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L’assurance pour animaux de compagnie: est-ce que c’est bon pour mon portefeuille?
Se procurer des assurances ne répond pas littéralement à la définition d’un truc pour économiser. Après tout, il vous faut payer pour y souscrire. L’assurance fait économiser que si elle permet de sauver d’éviter de grosses dépenses dans le futur.
En bref, assurer son chien ou son chat, est-ce une bonne stratégie financière?
Selon un sondage Léger, plus du tiers des Québécois âgés entre 18 et 34 ans possèdent un chien alors que 42% possèdent un chat. Et, on le sait, un animal c’est pas donné. Selon l’Association des médecins vétérinaires du Québec, un chat ou un chien peut coûter plus de 2000$ par année.
Aux dépenses prévisibles, telles que la nourriture, les suivis médicaux et la garde-robe complète de Macho le chihuahua, s’ajoutent les dépenses imprévisibles. En d’autres mots: les dépenses liées à la maladie et aux accidents. C’est là que les assurances pour animaux entrent en jeu. Ce produit d’assurance est relativement nouveau, et gagne en popularité.
Combien ça coûte (en argent et en temps)?
Le coût des assurances pour animaux varie de 15 à 60$ par mois pour un chien et de 15 à 30$ pour un chat. Ça varie selon la race et l’âge du chien, ainsi que le type d’assurance choisi. L’assurance de base couvre les accidents et maladies à 80% pour environ 2000$ maximum, et d’autres polices couvrent l’ensemble des suivis médicaux et des thérapies complémentaires. En général, plus l’animal avance en âge, plus la franchise augmente, mais les paiements mensuels restent les mêmes.
En moyenne, une assurance pour animaux peut coûter de 180$ à 720$ par année, selon la police.
J’économise combien?
Les économies peuvent varier énormément, certains chiens ou chats n’auront presque jamais d’urgences au cours de leur vie, alors que d’autres se blesseront à répétition.
Il est donc ardu de calculer les économies. Mais les coûts d’une urgence vétérinaire peuvent rapidement dépasser le millier de dollars.
Par exemple, une chirurgie pour un blocage intestinal (assez commun pour les chiens qui mangent tout ce qui leur tombe sous le museau) peut se chiffrer à près de 2000$, voire 4000$ si l’animal est opéré dans une clinique d’urgence. À cela s’ajoutent les frais d’hospitalisation et les médicaments.
Selon cette grille tarifaire (en dollars américains), une chirurgie peut coûter de quelques centaines de dollars à plus de 8000$.
Pour calculer les économies, il faut donc établir un potentiel de risque. Voici quelques questions à vous poser:
– Y a-t-il des conditions médicales spécifiques à la race de votre animal? Par exemple, les teckels ont souvent des hernies discales, les labradors peuvent souffrir de dysplasie de la hanche et les pugs peuvent développer des problèmes respiratoires.
– Quel est le niveau d’activité de votre animal? Court-il toutes les semaines? Reste-t-il à l’intérieur ou se promène-t-il dans les bois? Est-il obèse?
– Quel âge a-t-il? Plus l’animal est vieux, plus il risque de visiter le vétérinaire.
Plus le potentiel de risque est grand, plus les assurances peuvent être avantageuses. Si vous contribuez à une assurance de 300 $ par année, vous pourriez débourser près de 3600$ en douze ans. Il suffit d’une ou deux urgences vétérinaires pour justifier ce montant.
Les avantages
Le grand avantage des assurances pour animaux, c’est la paix d’esprit. Les assurances peuvent réduire de beaucoup la facture. Car plus le montant d’une intervention grimpe, plus la décision devient déchirante pour le propriétaire de l’animal. Selon le New York Times, une fois dépassé 5000$, la majorité des gens refuseront le traitement. Si une grande partie des coûts est couverte par une assurance, la balance penchera de l’autre côté.
Désavantages
Comme toute assurance, si on ne s’en sert pas, l’argent est perdu. Une solution alternative pour être de mettre de l’argent de côté dans un compte dédié aux frais vétérinaires, qui pourra être utilisé pour autre chose si on ne s’en sert pas.
Verdict
La question est déchirante, mais pour prendre une décision avisée, il faut vous la poser: jusqu’où serez-vous prêts à aller pour sauver votre animal? Qu’est-ce qui représente de l’acharnement pour vous?
La décision est tout autant émotive que mathématique. Si vous avez un petit chien de salon, il peut être plus avisé de mettre cet argent de côté, mais si votre husky se sauve toutes les semaines et vous revient le museau plein d’épines de porc-épic, vous serez probablement soulagé de l’avoir assuré.