Le mystérieux Centre-du-Québec

Dehors, Tourisme Centre-du-Québec et Bonjour Québec s’unissent pour vous présenter la lettre d’amour d’une Centricoise à sa région.

Je vais commencer ma lettre en vous révélant un secret que vous connaissez sûrement déjà : si vous vous êtes rendu à Montréal ou à Québec en voiture au cours de votre vie, vous avez probablement déjà entamé votre aventure en terres centricoises (centricois, centricoise, c’est le terme qui désigne les personnes et les choses originaires de la région : plusieurs seront surpris de l’apprendre!).

Le Centre-du-Québec, en effet, s’offre à tous ceux qui empruntent l’autoroute 20 ou l’une des routes rurales avoisinantes pour rejoindre une destination plus lointaine, toujours généreux de ses paysages, de ses gens et de ses installations.

Mais le Centre-du-Québec, c’est encore plus que cela. C’est la plus jeune région de la province, la petite dernière, fondée il n’y a même pas 25 ans. C’est un territoire un peu intrigant, blotti entre le fleuve et les Appalaches, logé en plein cœur de la province.

C’est aussi chez moi, et je me rends compte aujourd’hui de la chance que j’ai d’y être née.

Parce qu’avec l’automne qui arrive, je peux sincèrement dire qu’aucun paysage ne me coupe le souffle autant que celui qui s’affiche dans le nord de la région pendant la surréelle saison des couleurs, par exemple quand je me promène dans le coin de Saint-Ferdinand. Les innombrables érablières à sucre garantissent chaque année un spectacle que je trouve encore dur à battre, même après avoir roulé Drummond-Tofino lors de mon grand roadtrip canadien.

Parlant de roadtrip, de plus en plus, quand j’organise une escapade en couple ou entre amis, je me rends compte que ma région a tout ce qu’il faut pour un séjour en nature. Je suis spécialement fan du Manoir du lac William, digne des plus beaux resorts, et des petits chalets rustiques qu’on peut louer dans les parcs régionaux de la rivière Gentilly et des Grandes-Coulées. On peut aussi profiter de l’excursion comme point de départ de la fameuse Route des Navigateurs!

J’avoue par contre ne jamais me déplacer bien loin lorsque j’ai envie d’une poutine, que mon sang de centricoise me réclame fréquemment (extra salade de chou si possible : vous me remercierez plus tard). Vous savez probablement que la poutine a été inventée dans la région. Son origine précise demeure controversée, mais c’est la ville de Drummondville qui accueille annuellement le Festival de la Poutine… (eh oui… vous comprendrez que je suis team Roy Jucep!) De toute façon, on s’en fout un peu, car il n’y a que des poutiniers (!) exceptionnels au Centre-du-Québec.

Je m’arrête ici avant que vous ne pensiez que la gastronomie centricoise se limite au combo frites-fromage-sauce. Reconnue pour sa production agricole, la région se démarque grâce à son nombre impressionnant de producteurs locaux, notamment de canneberges, la région étant l’épicentre de la culture de ce fruit, qui se récolte justement environ à cette période-ci de l’année.

Pour un roadtrip à saveur épicurienne, je me trouve vraiment chanceuse d’habiter une région qui n’a rien à envier aux autres. Parmi les arrêts dont je ne me passerais pas, on compte la Fromagerie L’Ancêtre, la ferme brassicole La Grange Pardue et les nombreux vignobles centricois, tous plus magnifiques les uns que les autres.

Chaque automne, la Balade gourmande permet aussi de découvrir et de goûter plein de nouveaux produits locaux dans une ambiance festive. Pour manger et prendre une bière de microbrasserie directement au bord du fleuve, la terrasse Ô Quai des Brasseurs fait partie des incontournables de la région.

Je nous trouve aussi bien gâtés en art et en culture, les Centricois.es. J’aime que la région soit reconnue autant pour ses institutions bien établies, comme le Centre de la biodiversité du Québec, que pour ses récents projets innovants, comme La Feuille Verte, toute première entreprise de canna-tourisme au Québec.

Le Village québécois d’antan fait partie des attractions plus classiques de la région, que j’adore sincèrement depuis que je suis petite. Illuminé l’hiver, hanté l’automne et à l’ancienne l’été, le Village reste un grand incontournable du coin, et l’un des meilleurs concepts de maison hantée de la province à mon avis!

D’ailleurs, peu importe la saison, dans le Centre-du-Québec, on ne s’ennuie jamais. J’aime qu’on puisse toujours y trouver des choses vraiment le fun et un peu extravagantes à faire, comme visiter un parc de gnomes, un jardin de cristal ou un traditionnel Biergarten allemand sur le bord de l’eau.

Une autre chose que j’apprécie beaucoup, c’est que la région, située en territoire abénakis, accorde de l’importance à ses racines autochtones : le Musée des Abénakis, première institution muséale autochtone du Québec, offre une fenêtre sur l’histoire de la nation, en plus de présenter des expositions un peu partout sur le territoire.

Je dois donc te dire merci, mon éternelle région, d’avoir tant à offrir à ceux qui te fréquentent. Et parce que tous les chemins mènent au Centre-du-Québec, on vous y attend!

L’auteure, Marie Picotin, pourrait être définie comme une centricoise à temps plein, dans sa vie professionnelle autant que personnelle.

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