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C’est reconnu partout dans le monde, mais surtout chez nos voisins du Sud : au Canada, on paie de l’impôt en estifi. C’est correct, il faut aussi reconnaître qu’on a droit à beaucoup de services grâce à ça.
Du système de santé à la (quasi) gratuité scolaire en passant par l’aide aux personnes dans le besoin, on profite quand même d’un filet social plus robuste qu’à bien d’autres endroits dans le monde. Sauf que l’administration d’un budget public, c’est délicat. Peu importe la nature des dépenses qu’on décide de faire, c’est sûr que quelqu’un va chialer.
Administrer de l’argent qui ne nous appartient pas rend aussi trop facile l’allocation de fonds publics à DES FINS… euh, discutables.
Croyez-le ou non, c’est loin d’être la pire niaiserie faite avec l’argent du public.
Je vous ai préparé une liste des dépenses d’élus les plus niaiseuses et insolites pour vous le prouver. Je me suis limité aux élus canadiens, mais croyez-moi : je n’ai pas manqué de matériel. À croire que c’est dans la nature des politiciens et des fonctionnaires de garrocher de l’argent par les fenêtres.
10) Grosses virées chez Hooters – 375$
Lorsque vient le temps de dépenser de manière flamboyante et inutile, la Colombie-Britannique est dans une classe à part. Oui, oui! Encore plus que le Québec, comme le prouvent ces factures Hooters déclarées par des employés du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs en voyage d’affaires à Edmonton.
C’est quand même raisonnable comme facture pour TROIS virées au resto, mais on s’entend que ça a pas dû travailler ben fort.
9) Surefoot.org – 5 000$
Celle-là est mignonne comme tout. Le conseiller municipal de la ville de Winnipeg Harvey Smith s’est brisé une hanche pendant l’hiver 2011 en se plantant sur la glace et s’est dit PLUS JAMAIS! Il a donc accordé 5 000$ en fonds publics pour combattre le fléau des chutes hivernales auquel il attribue très libéralement 164 millions en dépenses de santé. Sauf que les aînés sortent rarement quand il fait froid ou si c’est glacé… parce que c’est glissant partout.
En plus, le site était mal entretenu et ne donnait jamais la bonne information. Disons qu’il y a de meilleurs moyens de prendre soin de nos aînés.
8) Un shitload de pucks de hockey – 176 000$
Celle-là, on la doit au ministère de la Défense nationale qui estime que des rondelles affublées des couleurs du Canada sont un « atout essentiel à la préservation de la paix et de la sécurité dans le monde ». Je ne vous niaise pas. Si je me fie à ce site de vente en gros qui estime le coût d’une rondelle à 4$, ça fait 44 000 rondelles. CRISS, ON A-TU TANT D’ENNEMIS QUE ÇA? En plus, le seul pays qui joue au hockey avec lequel on a une mauvaise relation, c’est la Russie.
Et honnêtement, j’ai pas l’impression que c’est de pucks dont ils ont besoin, ces temps-ci.
7) La saucisse à un million (ou presque) – 826 000$
À sa défense, Stephen Harper n’était pas le plus dépensier des premiers ministres, mais il dépensait sur des choses étranges. Par exemple, il a accordé un investissement de près d’un million à une usine à saucisses, pour l’aider à développer un prototype qui n’explose pas pendant la cuisson. Aux dires du gouvernement canadien, c’était là un investissement essentiel afin de conserver des emplois au Canada.
Il aurait aussi pu investir tout cet argent dans une compagnie qui savait dès le départ comment faire de la saucisse. En plus, selon le site (un peu vétuste) de l’usine en question, elle ne semble même plus produire de saucisses, aujourd’hui.
