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L’antiguide de l’achat impulsif

Parce que oui, ça se peut, consommer de manière intuitive.

Par
Catherine Foisy
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Quatre95 et Protégez-Vous s’unissent pour nous sensibiliser, de manière décomplexée et sans jugement, aux achats impulsifs qu’on peut éviter.

Ça nous est tous.tes déjà arrivé : ce moment où, accompagné.e d’un estomac vide, on a déambulé dans les allées d’une épicerie en achetant tout et n’importe quoi à se mettre sous la dent. Même si on nous a toujours dit que faire l’épicerie quand on a faim n’est jamais une bonne idée. Et même si depuis la flambée du coût du panier d’épicerie, cette habitude devient encore plus dangereuse!

Est-ce que ça se peut encore, acheter de manière intuitive? Lire : se procurer un bien ou un service en respectant ses besoins réels, pas en se laissant influencer par un présentoir judicieusement placé ou une pub sur les réseaux sociaux conçue pour un auditoire tellement bien ciblé qu’on a l’impression que l’annonceur nous parle directement à nous?

Oui c’est possible, et voici cinq conseils pour y arriver!


Prendre les dépenses par les cornes

Comme nous l’a si souvent répété le grand Pierre-Yves McSween, il importe de se poser avant chaque achat la question à 100 piastres : « En as-tu vraiment besoin ? »

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Une façon simple de répondre à cette question est de définir ses besoins au lieu de se laisser influencer par l’offre infinie du marché. On peut le faire entre autres en ayant recours à la bonne vieille tactique de la liste d’achats, notre meilleure amie pour se protéger des deals qui font rêver. Qui plus est, pour éviter d’acheter en double ou inutilement, il est maintenant possible de la partager avec ses colocs ou sa douce moitié grâce à différents logiciels et applications, comme les notes sur les téléphones intelligents.

Résultat : au lieu de se retrouver avec une lava lamp qui va traîner 10 ans dans le garde-robe, la liste nous permet une certaine structure et de la retenue dans nos achats. (Loin de nous l’idée de juger les gens qui trippent sur cette lampe emblématique d’une certaine époque.)

Le temps fait bien les choses

On a tous et toutes des moments de vulnérabilité où nous sommes plus propices à faire aller notre carte de crédit. Par exemple, une personne qui revient d’une soirée bien arrosée au petit matin, incapable de fermer l’œil en direct de son lit queen, qui semble soudainement si grand, sera certainement plus portée à dépenser l’équivalent de sa paie en jouets sexuels que celle qui déjeune avec ses parents. Même chose pour la personne qui, en scrollant son feed Instagram, tombe sur des centaines de photos d’ami.e.s. qui ont donc bien l’air de tripper dans un pays chaud alors qu’elle grelotte en attendant l’autobus en pleine tempête hivernale : elle sera certainement plus encline à se procurer un billet d’avion vers Cuba que celle qui est en train de se faire masser au spa.

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Pour éviter de faire un achat impulsif qu’on risque de regretter le lendemain, il vaut mieux le laisser au moins 48 heures dans son panier d’achat virtuel et apprendre à résister aux différentes tactiques de marketing qui visent à nous rappeler qu’un article nous attend patiemment dans notre panier. Si l’article nous tente toujours 48 heures plus tard, eh bien c’est sans doute qu’il ne s’agissait pas tant d’un truc inutile.

Tes désirs sont des ordres


L’achat impulsif est souvent la conséquence d’autre chose. Par exemple, une personne aux traits de personnalité impulsifs aura tendance à acheter de manière impulsive. Les différentes recherches sur l’achat impulsif suggèrent d’ailleurs que les personnes impulsives réagissent à leurs émotions, quelle que soit leur nature, par un achat. Certaines personnes vont même jusqu’à les appeler des « achats émotifs ». C’est un peu le même principe que quand on mange tout un pot de crème glacée pour calmer sa peine d’amour. Une étude récente de l’University of South Florida (USF) suggère de son côté que consommer de la caféine nous pousserait à faire plus d’achats impulsifs. On comprend ici le topo : les raisons qui nous poussent à acheter de manière impulsive sont nombreuses.

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Et pourquoi n’appliquerait-on pas à ses façons de consommer le principe de l’alimentation intuitive, qui consiste essentiellement à être à l’écoute de sa faim et de sa satiété? Le truc pour le faire est de se poser la fameuse question du « pourquoi » avant de faire l’acquisition de quelque chose, tout en se permettant de se faire plaisir dans ses achats et en évitant de tomber dans l’extrême, c’est-à-dire de se priver complètement de dépenses.

Vous avez dit technologie? Par ici!


Grâce aux nombreux nouveaux outils technologiques, parmi lesquels figurent Apple Pay, PayPal et Google Pay, pour ne nommer que ceux-ci, il est maintenant plus simple de s’acheter un nécessaire de coiffure complet en ligne (à nos risques et périls) que de prendre un rendez-vous dans un salon de coiffure. Conséquence : il n’est pas rare qu’on fasse sans trop réfléchir un achat qu’on regrettera quelques secondes plus tard à peine.

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Si vous êtes du genre à avoir la carte de crédit facile, pensez à rendre moins accessible son utilisation, notamment en désactivant les Apple Pay et Google Pay de ce monde ou encore en évitant d’enregistrer automatiquement vos renseignements personnels de paiement sur les différents sites qui vous offrent de le faire. Parfois, le simple fait de devoir se lever pour aller chercher sa carte de crédit et taper ses numéros dans le formulaire d’achat est suffisant pour nous décourager d’acheter. Et quand c’est le cas, c’est probablement parce que l’achat n’en valait pas la chandelle… ou la piastre.

La techno peut aussi s’avérer notre alliée : elle nous permet de bloquer des courriels, de nous désabonner d’une infolettre en un seul clic ou encore d’installer un AdBlock pour limiter notre exposition à la publicité.

Le budget est roi, vive le budget

Depuis le retrait des cours d’économie familiale au secondaire il y a plusieurs années, on ne nous a jamais enseigné à quel point le budget est important dans la gestion des finances. On ne nous a pas non plus appris à calculer nos dépenses en nombre d’heures travaillées. Mais « budget » ne veut pas dire « interdiction de dépenser ».

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Avec un budget, si nos revenus et nos dépenses courantes nous le permettent, on peut se laisser un petit montant de lousse pour se faire plaisir chaque mois. Genre, pour se payer un livre, question de se mettre au diapason avec le sujet de thèse de notre coloc, ou des skis de fond usagés pour suivre notre date dans ses activités hivernales. Ou même… une lava lamp.

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Malgré tous ces conseils, vous êtes encore pas capable de vous tenir la carte de crédit loin de la borne de paiement? Pas de panique. Écoutez Mes/aventures, un balado de Protégez-Vous et de l’Office de la protection du consommateur qui, sous le couvercle de l’humour, vous permettra de devenir des consommateur.trice.s plus avisé.e.s.

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