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Les grandes questions de cash

Parce que l’argent, ça m’a toujours stressé.

Par
Clément Hamelin
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Quatre95 et Télé-Québec sont fiers de s’associer pour parler des grandes questions qu’on se pose à propos de l’argent.

Ah, le pouvoir d’achat, cette unité de mesure de la richesse que l’on s’impose depuis des siècles… Il est à la fois notre plus grand ennemi et notre allié. Lorsqu’on y ajoute un soupçon de capitalisme moderne, une pincée de mondialisation et que l’on met le marketing numérique à broil, ça crame pas mal nos finances.

En d’autres mots, l’argent, ça m’a toujours stressé. J’ai le privilège de venir d’une famille moyenne : je n’ai jamais manqué de rien. Cependant, l’argent étant quelque chose de très tabou au Québec (et à table), les quelques chiffres de mon compte bancaire et leur fluctuation m’ont souvent réveillé la nuit. Si vous êtes comme moi, sachez qu’il y a quelques questions à se poser qui peuvent alléger vos angoisses. Ça tombe bien, on va y répondre ensemble. Vous me remercierez plus tard : de toute façon, pour l’instant, je suis payé pour vous en parler (#capitalisme101).

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Est-ce qu’on devrait avoir peur de la dette personnelle?

Non. Mais oui. Mais non.

Pas tout à fait la réponse que vous cherchiez, n’est-ce pas?

Il y a de bonnes et de mauvaises dettes. Tout est une question de prudence et de planification.

Avant de vous moneysplainner la façon de bien gérer une dette, laissez-moi vous raconter une anecdote personnelle (on est dans la transparence et la vulnérabilité, aujourd’hui). Vous n’aurez jamais eu un lien aussi privilégié avec un rédacteur.

Moi, le crédit, ça me terrifie. Je déteste devoir quelque chose à quelqu’un. Je déteste encore plus quand la personne se souvient que je lui dois quelque chose. Promettre à ta sœur que tu vas accomplir ses corvées ménagères du lendemain si elle fait ton devoir de géographie, c’est se tendre un piège à soi-même. C’est t’enlever du temps libre dans les jours qui suivent pour gagner du temps maintenant. Je l’ai compris sur le tard, celle-là. Comme la dette.

Lorsque tu t’endettes, tu t’enlèves un pouvoir d’achat futur pour t’en inventer un au présent. Aussi simple que ça. Ce n’est pas sorcier du tout, même que, quand c’est fait de temps en temps et de façon calculée, c’est très correct de jouer avec cette magie noire. Sauf que, comme dans tout bon récit de magie, quand on ne fait pas attention, c’est là que ça devient dangereux. C’est genre comme presque Voldemort, tu comprends?

Si on dépense au-delà de nos moyens et qu’on ne paie pas à temps, c’est là que, tels des esprits maléfiques dans l’obscurité, les intérêts viennent s’emparer de nous et nous gruger de l’intérieur. Une descente aux enfers.

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Gérer sainement ses finances, c’est jongler sainement avec l’endettement. Et malheureusement, si on ne le fait pas, ça peut devenir extrêmement éprouvant, psychologiquement. Même que la honte de mal gérer son matos peut encourager des habitudes encore moins saines de ses finances. #déni

Une spirale vers le bas, quoi.

Bref, ayons peur de la dette, mais juste assez pour ne pas la négliger et apprendre à valser avec elle!

Est-ce que je suis fou ou j’ai pus les moyens de rien acheter?

Non, tu n’es pas fou : la vie coûte particulièrement cher en ce moment. On est loin de l’époque des 12 pouces à 5 $ du Subway.

Qui doit-on pointer du doigt? Le gouver-NOUS-MENT? Les grandes multinationales INTERGALACTIQUES qui contrôlent les marchés financiers? Ton voisin qui fait des RÉNOS-ÉVICTIONS, en théorie pour que sa « fille » puisse emménager mais dans les faits pour pouvoir revendre son immeuble le double de sa valeur actuelle?

