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Le cégep : pour être fier.ère de ce qu’on est dans la vie
URBANIA s’allie à la Fédération des cégeps pour explorer des formations menant à des emplois aussi surprenants que gratifiants.
Personnellement, mon fun a commencé au cégep. Ça doit d’ailleurs être pour ça que j’ai étiré le plaisir sur cinq ans : deux cégeps, une année de travail entre les deux, trois programmes d’études différents. Rendue à l’université, j’ai essayé les arts plastiques – avant de finalement faire un bac en communication.
Depuis que je suis toute petite, combien de fois m’a-t-on demandé ce que j’aimerais faire comme travail quand je serai grande? Comme si l’occupation professionnelle était une fin coulée dans le béton à laquelle on doit accéder au plus vite pour devenir quelqu’un.
Si vous écoutez le balado Tu fais quoi dans la vie?, je suis persuadée que, comme moi, vous serez tentés de retourner au cégep pour vous former dans une nouvelle technique!
Est-ce que ça existe, une profession de rêve?
Au fil des épisodes, ce balado parle de professions parfois méconnues, auxquelles on accède au terme d’une formation au cégep. Les jeunes – et les moins jeunes – qui témoignent au micro adorent le domaine dans lequel ils travaillent, et pour lequel il ne manque pas de débouchés au Québec.
Prenez par exemple Louis-David Boulanger. Il a fait un DEC en génie civil et travaille maintenant comme technologue en modélisation 3D : il fait de la conception pour les lignes de haute tension souterraines. Et si vous comptez parmi les trippeux de gadgets, sachez que dans le cadre de son boulot, il lui arrive d’utiliser des robots téléguidés à roues. « Tu te promènes dans les réseaux souterrains et tu découvres plein d’affaires : des pneus, des armes à feu (tu appelles la police) », raconte Louis-David en rigolant. « Tout ce qui te passe par la tête, tu peux le retrouver! »
Si ce n’est pas une job de rêve, ça, je me demande ce que c’est!
Se sentir utile, se sentir heureux
Au fil de mon écoute, ce qui me frappe, c’est que tous les anciens étudiants interviewés ont l’air de se sentir utiles et appréciés. De quoi avoir le goût d’aller travailler le matin.
Selon l’indice de bonheur Léger, la réalisation de soi et la reconnaissance font partie des 10 facteurs qui influencent notre bonheur au travail.
Oui, la rémunération en fait partie, mais le bonheur tient à beaucoup plus que ça (comme vous le dirait quiconque a déjà travaillé en téléphonie.
Maxime Toulouse, qui s’est réorienté vers un DEC en informatique après ses études en sciences de la nature, affirme se sentir « comme un super-héros » quand il débarque dans une centrale d’Hydro-Québec pour régler un problème qui affecte les travailleurs. « Le gars de l’informatique est là! », lancent les employés, à la fois reconnaissants et soulagés. On n’est pas loin de la haie d’honneur.
La technologiste médicale Roman Leblanc se souvient pour sa part d’une patiente atteinte de leucémie aiguë qu’elle a d’abord vue aux urgences, avant qu’elle reçoive finalement un diagnostic. Puis, elle l’a revue en médecine de jour pour des traitements en oncologie. « Tu remarques qu’il y a une évolution, une amélioration de son état. Tu es témoin de cette amélioration et tu te dis : “J’y ai contribué” », explique Roman avec émotion.
Au cégep, la technologiste médicale trouvait les sciences de la nature trop vastes. Elle souhaitait aller dans le vif du sujet tout en conservant l’aspect médical de sa formation. Après avoir épluché toutes les techniques offertes au Québec, elle a choisi le DEC en analyse biomédicale… et a tapé en plein dans le mille!
Les journées se suivent, mais ne se ressemblent pas
En écoutant le balado, je suis aussi frappée par le fait qu’il n’y a pas qu’un seul chemin pour arriver à la profession qui nous intéresse. Le parcours de chacun est unique – et peu importe la destination, les journées semblent loin d’être plates.
À quoi ressemble une journée de Meghan Orantes-Tétreault, qui a un DEC en santé animale? « On prend des prises de sang, on pose des cathéters, on fait de la dentisterie, du monitoring en anesthésie. On fait toutes les analyses en laboratoire de pathologie, on peut aller faire des ponctions pour prélever des masses, faire des biopsies, etc. », énumère la technicienne. « Et c’est nous qui donnons les informations au vétérinaire avant qu’il les transmette au client. On fait vraiment beaucoup de choses! »
Louis-David Boulanger, de son propre aveu, est « quelqu’un qui a besoin d’être stimulé ». Il a bien choisi sa voie avec le DEC en génie civil. « Il n’y a pas de temps morts dans mes journées et je ne manquerai jamais d’ouvrage », s’exclame le technologue. « Une fois que tu as atteint un certain niveau de compétence, tu peux changer d’emploi tout en restant dans le même domaine. Il y a tellement de branches : estimation, inspection… Même après 15 ou 20 ans, tu peux te réorienter avec la technique! »
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Si vous êtes en quête d’un domaine d’études ou que vous envisagez une réorientation de carrière, le balado Tu fais quoi dans la vie? pourrait bien élargir vos perspectives. Ses huit épisodes explorent différents DEC, et cela pourrait vraiment vous inspirer!