LogoSponsor

L’ennui vous fait dépenser bizarrement

Bienvenue dans l'économie de l'ennui, un phénomène bel et bien réel.

Par
James Lynch
Publicité

Même si la dernière année a été aussi forte en rebondissements qu’une saison de Breaking Bad, on sent un réel sentiment d’ennui collectif autour de nous. Avec toutes les restrictions et les incohérences gouvernementales, on ne sait plus trop où donner de la tête.

L’ennui est souvent le signe que quelque chose n’a pas de sens, comme l’expliquait au New York Times Erin Westgate, professeur adjoint de psychologie à l’Université de la Floride. Ainsi, on cherche un sens à coup de dépenses qu’on n’aurait peut-être pas faites en 2019. Bref, l’économie de l’ennui est bel et bien réelle.

Voici comment celle-ci a laissé sa trace sur nos habitudes et sur notre bill de carte de crédit durant la dernière année.

Les ser«vices» essentiels gouvernementaux

La pandémie a peut-être impacté négativement plusieurs petits entrepreneurs d’ici, mais les entreprises de l’État n’ont pas eu la même malchance. Par exemple, «les Québécois ont misé près de 61 millions de dollars dans les jeux en ligne de Loto-Québec au cours des six premiers mois de 2020. C’est quatre fois plus que pendant la même période de l’année précédente», comme l’expliquait L’actualité. Évidemment, confinement et ennui vont main dans la main et il n’est pas étonnant de voir que certaines personnes plus vulnérables ont pu développer un problème de jeu en ligne.

Publicité

Outre le jeu, les Québécois se sont aussi tournés vers d’autres services «essentiels» offerts par le gouvernement. Par exemple, au début de la pandémie, la vente de vins québécois avait bondi de 60% à la SAQ. De plus, au 12 septembre 2020, la SAQ avait connu un bond de 87% des ventes en ligne et de 47% de l’achat moyen.

Maintenant qu’on ne peut plus faire la file devant un bar un vendredi soir, on la fait devant la SAQ et la SQDC!

Publicité

Avec tous ces profits, on souhaite que le gouvernement offre une meilleure aide aux PME qui en arrachent, car ce n’est pas les pages bleues, oups le Panier bleu, ou des prêts «pardonnables» qui vont changer grand-chose.

Le gym maison

Les propriétaires de gym ont malheureusement passé plus de temps à jouer au yo-yo qu’à lever de la fonte dans la dernière année. Ouvre, ferme, ouvre, ferme… Bref, pas mal essoufflant à suivre quand on veut juste aller faire un petit work-out après le travail pour se changer les idées.

Ainsi, si vous n’étiez pas à l’aise de retourner suer avec un masque dans face, il y a de bonnes chances que vous ayez décidé de vous entraîner à partir du confort de votre salon. Par contre, il y a beaucoup de chances que vous ayez mis plus d’efforts à trouver de l’équipement comme des poids qu’à les soulever.

Si vous ne voulez pas que votre portefeuille maigrisse à vue d’oeil, sachez que vous pouvez vous entraîner sans matériel!

Publicité

Vu la demande, on remarque même que les poids usagés sur Marketplace coûtent presque aussi cher qu’un abonnement mensuel au gym! Si vous ne voulez pas que votre portefeuille maigrisse à vue d’oeil, sachez que vous pouvez vous entraîner sans matériel!

Publicité

Les jeux vidéo

Quand on ne peut plus voyager et que rester dans son salon semble être la seule option, dites-vous que vous pouvez toujours vous évader dans un monde virtuel!

2020 a été une grosse année dans le monde des jeux vidéo avec la sortie de la PS5 et de l’infâme Cyberpunk 2077. Durant les 11 premiers mois de 2020, les dépenses totales en jeux vidéo aux États-Unis ont augmenté de 22 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 44,5 milliards de dollars! Disons que c’est assez difficile de s’ennuyer quand on peut explorer la Station spatiale internationale en VR pendant qu’on attend sa commande Uber Eats!

Publicité

La déco et la réno

Depuis que la plupart des travailleurs ont troqué leur cubicule pour leur salon, plusieurs ont décidé de chasser l’ennui entre deux appels Zoom en décorant ou en faisant des rénos.

«Parce que nous passons tellement de temps à la maison, nous investissons davantage dans la maison», a déclaré au New York Times Marshal Cohen, analyste en chef du commerce de détail pour le NPD Group, une société d’études de marché. Par contre, il oublie de mentionner qu’on passe maintenant plus de temps à faire la file au IKEA ou pour un nouvel appart!

Publicité