À tous les étudiants qui espèrent faire un peu de sous cet été entre deux sessions de philo à l’UQAM, voici mon conseil : baissez tout de suite vos attentes.
Sur ce, je vous propose un top 10 des pires jobs d’été :
#1. Ramasser des fruits ou planter des arbres dans l’Ouest canadien
C’est répétitif, c’est dur sur le corps, vous finissez votre journée tout crotté à manger des ramens avec d’autres cégépiens qui savent pas trop ce qu’ils veulent faire dans la vie, et pourtant, c’est même pas pour ça que cette job se retrouve dans mon top 10 des pires jobs d’été.
En fait, ce qui me glace le sang, c’est la quantité de jeunes adultes de 18, 19 ans qui vivent leur éveil sexuel dans une tente un peu humide en Colombie-Britannique. Vous méritez tellement mieux que ça, la gang (c’est-à-dire, un matelas et une base de lit).
#2. Animateur dans un camp de jour, ou pire, dans un camp de vacances
Non seulement vous n’avez aucune qualification pour prendre soin d’un groupe de prépubères en liesse, mais vous devez passer 8 heures à les divertir en leur proposant une panoplie d’activités allant de la baignade à l’escalade en passant par le tir à l’arc et l’incontournable atelier de gouache. Le tout en vous faisant appeler quelque chose comme « Nachos » ou « Pirouette ».
10 ans plus tard, le seul souvenir que vous garderez de cette job sera scrappé par à quel point les paroles des chansons à répondre étaient racistes.
#3. Mascotte dans un parc d’attractions
Oui, Mathis, je suis aussi réelle que le bleu que tu viens de me faire sur le tibia.
#4. Sauveteur de pataugeoire
Malheureusement, encourager des bambins à aller aux toilettes avant d’aller dans la pataugeoire ne les empêchera pas de chier dedans. Le vaillant sauveteur s’occupe alors de faire évacuer les lieux et c’est à lui que revient la glorieuse tâche de ramasser les dégâts. Disons qu’on est un peu loin du sex appeal de Pamela Anderson dans Baywatch.
Et les adultes ne sont pas tellement mieux puisqu’une étude démontre qu’un adulte sur cinq se soulage dans la piscine au lieu de se rendre à la salle de bain.
#5. Serveuse dans un restaurant touristique
C’est tout le temps pendant un gros rush que les groupes de 12 touristes agités se pointent sans réservation, s’attendent à être assis tout de suite, insistent sur le fait qu’ils « viennent de loin » et s’attendant à ce que vous leur répondiez : « Vous avez raison, laissez-moi aller chercher la table d’extra que je garde pliée dans mon cul ».
Ça peut être une job super payante, oui. Mais personnellement, j’ai déjà fui mon shift dans un resto du Vieux-Montréal par la sortie des poubelles en pleurant. Un geste qui s’est d’ailleurs avéré fort libérateur puisque j’ai été renvoyée le lendemain.
#6. Peintre en bâtiment
Cette job n’est pas si pire, à condition que le client n’ait pas trop d’attentes. Engager un étudiant pour peinturer votre salon, c’est un beau geste pour encourager la jeunesse, mais attendez-vous à devoir faire un tour chez Rona pour repasser sur une couple de coins ronds.
Ceci dit, je ne peux pas en vouloir aux étudiants qui font ça de leurs étés. Après tout, dans quel monde un jeune de 18 ans qui fait une mineure en comptabilité est supposé se soucier de vos bords de fenêtres?
#7. Une job administrative dans la compagnie de ton oncle
C’est le royaume du beige. Le café? Beige. Les murs? Beige. Le faux toupet du directeur des RH? Beige. Par contre, même si c’est pas particulièrement excitant, une job estivale dans un bureau, ça vous apprend de belles leçons.
Par exemple, c’est pendant ma première job d’été dans un bureau que j’ai appris à quel point c’est possible de ne rien crisser pendant 2 heures sans conséquences. Et les vrais adultes qui sont là à longueur d’année le font aussi (incluant ton oncle). Et aujourd’hui, je suis fière de dire que c’est cette job qui m’a appris à toujours me contenter de faire le minimum requis.
#8. Arbitre
Sur papier, c’est une super job d’été si on fait fi du vice caché : les parents.
Si la plupart sont chill et se contentent de s’installer dans leurs chaises pliantes du Canadian Tire pour potiner sur le nouveau deck laitte du voisin d’en arrière, il y aura toujours le monsieur rushant dans la quarantaine qui vous engueule parce que vous avez refusé le but de son fils.
Monsieur, calmez-vous. Y a pas deux secondes, votre enfant mangeait du gazon.
J’ignore pourquoi y a autant d’hommes qui poussent leurs aspirations sportives sur leur pauvre progéniture qui joue clairement au soccer juste pour arrêter chez Dairy Queen sur le chemin du retour.
#9. Promeneur de chiens
J’adore les chiens, mais quand vous en avez 6 attachés à ta ceinture, ça a vite l’air d’un numéro du Cirque du Soleil avec Bouba, le chien saucisse en surpoids incapable de suivre le reste du groupe que vous êtes pogné pour traîner dans vos bras et Kiki, le pug qui tente de zigner le quadriporteur d’une retraitée à une lumière rouge.
#10. Travailler dans une résidence pour personnes âgées
Les personnes âgées peuvent souvent se sentir isolées et c’est très gratifiant de passer du temps avec elles, ne serait-ce que pour leur donner du soutien émotionnel.
Le problème, c’est que dès que vous devenez un peu trop chum avec Francine et Guylaine, elles te harcèlent pour que tu rencontres leur petit-fils.