En fait, on ne peut accuser personne en particulier : c’est un paquet de facteurs humains, économiques et même écologiques qui engendrent l’augmentation du coût de la vie.

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Mais on n’a pas le temps de s’étendre sur le sujet dans un texte de 700 mots – il faudrait s’en parler sur une série de plusieurs épisodes diffusés à Télé-Québec, par exemple. Le cas échéant, tout ce qu’on peut réellement faire en tant qu’individu face à cette crise, ce sont… des choix. Encore une solution poche de la part de Clément, l’as des finances personnelles.

C’est sûr que si en pleine récession tu décides de te payer un voyage pour partir à la découverte de ton enfant intérieur, tu vas avoir l’impression que ton épicerie te coûte cher. C’est évident que, si tu sors deux ou trois fois par semaine, ça va te faire chier de payer ta carte OPUS au début de chaque mois. Et c’est évident que si tu comptes faire du ski de randonnée toutes les fins de semaine dès la première neige, le loyer va faire plus mal que d’habitude.

Bon, je sais, tout cela semble très moralisateur, mais si je le dis, c’est parce que j’ai porté le chapeau aussi. On a tous le droit de se gâter dans la vie et de se faire du fun, mais, malheureusement, lorsqu’on entre dans la vie adulte, on se rend compte que tout est une question d’équilibre, de choix et, parfois… de sacrifices.

Ça se peut aussi que même après avoir fait un super budget tissé serré, avoir épargné chaque cenne excédentaire et avoir décidé d’arrêter de boire pour économiser de l’argent quand on sort, on trouve que la vie coûte toujours aussi cher. Mais le fardeau de chaque dépense sera alors beaucoup moins intense psychologiquement, parce qu’on aura pris les moyens pour s’assurer de toujours avoir un coussin. Et cela été prouvé, une bonne planification de ses finances, ça amène la paix d’esprit.

Est-ce que si je paie cash je vais épargner plus d’argent?

Bien qu’il existe des façons plus simples d’économiser, reste qu’à cette question, la réponse est oui, c’est possible. Il a été prouvé qu’on est plus conscient du fardeau d’une dépense lorsqu’on paie comptant. C’est parce qu’on se rend compte physiquement de la valeur de notre action. Ça influence grandement ce qu’on appelle la « douleur du paiement ».

Il y a même une tendance qui est redevenue à la mode au cours de la dernière année sur TikTok. Il s’agit du cash stuffing, la méthode des enveloppes. Elle consiste à faire son budget mensuel avec des enveloppes, clairement étiquetées par catégories et dans lesquelles on met le montant maximum qu’on veut allouer à chaque catégorie pendant le mois. Lorsque l’enveloppe « restaurant » est vide, impossible d’aller puiser ailleurs : malheureusement, va falloir faire du meal prep. Ceux et celles qui se sont prêtés à cette pratique n’ont que des louanges à son égard. Nous avons d’ailleurs publié un excellent article sur le sujet, que je vous invite à consulter (après la lecture de celui-ci, bien évidemment).

Bien que je n’aie jamais essayé la technique moi-même, ce que j’en déduis, c’est qu’elle aide à prendre conscience de la valeur de ses actifs et à bien les répartir dans son budget (et à respecter ledit budget).

Bref, pour quelqu’un comme moi qui trouve déjà l’argent stressant, l’ajout d’une « douleur du paiement » n’aide pas à trouver la paix financière intérieure… Mais me poser les bonnes questions, ça, par contre, va peut certainement m’aider.

Vous aimeriez explorer plus en profondeur les thématiques qu’on vient de survoler ensemble? Je vous invite à regarder L’enquête McSween les jeudis à 19 h 30 sur les ondes de Télé-Québec. On peut également visionner l’émission gratuitement sur l’application Télé-Québec et sur video.telequebec.tv.

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