Les 5 pires émissions pour enfants de tous les temps

Votre enfant s’est levé après une terreur nocturne et vous a pogné à regarder OD Chypre, ce qui lui a fait comprendre que le drôle de cadre noir accroché au mur du salon peut diffuser du son et des images qui bougent? Dans ce cas, aussi bien regarder des contenus adaptés à son âge en sa compagnie, question de relaxer un peu.

Pour vous donner un coup de main afin de ne pas perdre foi en l’humanité en fouillant dans l’offre télé jeunesse, je vous ai préparé un petit palmarès des pires émissions à visionner avec son enfant et vous propose des alternatives pas mal plus intéressantes.

À votre télécommande, on part!

Depuis sa première diffusion en 2013, La Pat’Patrouille a conquis des millions de foyers à travers le monde, incluant sans doute ceux d’une tribu recluse sur une île dont on ignore toujours l’existence.

La série d’animation raconte les péripéties de Ryder – un genre de maître canin, mais qui ne gère pas les « pepis » nerveux – qui dirige une bande de chiens venant au secours de la population de La Grande Vallée, incapable de toute forme d’initiative. Il y a énormément d’action, de petites blagues poches et un shitload de produits dérivés. (Je pense avoir déjà vu un stérilet à l’effigie de Chase à la pharmacie.) C’est divertissant, mais pour le côté éducatif, on repassera.

Alternative : Super Plex

Personnage pas mal plus original qu’un chien policier, Super Plex est un concombre qui souhaite devenir un super-héros en relevant toutes sortes de défis et en remportant des duels contre les vilains brocolis.

La série est superbement illustrée et n’étire pas les péripéties de la cucurbitacée ; chaque épisode dure une minute, ce qui ne laisse pas le temps à votre enfant de s’ennuyer. Point bonus : ça pourrait même lui donner le goût de manger ses légumes verts! (À moins qu’il ne craigne de manger son nouveau super-héros préféré.)

On continue avec une proposition musicale qui m’a donné le goût de me défenestrer environ 32 secondes après que j’aie appuyé sur Play.

Un épisode de CocoMelon, c’est comme se clancher un seau de 5 livres de Sour Patch en 22 minutes : oui, ça donne un high grâce aux mélodies accrocheuses, mais c’est juste « too much ». Trop de couleurs, trop de calories vides et trop de père de JJ au regard absolument terrifiant.

Alternative : Barbada

Si votre enfant trippe musique, Barbada est une offre qui pourrait faire de lui une future vedette de karaoké.

Dans chaque épisode, le coloré personnage accueille un musicien québécois, comme Klô Pelgag, Guylaine Tanguay ou encore Les Louanges, dont une œuvre est intégrée à l’histoire. Faire découvrir les artistes d’ici à votre tout-petit grâce à un contenu bien ficelé qui vous fera aussi taper du pied, c’est pas mal un win-win.

Si vous ne connaissez pas ce personnage arborant un look digne d’un comptable de 38 ans qui essaie de flasher avec son accoutrement coloré au mariage de sa cousine, votre vie est franchement meilleure que la mienne.

Cette émission américaine fait visiter à nos bambins des lieux pas particulièrement extraordinaires (des parcs, des zoos et autres) en compagnie du très gossant Blippi. La version française, offerte sur YouTube, est évidemment très mal traduite en plus d’être probablement commanditée par Advil tellement elle vous garantit un mal de tête en un rien de temps. Bref, à éviter!

Alternative : Pin-Pon

En voilà d’autres, monsieurs avec des habits louches (salopettes vertes et chandails jaunes), qui invitent les enfants à participer à de nombreuses activités, mais au moins, ils le font avec un humour et une bonhomie qui ne forcent pas les parents à dissocier.

Autre point positif : ça fait du bien, comme adulte, de pouvoir s’identifier à un personnage un peu grognon, mais toujours sympathique, comme Pon-Pon.

Oui, c’est un choix nostalgique, mais c’est toujours aussi bon!

Dans le département des émissions jeunesse beaucoup trop populaires pour ce que c’est, Peppa Pig n’est pas très loin derrière La Pat’Patrouille.

Oui, cette jeune truie est bien sympathique – on dirait que je me sens mal d’écrire ça –, mais rien de cette proposition anglaise n’est en soi révolutionnaire. On parle ici d’une famille nucléaire tout ce qu’il y a de plus classique, outre le fait qu’elle soit porcine, et au quotidien plutôt banal. Les dessins sont particuliers – ce qui n’est pas nécessairement positif – et les histoires rigolotes. Le type d’émissions qu’on regarde en se disant : « Bah, j’ai déjà vu pire. » Vous voyez le genre?

Alternative : Les dragouilles

Une émission mettant en vedette des patates-dragons voyageuses à la curiosité infinie qui vivent mille et unes aventures à travers le monde? JE DIS OUI! Et ça tombe bien, parce que c’est exactement ce que propose la série d’animation Les dragouilles.

Pour les plus nostalgiques, ça peut vaguement rappeler Le bus magique, sans le côté « miniaturisation », puisque les personnages visitent en groupe des lieux méconnus de la Terre dans un véhicule à toute épreuve appelé « la dragouillemobile ». Disons qu’on est loin de la routine de la famille banlieusarde de Peppa Pig.

Véritable classique de la fin des années 1990 et du début 2000, Zoboomafoo était une émission éducative sur le monde animal mettant en vedette les deux frères Kratt qui ont donné leurs lettres de noblesse à l’industrie des shorts cargo et un lémur vivant/marionnette au comportement quelque peu hyperactif. La coproduction canado-américaine visait à éduquer les jeunes sur les animaux en leur présentant des faits sur des espèces différentes à chaque épisode parsemé de «Wouh-Ah!» pas clairs de la part du lémur.

Alternative : Défense de nourrir les animaux

Si vous voulez découvrir le vaste monde des animaux en riant avec votre enfant, Défense de nourrir les animaux est une proposition à ajouter à vos favoris.

Les 16 épisodes mettent en vedette des bêtes dont les caractéristiques plus étranges les unes que les autres sont décrites par l’humoriste Charles Beauchesne. Mante religieuse, dragon de Komodo et raie manta n’auront plus de secret pour vous… à moins que les faits énoncés par le narrateur n’aient été enterrés par vos rires, dans quel cas l’activation des sous-titres est recommandée en plus d’aider votre enfant de 4 ans à apprendre à lire.

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