C’est la rentrée!
Pas pour tout le monde encore, mais les étudiants du cégep ont commencé à investir les salles de cours cette semaine et qui dit cégep, dit souvent premières expériences avec la vie adulte. Vivre en colocation, gérer un budget… se faire à manger. Cette tâche diabolique et herculéenne à accomplir même lorsqu’on est fatigué et/ou qu’on n’a pas d’argent.
La gastronomie étudiante est un souvenir nostalgique pour les adultes responsables que nous sommes devenus, mais était-ce si l’fun que ça d’avoir à faire preuve de créativité pour se nourrir? Entre les erreurs stupides (et inévitables) et l’expérimentation culinaire qui vous vaudrait 30 ans de travaux forcés au tribunal du bon goût, on en a fait, des niaiseries.
Que vous en soyez au début de votre vie d’adulte ou que vous ayez simplement envie de revivre cette époque sans terroriser votre bol de toilettes, je vous ai préparé un top 10 des bouffes d’étudiants qui sont presque un passage obligatoire quand on n’a pas d’argent et qu’on n’est pas prêt à prendre la responsabilité de notre propre bien-être.
Accrochez-vous, votre estomac va peut-être éprouver quelques douleurs fantômes!
10) Rien
Après dix-huit ans à recevoir de la nourriture trois fois par jour, que ça nous tente ou non, il n’y a pas plus gros power move que de sauter un repas. Que votre décision ait été motivée par un mépris de l’équilibre alimentaire ou par une sortie au Sainte-Élisabeth plus onéreuse que prévue, la découverte des vertus de l’inanition temporaire est des plus libératrices, à condition de ne pas souffrir d’un trouble alimentaire, bien sûr!
Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, comme dirait le moustachu préféré des Cégépiens en découverte de leur cerveau.
9) Du Minute Rice au thon
C’est pas tout le monde qui la connaît, celle-là. Ma blonde de l’époque (qui est encore aujourd’hui ma blonde, j’suis un gars de même) rassemblait les pierres d’infinités de la bouffe cheap telle une Thanos des rabais (Minute Rice, thon en conserve, sauce soya et petits pois, lorsque le budget le permettait) pour créer un trompe-faim puissant, énergétique et équilibré. C’est possible de bien manger quand on est cassé, mais il faut accepter de manger souvent la même maudite affaire.
8) Du Burger King
Quand on commence à gérer son propre argent, on en vient à découvrir les vérités les plus laides de la société de consommation. Entre autres : toutes les chaînes de restauration rapide ne sont pas nées égales. Non, ce n’est malheureusement pas « toute la même chose ». Burger King est notamment moins cher… et moins bon aussi!
Sauf que lorsqu’on fait la tournée des grands ducs en ville, deux Whoppers Junior pour 6,99 $, c’est une bonne façon de vous sustenter sans vous condamner à l’impotence financière jusqu’à la fin du mois.
7) Une pointe de pizza froide et non-hygiénique
Celle-là est plus familière aux étudiants montréalais et ceux qui partent en échange étudiant dans les métropoles autour du globe. Quand y’a plus d’argent et plus de bouffe dans le frigo, on cherche du change dans les craques de divan afin de pouvoir s’offrir une pointe à la pizzeria la moins chère du coin. Une pizzeria bien souvent glauque et à l’hygiène problématique offrant de la garniture aux poils pubiens.
C’est encore plus difficile de se remettre de ce genre d’indigestion que d’une brosse du jeudi soir quand on a cours le vendredi matin.
6) La moitié du souper de votre coloc
Ceux et celles qui vivent en colocation connaissent le truc : vous vous tenez dans le cadre de porte et vous regardez votre coloc manger goulument son souper en faisant vos meilleurs yeux de petit chien battu jusqu’à ce qu’il ou elle vous dise : « Ben là, t’en veux-tu? » S’ensuivra le meilleur repas de votre semaine que vous aurez toute la difficulté du monde à ne pas avaler avec la même férocité que le grand méchant loup s’est farci le Petit Chaperon rouge.
5) Du Kraft Dinner
C’est plus atomique qu’organique, ça a une couleur un peu irréelle, mais ça sauve la vie et, le plus important, toutes les pièces viennent dans la même petite boîte. Bien sûr, on peut pimper son Kraft Dinner avec des saucisses à hot-dog ou quoique ce soit nous permettant d’oublier qu’on consomme de la glue orange, mais l’essentiel revient quand même encore aujourd’hui à 1,29 $ chez Maxi.
Que ça goûte la mort fromagée ou pas, c’est un indispensable de survie estudiantine.
4) Des pâtes au beurre
Un affront à la cuisine encore plus simple (et potentiellement nocif) que le Kraft Dinner. Sortez les pâtes du paquet, câlissez ça dans l’eau jusqu’à ce qu’elles deviennent molles et garnissez ça de beurre jusqu’à ce que ça goûte pas pire. Pas même besoin de savoir cuisiner pour réussir pareil coup fumant. Le pire, c’est que le goût vient à nous manquer lorsqu’on en vient à développer les moyens financiers et cognitifs pour arrêter de s’autodétruire avec du gras et des glucides. L’être humain est mal fait.
3) Du pain avec des affaires dessus
Au cégep comme à l’université, cette bonne vieille miche de pain D’Italiano tranchée aux couleurs pas tout à fait naturelles est votre meilleure amie. Elle dure environ une semaine à condition que vous n’en abusiez pas et vous pouvez la garnir d’absolument tout ce qui vous vient à l’esprit : avocat, beurre de pinottes, fromage, bines, ketchup, de la p’tite poudre au chocolat Quick. Ne grimacez pas de dégoût. Je l’ai déjà fait et c’était excellent.
2) De l’alcool
Un bon vieux truc qu’on découvre après une semaine d’excès : trop d’alcool, ça coupe la faim. Pendant un petit bout, même. Ça permet de faire des folies sans trop en payer le prix si on fait bien nos calculs.
Bon, oui. C’est carrément irresponsable et dangereux de faire ça, mais que quiconque n’ayant jamais été irresponsable et dangereux envers sa propre personne avant l’âge de 22 ans me lance la première pierre.
Attendez juste deux secondes que j’aille me mettre à l’abri avant.
1) Des ramen
Ah, les nouilles ramen! Cette cornucopie de saveurs allant de 49 sous (pour un goût de poulet et d’eau croupissante) à 2,49 $ (pour un party dans ma bouche où tout le monde est invité). Si c’était pas aussi mauvais pour la santé, j’en mangerais chaque jour de ma vie. Leurs composantes hautement chimiques m’ont reconfiguré le cerveau et donné un syndrome de Stockholm.
Quand on y pense, c’est un bon plan d’affaires de cibler les cerveaux en construction avec des saveurs aussi audacieuses qu’extrêmes. Longues vies à ces damnées nouilles! Elles viendront à bout de ma santé aussi!