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Le petit lexique du premier acheteur
URBANIA et Banque Nationale s’associent pour « décompliquer » l'achat d'une première maison.

Si j’avais à faire le top 3 des situations qui me stressent le plus, je dirais, dans l’ordre : me retrouver seule devant un ours avec un couteau à beurre ; avoir des triplets avec un partenaire rencontré neuf mois plus tôt et… acheter une première maison.
Je ne suis pas la seule à qui ça fait peur : les 20 à 34 ans sont de plus en plus nombreux à rester chez leurs parents. Ils ne sentent plus l’urgence de fonder une famille ou sont découragés par les prix des propriétés, nous apprend le recensement de 2016… (on s’en doutait). Les Tanguy sont loin d’être en voie d’extinction.
Pour l’instant, la perspective d’acheter une maison est aussi imaginaire qu’irréaliste — je demande encore trop souvent à ma petite sœur de me prêter un p’tit 20 $ pour recharger ma carte Opus. Quand on me parle de finances, de REER, de RAP, je bloque. Cette incompréhension m’angoisse. Jaser d’hypothèques quand mes adversaires au Monopoly sont sur le bord de la faillite, d’accord, mais devant un banquier, c’est la panique.
Voici donc un petit lexique du premier acheteur, pour décrypter le jargon aussi excitant que complexe qui vient avec une maison.
La capacité d’emprunt
Avant d’aller passer vos dimanches après-midi à scèner dans les visites libres (clairement la partie la plus le fun de tout ce processus), calculez la valeur de propriété que vous êtes capable de payer. La plupart des banques ont un outil en ligne pour vous aider. Vous pouvez aussi vous essayer avec vos notions de mathématiques de cinquième secondaire et un fichier Excel. Ça vous prend :
- votre revenu
vos paiements existants (prêt automobile, dettes d’études, etc.) - votre mise de fonds
- une estimation de ce coûteront les taxes et le chauffage dans votre future propriété
En mixant tout ça, vous obtenez le maximum qu’une banque acceptera de vous prêter, une donnée importante pour votre magasinage.
L’hypothèque
Comment repérer les gens sur le point d’acheter une maison ? Facile : ce sont les lourds qui jasent de taux d’intérêt pendant un 5 à 7. En gros, l’hypothèque est un contrat : la banque vous prête un gros montant, que vous remboursez petit à petit chaque mois. En cas de défaut de paiement, la banque reprend votre maison.
Parmi les affaires qui peuvent varier : le taux d’intérêt (c’est pas gratuit, emprunter tout ce bel argent) et la période d’amortissement aka combien vous avez de temps pour rembourser (réponse : probablement 25 ans).
La mise de fonds
Même si une banque vous prête un petit magot, vous devez sortir un peu d’argent de votre poche. Ça serait trop facile, sinon. C’est ce qu’on appelle la mise de fonds. En général, les banques exigent un minimum de 5 %. Mettons que vous avez l’œil sur un condo à 280 000 $, ça fait 14 000 beaux dollars à économiser. C’est pas des pinottes.
Le RAP
Confession : ça fait pas si longtemps que j’ai compris que le RAP, c’est le régime d’accession à la propriété (zéro, zéro lien avec le hip-hop ou les wraps végé). Et c’est un outil magique si l’idée de manger du riz pendant les 10 prochaines années pour économiser la mise de fonds vous donne envie de pleurer. Si vous avez des REER (c’est un gros si, je sais), vous pouvez en retirer jusqu’à 25 000 $ sans payer d’impôt, pourvu que vous utilisiez cet argent pour acheter ou construire une habitation. Un couple peut donc « RAPper » jusqu’à 50 000 $. Après, vous avez 15 ans pour remettre ces sous dans vos REER.
L’agent immobilier
Après des années à côtoyer leurs belles faces sur le trottoir, c’est le moment de les appeler. Ou pas, si vous êtes plus du genre du-proprio-direct-pas-d’intermédiaire-je-suis-capable-tu-seul. Chacun son style.
L’offre d’achat
Vous avez trouvé le parfait bungalow ou le condo de vos rêves ? C’est le temps de passer à l’attaque. Faites une offre au vendeur et espérez qu’elle sera acceptée sans trop de négociation.
L’inspection
Avant de conclure la transaction, c’est une bonne idée de mandater un inspecteur pour passer votre future demeure au peigne fin. Les fondations, les murs extérieurs, le toit, les gouttières et la plomberie ; tout sera examiné afin d’éviter de vous retrouver avec un plancher flottant qui ne devrait pas l’être, par soir de tempête.
L’ acte de vente
C’est la dernière formalité avant d’avoir les clés : passer chez le notaire et signer l’acte de vente. Champagne !
La taxe de Bienvenue
Sûrement la taxe avec le nom le plus ironique de l’histoire, cette facture de quelques milliers de dollars (selon la valeur de la propriété) doit être payée une seule fois, au moment de devenir propriétaire. L’appellation ne viendrait pas une joke plate d’un fonctionnaire municipal, mais bien de son instigateur, le ministre actif dans les années 1970 Jean Bienvenue. Du moins, c’est ce qu’on pensait, mais ç’a l’air que c’est pas tout à fait vrai.
La taxe foncière
Le déneigement, le transport en commun, la collecte des ordures, la police… tous ces beaux services contre lesquels on aime chialer sont payés par les villes. Une fois propriétaire, vous devrez les financer en payant la taxe foncière deux fois par année, calculée à partir de la valeur de votre propriété. Consolez-vous en vous disant que vous payiez déjà quand vous étiez locataire, vu que votre proprio vous refilait sûrement une partie de sa facture.
Les squatteurs
Maintenant que vous êtes maître chez vous, ça se peut que votre ami Maxime débarque avec son hamster et s’approprie une partie du sous-sol. Vite, vite, invoquez vos allergies.
Voilà, vous avez tout ce qu’il faut pour faire le saut. Si vous êtes game, bien sûr…
Pour plus d’information liée à la concrétisation de ce beau projet, c’est par ici!