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L’argent ne vous intéresse pas? Il y a des façons de s’en occuper quand même

Envoyez un cadeau au vous du futur et lisez cet article.

Par
Tayssa Waldron
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Sur une échelle de 1 à 5 :

– À quel point avez-vous envie de quitter la conversation lorsque votre collègue (le maestro des finances) prononce le mot « REER », « CELI », ou tout autre acronyme anxiogène?

– À quel niveau se trouve votre syndrome de « je le ferai demain » quand il s’agit de consulter votre compte bancaire?

J’ai une confession à vous faire : je n’ai pas de boule de cristal pour savoir à quel point vous allez regretter de ne pas vouloir parler d’argent. Mais je peux vous garantir une chose, si vous avez répondu 3 ou plus aux questions précédentes, vous avez un niveau d’évitement assez élevé.

Quel que soit notre bagage culturel, parler d’argent n’est pas un exercice facile. Mais plonger sa tête dans le sable ne résoudra pas l’angoisse que nous avons face à ce sujet. Nous vivons dans une société où il est difficile de ne pas voir la place que prend l’argent dans notre quotidien : ne pas s’y intéresser est presque mission impossible.

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C’est quoi l’argent, au juste?

Si, aujourd’hui, nous sommes nombreux et nombreuses à éprouver un certain dédain face à l’argent, c’est parce que nous avons détourné l’argent de ses fonctions primaires (une unité de mesure, un moyen d’échange et de réserve).

Nous utilisons l’argent comme un outil de jugement de soi, mais aussi des autres.

Nous utilisons l’argent comme un outil de jugement de soi, mais aussi des autres. Et, par effet de ricochet, l’argent devient un critère socio-identitaire que l’on n’hésite pas à utiliser pour mettre en opposition les riches (les méchants) et les pauvres (les gentils).

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De plus, s’intéresser à la gestion de son argent peut être source d’angoisse, car encore une fois, les récits populaires nous donnent l’impression qu’il faut avoir toujours plus d’argent.

Mais dans la réalité, la gestion de ses finances ne se résume pas à vouloir accumuler toujours plus. On peut juste s’assurer d’avoir le nécessaire en fonction de ses besoins et de ses envies afin de participer pleinement à la vie sociale.

S’il y a une chose à retenir aujourd’hui, ce serait de vous assurer que votre désintérêt pour l’argent est un choix délibéré et non un mécanisme de défense contre des peurs insoupçonnées.

Pour cela, faites un bilan de votre relation avec l’argent. Demandez-vous :

– Qu’est-ce qui me rend inconfortable avec l’argent? D’où me vient cet inconfort?

– La raison pour laquelle je ne m’y intéresse pas est-elle légitime? Si oui, pourquoi?

Self-care financier

Si votre esprit est encore récalcitrant à l’idée d’accorder une petite place à l’argent, voici ma dernière arme secrète : pratiquez le self-care financier !

Le self-care financier, ce sont toutes les petites habitudes qui vous aident à créer une relation plus saine avec l’argent.

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Pensez à ce qui se passe lorsque vous négligez votre santé physique, émotionnelle ou mentale. En général, votre stress monte en flèche et, par effet boule de neige, cette négligence peut entraîner des problèmes importants.

C’est pareil pour vos finances.

Le self-care financier, ce sont toutes les petites habitudes qui vous aident à créer une relation plus saine avec l’argent.

Voici sept étapes pour améliorer votre relation avec l’argent :

1- Définissez votre « pourquoi » financier

Plus que de simples objectifs, définir votre « pourquoi » financier consiste à déterminer à quelles fins vous souhaitez utiliser vos sous.

Demandez-vous quelles choses vous souhaitez avoir, vivre, apprendre et être, et comment l’argent ou d’autres ressources peuvent vous aider à donner du sens à votre vie. N’oubliez pas que l’argent, c’est un outil au service de quelque chose. Ce n’est pas une fin en soi.

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2- Identifiez les termites qui grignotent votre argent

Ne pas s’intéresser à l’argent, c’est laisser des choses qui ne nous apportent plus aucune joie grignoter notre budget chaque mois. Annulez les abonnements et autres paiements dont vous n’avez pas besoin. Faites un ménage printanier de vos comptes bancaires!

3- Pensez à votre « futur vous »

Si, aujourd’hui, on fait le choix de ne pas s’intéresser à l’argent, c’est qu’on a confiance que le « nous du futur » sera la meilleure version de nous-même et saura gérer les situations délicates.

Si vous n’arrivez pas à passer à l’action, écrivez une lettre à votre « futur vous ».

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Mais tout dépend des choix que l’on fait aujourd’hui pour demain, alors pensez à assurer votre futur. Et si vous n’arrivez pas à passer à l’action, écrivez une lettre à votre « futur vous ».

4- Levez la main si vous avez besoin d’aide supplémentaire

L’une des raisons du désintérêt de l’argent est l’angoisse du « par où je commence? ». Même si l’argent est un sujet personnel, il n’y a aucune raison d’y réfléchir seul.e. Plusieurs ressources existent pour vous accompagner.

5- Donnez du sens à votre argent

Si vous avez grandi avec l’idée que l’argent, c’est mauvais, c’est le moment de lui donner un nouveau sens.

L’argent est le résultat de ce qu’on décide d’en faire.

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Par exemple, vous pouvez investir dans des projets qui ont un impact positif dans notre société (entreprises locales, organismes culturels et communautaires, etc.), lancer votre propre entreprise ou simplement vous faire plaisir avec quelque chose de significatif.

6- Automatisez vos finances pour ne plus avoir à y penser

Automatiser ses actions financières (paiements, épargne, etc.) est un bon moyen de moins penser à l’argent tout en s’assurant d’avoir un bon coussin financier.

Même si l’argent fait partie de notre quotidien, il n’est pas nécessaire d’y penser tous les jours.

7- Commencez à parler d’argent autour de vous

Le tabou de l’argent nous enferme dans notre peur de l’argent. Parler d’argent ne se résume pas à parler de chiffres. Vous pouvez parler de vos habitudes, de vos doutes, de vos apprentissages, et même de votre « pourquoi » financier.

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La gestion de vos finances personnelles peut sembler fastidieuse émotionnellement au début, mais n’oubliez pas que vous pouvez aller à votre rythme, un petit pas à la fois.