Pour la plupart des gens, les initiations universitaires représentent la promesse d’une semaine inoubliable et propice à des rencontres qui marqueront l’initié.e à vie. Mais lorsqu’on est introverti.e, ces événements peuvent surtout être synonymes, dans notre esprit, d’échanges malaisants et de défis gênants avec de total.e.s inconnu.e.s.
Lorsque j’ai reçu mon passeport pour « une des plus belles semaines d’université à vie », mon premier réflexe a été d’envoyer l’invitation au recyclage. En tant qu’introvertie, j’avais l’impression que les intégrations ne s’adressaient pas à moi.
Quelques pep talks à moi-même plus tard, j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai décidé d’y participer. Et comme promis par le comité organisateur, j’ai passé une semaine d’intégrations de rêve. Comme quoi avec un peu de préparation, même les plus introverti.e.s peuvent apprécier à fond ce rite de passage.
Est-ce qu’on est obligé.e d’y participer?
Avant toute chose, conserver une ouverture d’esprit est primordial. Même si on a entendu beaucoup d’histoires et qu’on a l’impression de les avoir déjà vécues, les initiations sont le type d’expérience qu’il vaut mieux vivre et juger par soi-même.
Passer la semaine avec de parfaits étrangers et étrangères peut sembler épeurant, mais les avantages sont beaucoup plus nombreux que les inconvénients. La partie la plus difficile est sans doute la première heure; c’est normal de se sentir intimidé.e par la foule. Mais, quelques jeux pour enfants (et plusieurs boissons alcoolisées) plus tard, la gêne prend le bord.
Petit truc pour les plus timides : cibler les autres personnes introverties et se lier d’amitié avec elles peut être une excellente tactique pour passer au travers de la semaine.
Bref, je comprends l’envie de ne pas vouloir aller à ses intégrations, mais par expérience, je sais qu’on peut être agréablement surpris.e. Il faut tenter sa chance et voir par soi-même de quoi ont l’air les festivités.
Économiser sa batterie sociale
Question de ne pas épuiser sa batterie sociale pour la rentrée, prendre part à seulement certaines des activités inscrites à l’horaire des initiations est une stratégie tout à fait acceptable.
Rencontrer de nouvelles personnes et faire du small talk à longueur de journée peut être épuisant. Cibler les activités qui vous intéressent vous permettra donc de vous reposer entretemps et de retrouver l’énergie nécessaire pour continuer de rencontrer de nouvelles personnes. Ça vous permettra aussi de vous investir à 100 % dans chaque activité choisie. Somme toute, l’expérience risque d’être plus agréable.
Ne pas participer à TOUTES les activités est assez commun : personne ne vous le reprochera.
Embrasser son introversion
Pas besoin d’être la personne qui crie le plus fort ni celle qui accepte tous les défis pour passer des initiations agréables. Oui, la semaine d’initiations est l’occasion parfaite pour sortir de sa zone de confort. Toutefois, il ne faut pas se mettre trop de pression non plus.
C’est tout à fait légitime de ne pas être aussi extraverti.e que les autres initié.e.s. Il s’agit d’une semaine intense qui, pour un.e introverti.e, peut devenir overwhelming assez rapidement. Inutile de complexer si on n’est pas la personne qui prend le plus de place dans le groupe : l’important, c’est d’y être et d’y aller à son rythme.
Faire la sourde oreille à ses peurs
Au final, avec le bon mindset et quelques tactiques pour ménager sa batterie sociale, même les plus introverti.e.s diront que la semaine des initiations est « l’une des plus belles semaines d’université à vie ». Et, aussi quétaine que ça puisse sembler, c’est vrai que des liens incroyables se tissent et que les premiers souvenirs universitaires se créent lors de ces quelques jours intenses. Pourquoi laisser l’introversion vous empêcher de vivre pleinement cette expérience?