6) Des chambres d’hôtel vides d’Albertains – 113 000$
Pendant les Jeux olympiques de Londres, le gouvernement de l’Alberta a décidé d’envoyer une délégation encourager les athlètes à ses frais. Sauf que, peu de temps avant la compétition, ils ont décidé de couper dans le gras et d’envoyer pas mal moins de monde que prévu. Lorsqu’on a appelé au Méridien Piccadilly Hotel (5 étoiles, siouplè et merci) à Londres pour ravoir l’argent, on s’est fait répondre, avec tout le stoïcisme et la retenue que l’on connaît aux Britanniques : « eeeuh, non ».
Ceci dit, le voyage a quand même coûté 518 820$ aux contribuables EN PLUS du 113 000$ payé pour des chambres vides.
5) Le beauty run de Jim Flaherty – 130$
Feu Jim Flaherty, ancien ministre des Finances au sein du gouvernement Harper, devait se sentir un peu défraîchi à l’aube du dépôt du budget fédéral 2011 et a mandaté une maquilleuse pour aller lui chercher quelque chose qui allait lui permettre de se sentir en confiance pendant l’importante annonce. Le résultat? 130$ de produits CoverGirl, Maybelline et Smashbox chargés aux contribuables. On s’en crissait-tu de ce qu’il avait l’air, rien qu’un peu?
C’était peut-être sa faute, mais c’était peut-être Maybelline!
4) L’escouade « Bonjour-Hi » – 150 000$
Celle-là, vous la connaissez tous, mais vous ne connaissez peut-être pas tous les détails. L’Office québécois de la langue française a envoyé des observateurs dans plus de 400 commerces pour savoir s’ils utilisaient la formule « bonjour-hi » pour accueillir leurs clients. Tsé, la fameuse phrase qui ne dérange personne, qui n’empêche personne de se faire servir en français et qui n’est prononcée nulle part ailleurs qu’à Montréal?
Le résultat? 150 000$ de votre argent ont été engloutis dans cet exercice qui n’a servi à rien. Tout le monde, à l’ouest du boulevard Saint-Laurent, dit encore « bonjour-hi » en 2024 et ça ne dérange encore personne.
La CAQ a donc payé 150 000$ pour une gang de stools. Pensez à ça, aux prochaines élections (et à pas mal d’autres affaires, on s’entend).
3) La toilette silencieuse de Pauline Marois – C’est pas clair!
Une dépense nounoune légendaire, mais pour laquelle il est difficile de départager le mythe de la réalité. On sait qu’à l’époque où elle était la première ministre du Québec, Pauline Marois a fait rénover ses bureaux à Montréal et à Québec et que les coûts s’élevaient aux environs de 400 000$. On ne sait pas combien la salle de bain insonorisée a coûté, exactement, ni même si elle était si performante que ça.
On sait juste qu’on a payé pour que personne n’entende la ministre faire caca. C’est quand même wild.
2) L’inscription de Roberto Luongo aux World Series of Poker – 10 000$
Bon. C’est correct pour un athlète de se faire commanditer par une société d’État. Il faut bien gagner sa vie et les services publics comme BC Lottery (le Loto-Québec de la Colombie-Britannique) doivent faire passer leur message. Sauf que c’était-tu vraiment nécessaire de payer l’inscription à un tournoi de gambling d’un athlète qui gagnait déjà un salaire de 64 millions de dollars en jouant pour les Canucks de Vancouver?
Come on! Tant qu’à donner de l’argent, n’importe quel organisme communautaire aurait fait mieux avec.
1) La comptabilité créative des conservateurs – 645 000$
Celle-là est tellement incroyable qu’elle en est (presque) drôle. Le vérificateur général du Canada de l’époque, Michael Ferguson, avait chicané Stephen Harper parce qu’il avait dépassé son budget pour l’achat de jets F-35 (vous savez, les appareils qu’on finit toujours par refiler à d’autres pays?), donc notre ancien premier ministre s’était retourné vers la firme KPMG pour avoir un second avis.
Au final, ça nous a coûté près de 645 000$ pour se faire dire que finalement, Harper avait bel et bien défoncé son budget.
On aurait nourri combien de personnes si le bon Stephen avait su compter?
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