais là ça me motive à boire de l’eau parce que je la trouve belle. C’est un super petit achat, ça m’a coûté 10 $. Je l’ai perdue dans les deux dernières semaines, je l’ai retrouvé aujourd’hui et j’étais vrai-ment content.
C’est quoi ta dernière dépense culturelle?
C’est au cinéma. Je suis allé voir La nuit du 12. C’est un film français policier qui est allé à Cannes. C’est sur un meurtre qu’il y a eu dans un village et tu suis l’enquête. C’est vraiment bon parce que c’est une histoire vraie et on a jamais réussi à trouver le tueur. Je vais pas te raconter le punch au cas où tu veuilles aller le voir!
Quel est ton plus grand regret financier?
Je me suis acheté un condo, il y a 4 ou 5 ans. C’est pas un regret, c’est une grande fierté, mais j’ai pas nécessairement coupé dans mes dépenses de resto, etc. Cette année, j’ai pas beaucoup de contrats et je suis à l’école, je sais que je vais pas travailler pendant l’année. Et ça fait en sorte que ça déboussole tout mon rythme de vie.
J’avais un 4 ½ tout seul, mais là, je sais que je serai pas capable de le payer. Donc c’est rendu que j’ai un coloc et je travaille en restauration cet été.
J’avais un coussin, mais ça aurait peut-être valu la peine d’en mettre plus et de moins dépenser comme un fou dans les restos dans l’année dernière.
Sinon, j’ai beaucoup joué aux jeux vidéo. J’ai mis beaucoup d’argent dans des jeux comme FIFA. J’avais l’argent pour le faire et j’utilisais une carte de crédit. À coup de 20 $, tu t’en rends pas compte. Pendant un mois j’avais loadé la carte de crédit de ma mère de genre 800 $. Elle était comme, wtf. Je me suis fait bien chicaner.
Plaisir coupable sur lequel tu n’as pas peur de dépenser?
Les shoes. J’en achète une paire par saison, presque.
Ça me fait du bien, c’est un peu une habitude que j’ai développée : nouvelle saison, nouvelle paire de shoes.
Collectionnes-tu quelque chose?
Non, pas vraiment. Je suis un keeper, je suis du genre à garder mes choses, mais j ’ai pas de collection comme telle. J’en avais quand j’étais plus jeune, genre une grosse collection de cartes de hockey.
Récemment j’ai eu une grosse passe vélo. J’aimais monter mes bikes, j’étais à fond là-dedans. Maintenant, ça fait 3 ans que je roule steady avec mes 3 bikes et je suis bien avec ça. J’ai commencé au début de l’été à vendre des parts que j’avais. J’ai surtout des parts comme des frames et des roues de vélo.
Une dépense rêvée, mais hors de prix?
Je suis vraiment dans le rêve, mais ce serait d’avoir des parts dans le Canadien.
J’aimerais vraiment ça, être actionnaire dans une équipe de sport.
Je suis un grand fan de sports. Si on parle de rêve, vraiment là, je mets 30 millions dans le club pis je suis comme : « aweille, maintenant, je connais tout le monde ». Sinon, c’est sûr que j’aimerais être capable de financer un film.
C’est quoi la meilleure leçon qu’on t’ait apprise par rapport à l’argent?
C’est d’avoir un budget et je suis en train de l’apprendre et d’économiser. C’est mes parents qui ont placé mon argent quand j’étais plus jeune, dans des comptes, et je me suis dit que tant qu’à arriver à 18 ans avec 80 000 $ dans un compte qui brette à un peu fructifier, mais sans plus, je suis down de m’acheter un condo. Donc mes parents m’ont beaucoup aidé à placer mon argent, mais maintenant, mettons que ça paraît que c’est moi qui gère mes finances (rires). C’est moins glorieux.