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Le vétérinaire: pourquoi ça coûte ce que ça coûte
C’est confirmé! Monsieur Beurre de Pinottes a une otite. Direction: le vétérinaire.
Mais déjà, vous craignez le moment où vous recevrez la facture.
Une fois les tests réalisés, le diagnostic établi et le médicament prescrit, vous regardez la série de chiffres au bas du papier avec une question en tête: le vétérinaire, pourquoi ça coûte cher?
Il y a plusieurs explications à la facture que nous pourrions regrouper en trois catégories:
– Le coût de la pratique de la médecine vétérinaire
– Les coûts liés à l’évolution de la pratique
– Les coûts liés à l’animal lui-même
Explications.
Les coûts liés à la pratique
Pratiquer la médecine vétérinaire, ça coûte cher. On peut penser à des coûts d’opération importants, tels que:
– L’achat ou la location des locaux
– L’achat des équipements spécialisés
– Les coûts de main-d’oeuvre
– Les coûts d’achat de médicaments
– Et tous autres coûts reliés
Si ces normes et critères balisent la pratique de la médecine vétérinaire et assurent des soins de qualité à la clientèle, ils font aussi grimper la facture.
Ces coûts d’exploitation se reflètent évidemment dans la facture remise au client. Et les normes entourant la pratique vétérinaire en clinique sont établies et renforcées par l’Ordre des vétérinaires du Québec. Ces normes exigent la présence de certains appareils, tels que des appareils de radiologie, dont l’achat est très coûteux pour la clinique.
En plus, les normes de l’Ordre exigent la présence de salles dédiées à certains soins, ainsi que la formation continue de ses membres. Si ces normes et critères balisent la pratique de la médecine vétérinaire et assurent des soins de qualité à la clientèle, ils font aussi grimper la facture. De tels ajustements au sein de la pratique expliquent en partie la disparition des petites cliniques au profit de cliniques vétérinaires plus grosses.
Aux coûts de la pratique s’ajoute celui des médicaments qui sont négociés et achetés auprès des compagnies pharmaceutiques. Cependant, contrairement à la médecine «humaine» du réseau de santé public, pour laquelle le gouvernement a une force de négociation très importante, les vétérinaires n’ont pas la même posture pour faire diminuer le prix des médicaments. Avec un coût de base plus élevé, le coût pour le client l’est, lui aussi.
Les coûts liés à l’évolution de la pratique
Nous pourrions rebaptiser cette section: les coûts liés à la place qu’occupent nos animaux dans nos vies. Car oui, vous l’aurez deviné, nous ne traitons pas nos animaux de compagnie comme nous le faisons il y a 20 ans.
Les traitements de prévention, tels que les vaccins et les traitements contre les parasites, sont plus fréquents et plus nombreux qu’il y a une quinzaine d’années.
Avec l’évolution de nos mœurs vient l’évolution des pratiques, notamment tout ce qui a trait au contrôle de la douleur. Les prescriptions d’antidouleurs et d’anti-inflammatoires sont plus importantes depuis une quinzaine d’années.
Aux antidouleurs s’ajoute le recours plus large à l’anesthésie générale comparativement à la médecine humaine. Un chien ne restera pas tranquille lors d’un détartrage ou de certains tests, il devra donc être endormi, contrairement à un humain qui se montre (la plupart du temps) plus collaboratif.
Et finalement, les traitements de prévention, tels que les vaccins et les traitements contre les parasites, sont plus fréquents et plus nombreux qu’il y a une quinzaine d’années et tous ces coûts s’additionnent. Mais heureusement, ils peuvent éviter des traitements invasifs et faire diminuer la facture dans quelques années. Et ils sont aussi bénéfiques: l’espérance de vie des animaux de compagnie a nettement augmenté au fil des années.
Mais les animaux plus vieux génèrent d’autres coûts, ceux des soins gériatriques. Que ce soit pour la réduction des douleurs, les traitements contre le cancer ou même les remplacements de hanches.
Les coûts liés à l’animal
FLes animaux provenant d’éleveurs, disons «non recommandables», ont plus souvent des problèmes de santé et de comportement.
inalement, il y a certains coûts sur lesquels le propriétaire a un certain pouvoir. Il s’agit du coût lié à l’animal lui-même, notamment lors du choix de l’animal. Les animaux provenant d’éleveurs, disons «non recommandables», ont plus souvent des problèmes de santé et de comportement.
Certaines races sont aussi reconnues pour des problèmes graves, comme les hernies discales chez le chien saucisse, les problèmes respiratoires chez le pug et la dysplasie de la hanche chez le labrador.
Et pourtant, l’achat d’un chien de race peut s’élever à plusieurs milliers de dollars, et ce, même si cette race est reconnue pour des problèmes engendrant des coûts vétérinaires élevés dans le futur.
Et si les propriétaires souhaitent faire baisser les coûts vétérinaires, il existe une solution: l’assurance pour animaux. Mais cette assurance exige tout de même un paiement mensuel. Cela dit, ça pourrait vous éviter bien des maux de tête, à vous et au vétérinaire, à l’arrivée de la facture.