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Le retour au bureau des candidats d’Occupation Double

Il y a une vie après la téléréalité et ça ne se passe pas toujours sur Instagram.

Par
Thomas Dufour
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Après avoir été vus par des millions de téléspectateurs pendant des mois, que font les participants de téléréalités? Rentrent-ils au travail le lundi comme si de rien n’était?

Pas vraiment. La plupart des candidats décident de surfer sur cette vague de popularité. Et beaucoup en font un métier.

«Avant Occupation Double, on se faisait payer en pichets de bière dans les petits bars. Maintenant, on se fait payer la chambre d’hôtel avec un cachet et on vit de ça», rapporte Adamo Marinacci, gagnant d’OD Bali et membre du groupe de rap Gros Big.

Avant OD, le rappeur travaillait dans un restaurant pour arrondir ses fins de mois. «Quand mon restaurant a fermé, j’avais commencé à vendre du pot», s’amuse Adamo. La visibilité qu’il a acquise par la suite lui a permis de vivre de sa musique.

Mousser sa carrière artistique

Beaucoup de candidats participent aux téléréalités pour propulser leurs carrières dans le milieu artistique. «J’ai fait OD parce que j’ai vu le “hype” de l’an passé sur les réseaux sociaux. J’ai voulu l’utiliser comme un trampoline pour aller ailleurs et quitter les boîtes à chanson», confie Olivier d’Occupation Double Grèce.

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Même son de cloche du côté d’Arcadio Marcuzzi, participant à Loft Story 5, en 2008. Il croit que la téléréalité lui a apporté plus de visibilité en tant que DJ.

«Je le dis à la blague, mais je pense que ça a précipité ma retraite comme DJ. Ça m’a amené à faire des compromis sur ma musique et à travailler beaucoup plus», explique celui qui a quitté la scène en 2010 pour devenir journaliste sportif.

Vendre sa salade

Il n’y a pas que les artistes qui voient leur carrière décoller après OD. Ceux et celles qui étaient travailleurs autonomes se font maintenant offrir plus de contrats. «Présentement, j’ai beaucoup plus de demandes [pour du design intérieur] qu’avant de partir à Occupation Double», explique Pézie, participante d’OD Grèce. «Par contre, je ne sais pas si ce sont toutes des demandes sérieuses», nuance-t-elle.

«Présentement, j’ai beaucoup plus de demandes [pour du design intérieur] qu’avant de partir à Occupation Double», explique Pézie.

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Pézie dit être «sûre à 100%» de vouloir continuer à travailler comme designer intérieur. Toutefois, elle ne ferme pas la porte à de possibles contrats. «Pour Sansdrick, ça a complètement changé sa vie. Il était entrepreneur en design d’intérieur et après OD il n’a jamais retouché à sa compagnie. Il est devenu animateur d’une émission de design extérieur», raconte-t-elle.

Le métier d’influenceur

Avec des centaines de milliers d’abonnés chacun, les candidats d’Occupation Double Grèce peuvent évidemment se tourner vers le «métier» d’influenceur.

«On commence déjà à avoir de petites offres», raconte Pézie.

Cette année, les candidats d’OD sont représentés par la compagnie J’INFLUENCE qui est en charge de leur dénicher des contrats. «Je trouve ça bien, dit Pézie. C’est vraiment “focusé” sur nos métiers. Moi en tant que designer d’intérieur, je me fais déjà offrir des contrats par rapport au design». Cet encadrement est nouveau cette année à Occupation Double.

Mais ce n’est pas tout le monde qui tient à rester dans le giron d’OD. «On a eu la chance à OD Bali de ne signer aucun contrat pour après. On est libre maintenant», dit Adamo. Cette liberté lui permet de se détacher de son image de candidat à Occupation Double et de se concentrer sur sa carrière de rappeur.

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Arcadio Marcuzzi se considère chanceux d’avoir participé à Loft Story en 2008, alors que les réseaux sociaux n’avaient pas encore envahi nos vies. «J’aurais peut-être 500 000 followers sur Instagram mais en même temps, c’est bien de pouvoir passer à autre chose et de pouvoir t’enlever cette étiquette de téléréalité», raconte l’ancien lofteur.