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Les études de deuxième cycle : un univers de bonnes idées

Portrait d’Audrey-Anne Paquin et de Bénédicte Roberge, passionnées d’ergothérapie.

Par
Mélanie Loubert
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URBANIA et l’Université Laval s’unissent pour dresser le portait de deux jeunes filles qui ont profité d’études aux cycles supérieurs pour réaliser un projet qui les faisait vibrer.

Petite mise en situation : vous finissez votre dernière année de baccalauréat, enfin. Un peu fatigué, encore ébahi des conditions particulières des deux dernières sessions, vous vous sentez tout de même fier de vous. Pourtant, quand vous pensez à l’avenir, vous ne vous sentez pas encore prêt à affronter le marché du travail. Il vous reste une autre option : poursuivre vos études.

Les études de deuxième cycle, ça peut parfois être intimidant. Les murmures dans les couloirs universitaires annoncent des conditions d’entrée difficiles et une charge de travail encore plus grande. Pourtant, la maîtrise est souvent plus accessible que ce que l’on croit et donne plus de liberté que vous en avez eu au cours de vos études de premier cycle.

Pour vous le prouver, nous avons rencontré deux étudiantes, Audrey-Anne Paquin et Bénédicte Roberge, qui ont combiné leur maîtrise en ergothérapie avec un programme entrepreneurial à l’Université Laval. Ainsi, elles ont été capables de créer de toutes pièces un livre que même les enfants ayant une déficience visuelle peuvent lire.

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La passion de l’ergothérapie

Originaires toutes deux de Québec, Audrey-Anne et Bénédicte sont passionnées depuis longtemps par la relation d’aide et le travail en pédiatrie. Elles se sont donc naturellement tournées vers l’ergothérapie pour commencer leurs études à l’Université Laval.

«On veut travailler avec la personne pour qu’elle puisse réussir à être indépendante dans son environnement», nous explique Bénédicte.

Ergothérapie signifie étymologiquement « thérapie par l’activité ». Axée sur la personne et ses besoins, l’ergothérapie, c’est l’intermédiaire entre les besoins d’adaptation d’une personne et les exigences de la vie quotidienne en société.

« On veut travailler avec la personne pour qu’elle puisse réussir à être indépendante dans son environnement », nous explique Bénédicte. Et pour apprendre ce métier, l’Université Laval a été parfaite : « On y fait des études sur des cadavres, on a une salle de psychomotricité qui nous permet de voir avec les enfants ce qui est possible en matière d’évaluations, de jeux, etc. », ajoute Audrey-Anne.

À la fin de leur baccalauréat, elles se sont inscrites à la maîtrise en ergothérapie – l’Université Laval offrant le continuum bac-maîtrise –, laquelle allait leur permettre d’acquérir, entre autres choses, des compétences entrepreneuriales. La différence avec un projet de recherche, par exemple, c’est qu’elles ont pu choisir de porter du début à la fin un projet concret qui leur tenait à cœur. On vous parlait tout à l’heure de murmures dans les couloirs? Eh bien la maîtrise en ergothérapie est très accessible (bien sûr, il faut avoir préalablement fait son bac en « ergo »), car la moyenne demandée pour y accéder est super atteignable!

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Allier entrepreneuriat et sciences de la santé

«Notre intérêt pour l’entrepreneuriat nous a poussées à prendre des initiatives, à nous déplacer, à rencontrer des gens du milieu»

Si ça peut sembler inusité au départ, à bien y penser, on se rend compte que toutes les professions ont besoin d’une branche entrepreneuriale. Surtout lorsqu’il est question de créer un produit, comme ç’a été le car pour les deux étudiantes. « Notre intérêt pour l’entrepreneuriat nous a poussées à prendre des initiatives, à nous déplacer, à rencontrer des gens du milieu », expliquent les filles, qui considèrent qu’elles n’auraient pas eu accès à de telles possibilités autrement. Même qu’elles sont d’avis qu’elles ont eu un stage « cool » puisqu’elles ont réussi à se faire subventionner un voyage en France pour être formées là-bas. Ça donne le goût!

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Elles ont tout de même fait face à un lot de défis. Créer un livre de A à Z, ce n’est pas toujours facile! « Oui, on avait les connaissances en ergothérapie, mais demande-moi de te faire un dessin, ce ne sera pas joli-joli. Pondre une histoire… je ne rédige pas nécessairement! », résume Audrey-Anne en riant. Elles sont donc allées chercher un auteur et un illustrateur; elles ont appris à s’entourer des bonnes personnes, explique Bénédicte : « Sur le plan du réseautage, ç’a été immense. » L’autre défi qu’elles ont dû relever a été celui de la négociation. « Ça fait moins partie de notre personnalité de négocier, de demander un prix pour un produit », explique Bénédicte.

Finalement, les filles ont réussi à faire imprimer une vingtaine d’exemplaires de leur livre pour enfants, qu’elles ont ensuite vendu à des centres spécialisés. Le livre est adapté aux enfants qui souffrent d’une déficience visuelle, soit des enfants qui ne voient pas du tout ou qui ont d’autres types de déficience visuelle. Il était également important pour elles que le livre soit attrayant pour tous les autres enfants.

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Changer le monde, une maîtrise à la fois

Bénédicte et Audrey-Anne ont terminé leurs études en novembre 2019 et travaillent présentement dans le système public pour acquérir de l’expérience en tant qu’ergothérapeutes. Elles peaufinent toujours leur livre et souhaitent recommencer à le distribuer, pour qu’il soit utile au plus grand nombre d’enfants possible.

«On fait partie du changement.»

Quand on leur demande si elles ont l’impression de changer un peu le monde à leur façon, grâce à leur invention, elles nous répondent ceci : « Le petit monde que nous, on a ciblé et qu’on veut changer, peut-être que oui, on contribue à l’améliorer. On fait partie du changement. » Ces jeunes entrepreneures et professionnelles de la santé ont d’ailleurs vu leur rôle prendre de l’importance depuis le début de la pandémie : « Juste le fait d’avoir étudié en santé, dans le contexte de la COVID, je trouve ça drôlement essentiel, parce qu’on est en première ligne, on vient en aide aux gens. »

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