Les meilleures pires anecdotes de jardinier.ère.s amateur.e.s et les leçons qu’on en tire

URBANIA et Passion Jardins s’unissent pour vous aider à faire pousser la vie et à en récolter les fruits.

Si vous êtes comme nous, il y a fort à parier qu’il suffira d’un documentaire sur l’autosuffisance alimentaire pour vous donner envie de démarrer votre jardin. Quand ça arrivera – et ce n’est qu’une question de temps –, il vous faudra être bien préparé.e.

Que vous ayez une grande cour ou une petite jardinière accrochée au balcon, sachez que la vie de l’aspirant.e jardinier ou jardinière n’est pas de tout repos. C’est pourquoi nous avons décidé de récolter les meilleurs conseils de celles et ceux qui se sont essayés au jardinage avant vous, dans le but d’en tirer des leçons et de vous éviter de reproduire les mêmes erreurs!

Printemps 2020. Passant la majorité de son temps à la maison puisqu’elle est en télétravail, Éloïse se demande comment elle pourrait faire de son appartement montréalais un endroit plus chaleureux. Une idée germe : transformer sa petite arrière-cour en jardin d’Éden où elle pourrait prendre du soleil aux côtés de ses légumes qui poussent. Du côté de Québec, Félix a la même idée. La seule chose qui unira nos deux jardiniers amateurs? De bêtes faux pas empêcheront leur dur labeur d’être récompensé, malgré un important investissement d’argent et de temps.

Du côté d’Éloïse, qui avait déboursé beaucoup pour se procurer tout le nécessaire pour démarrer son projet, il n’aura fallu qu’une semaine ou deux de canicule intense pour tuer carottes, piments, poivrons, petits pois et kale. Les seuls survivants? Une abondance de petits concombres, avec lesquels Éloïse a dû faire une vingtaine de pots de cornichons.

Quant à Félix, c’est beaucoup de temps qu’il a investi pour mener son projet à terme. Au printemps, après avoir méticuleusement observé son terrain pour déterminer le coin bénéficiant du plus grand nombre d’heures d’ensoleillement, Félix a démarré ses semis et bâti une grande jardinière, pour se rendre compte qu’il avait oublié un détail important. Quelques semaines à peine après qu’il eut terminé ses installations, les feuilles des arbres surplombant son potager se sont mises à pousser. Résultat : son potager n’a plus jamais reçu de soleil de l’été.

Ces deux histoires nous rappellent que le soleil peut être notre meilleur ami ou notre pire ennemi. Alors, comment gérer l’ensoleillement et l’arrosage par temps chaud? Généralement, on recommande au moins six heures d’ensoleillement par jour pour un potager. Si ce n’est pas quelque chose que vous pouvez offrir à vos amis végétaux, optez pour des légumes-feuilles comme le radis, le chou ou la laitue, qui poussent mieux dans des zones ombragées que les poivrons ou les tomates. Et rassurez-vous, la bonne nouvelle est que nos deux apprenti.e.s jardinier.ère.s ont appris de leurs erreurs et profitent maintenant de chouettes récoltes annuelles!

En ce qui concerne l’arrosage, le meilleur ami de celles et ceux qui feront un potager en contenants est ce petit guide. (Une version pour les potagers en terre existe aussi.) À noter que la terre sèche plus vite lorsqu’elle est en pot. Mais qu’un potager soit en terre ou en pot, la fréquence d’arrosage demeure un mystère pour bien des gens.

Alors, comment savoir quand arroser? Enfoncer un doigt dans la terre est la meilleure façon de le découvrir. Si la terre est encore humide, il faut éviter d’arroser, car cela pourrait faire pourrir les racines de vos plants. En période de canicule, il faut parfois arroser chaque jour.

Pour ce qui est du moment de la journée, on recommande généralement d’arroser le matin. Si vous arrosez en milieu de journée, la température plus élevée fera évaporer plus rapidement l’eau de votre terre. Et si vous le faites en fin de journée, comme les températures baissent, votre sol pourrait demeurer humide trop longtemps.

Mise en garde : l’eau de votre piscine n’est pas bonne pour vos légumes! On se doute que vous le saviez, mais Olivier, lui, l’a appris à ses dépens. Après avoir installé son potager trop près de sa piscine, il s’est rendu compte que rien ne poussait puisque de l’eau chlorée éclaboussait régulièrement ses légumes. Le choix suivant s’offre à vous : éloigner votre potager de votre piscine ou faire des moins grosses bombes lorsque vous sautez à l’eau.

Après avoir choisi l’emplacement idéal pour votre potager, vous devrez vous assurer que les fondations de votre potager sont en mesure de supporter votre projet! On parle ici du sol, élément crucial de la réussite d’un potager. Qu’on fasse un potager urbain surélevé ou directement dans le sol, les fruits et légumes que l’on prend tant de plaisir à déguster demandent de l’attention. Parlez-en à Sophie, qui s’est retrouvée avec un potager sans vie après que les chats du quartier eurent décidé qu’il leur servirait de litière commune. Cette mésaventure illustre bien que ce n’est pas parce qu’une chose est naturelle qu’elle enrichit le sol!

Alors, qu’est-ce qui est bon pour le sol? Si vous faites un potager surélevé, vous pourriez décider de faire votre propre mélange de terre ou d’acheter un mélange prêt à utiliser. De bonnes « recettes » de terre se trouvent facilement en ligne, en fonction de ce que vous désirez cultiver.

Si vous travaillez à même le sol de votre terrain, vous devrez probablement l’enrichir. On vous suggère de suivre ces huit étapes faciles pour y arriver. En milieu urbain, il est fréquent que la qualité du sol laisse à désirer. La meilleure solution est de prélever un échantillon de votre sol et de le faire analyser par des spécialistes de votre jardinerie Passion Jardins. Ils pourront ensuite vous conseiller sur les suppléments à ajouter.

Qu’on fasse un potager surélevé ou directement dans le sol, l’anecdote de Sophie nous rappelle que le jardinier urbain ou la jardinière urbaine doit souvent apprendre à cohabiter avec la faune locale. Oiseaux, chats, écureuils ou ratons laveurs, bien des animaux aiment se régaler dans les potagers. Pour protéger ces derniers, certaines personnes les recouvrent de broche à poules ou de filet. Vous pourriez aussi opter pour de petits arroseurs munis d’un détecteur de mouvements pour faire fuir les animaux qui s’approcheront de vos plants.

Alors, voilà. On souhaite très fort que ce petit article vous aidera dans l’élaboration de votre potager. On espère aussi que le jardinage sera une aventure pleine de succès pour vous. Si ce n’est pas le cas, au pire, on en rira dans un prochain article.

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Passion Jardins, un regroupement de 28 jardineries situées aux quatre coins du Québec, a comme mission de démocratiser le jardinage. Pour de l’information qui vous aidera à profiter au maximum de votre nouvelle passion, consultez les articles de blogues et les guides pratiques sur le site de Passion Jardins!