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Les cinq commandements du travailleur autonome

Ce que j’aurais aimé savoir avant de devenir pigiste.

Par
Arianne Maynard-Turcotte
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En choisissant de devenir travailleuse autonome, je connaissais certains des avantages: travailler en mou, ne pas avoir de collègues et réchauffer du poisson dans mon micro-ondes sans me faire juger.

J’avais aussi de nombreuses idées préconçues qui se sont rapidement révélées fausses. Voici donc une liste des cinq choses que le saint-patron des pigistes aurait bien pu me partager avant que je me lance dans la vie de pigiste.

1) Tes vacances, tu ne choisiras pas

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Être pigiste, c’est vivre de contrat en contrat en espérant qu’ils s’emboîtent bien dans votre agenda. Mais ça vient aussi avec l’anxiété que chaque pige soit la dernière. Donc, vous risquez d’accepter tout ce qui passe et vous aurez souvent peur de dire non à une job.

Donc si vous pensez qu’en tant que travailleur autonome vous pouvez prendre autant de congés que vous voulez, la vérité c’est que vous allez probablement prendre vos vacances… quand vous n’aurez pas de travail. Ça fait qu’arrêtez de rire de vos amis qui ont juste deux semaines de vacances payées par année parce que leurs vacances, au moins, elles sont payées.

2) Les acomptes provisionnels, tu découvriras

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Être pigiste, c’est un peu se partir une PME avec soi-même. Quand vous êtes employé, c’est votre employeur qui s’occupe des déductions, des assurances et de tout le tralala. Mais là, vous êtes votre propre employeur. Y a donc plein d’affaires plates en lien avec les chiffres que vous devrez apprendre.

En giga résumé: demandez vos numéros de taxes si vous faites plus de 30 000$; choisissez entre les rapports de taxes trimestriels ou annuels et faites des acomptes provisionnels si vous choisissez la deuxième option; notez vos dépenses et vos revenus dans un fichier Excel; faites le suivi de vos factures pour vous assurer que tout le monde vous a payé.

C’est le genre de truc qu’en devenant adulte, on se demande vraiment pourquoi on n’a pas appris ça à l’école. La réponse: parce qu’on s’en serait crissé anyway. Te rappelles-tu comment accorder les participes passés occasionnellement pronominaux et comment calculer le volume d’une pyramide à base hexagonale? C’est ça que je disais…

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3) En semaine, trop souvent, tu bruncheras

Comme vous travaillez de la maison, tout le monde vous invitera à faire des activités le jour. Vos amies en congé de maternité vont vouloir que vous alliez les visiter, votre ami en burnout va vouloir aller bruncher, pis votre mère va s’inviter à dîner. Un truc: dites non.

Même si vous n’avez officiellement rien à votre agenda, c’est clair que vous devriez travailler pendant ce temps-là. Résultat: vous risquez de travailler le soir ou durant la fin de semaine pour rattraper le temps perdu à boire des mimosas un mardi matin.

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4) Des déplacements, tu feras en ta’

Comme vous n’avez pas vraiment de bureau (même si vous déduisez une partie de votre appart sur vos impôts), c’est toujours vous qui vous déplacerez de meeting en meeting. Ça veut dire que vous allez vous promener aux quatre coins de la ville et que vous recevrez un café dans chaque bureau que vous visiterez.

Conseil: vérifiez le lieu de chaque réunion avant de fixer plusieurs rencontres la même journée… et refusez quelques cafés.

5) De nombreux boss, tu auras

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Si vous croyez vous sauver du 9 à 5, des meetings et des boss qui vous talonnent, vous avez semi-raison. Oui vous pourrez choisir votre horaire. Oui vous allez gérer plus de courriels que de réunions. Par contre, chaque client va devenir un patron.

Ben oui, chaque nouveau contrat vient avec un nouveau boss! Les avantages? Vous n’avez pas à les côtoyer tous les jours et, si ça va vraiment pas, vous pouvez faire le choix de ne pas renouveler votre contrat. L’inconvénient? Chacun est persuadé d’être votre client le plus important et ils vont tous s’attendre à ce que vous les traitiez en priorité.

En résumé, être travailleur autonome c’est bosser sans relâche pour 172 patrons en faisant chauffer du poisson entre deux acomptes provisionnels. Si ça sonne pas comme de la musique à vos oreilles, allez porter votre CV chez Tim: la vie de pigiste n’est peut-être pas pour vous!