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L’aide alimentaire en 5 questions

Les temps sont durs, ne les traversez pas le ventre vide.

Par
Pier-Luc Ouellet
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C’est pas un secret pour personne, mais entre l’inflation toujours galopante, le chômage qui augmente même si on vit toujours une pénurie de main-d’oeuvre (c’est compliqué) et les mises à pied un peu partout, y’en a beaucoup d’entre nous qui nous dirigeons vers le temps des fêtes avec une petite boule dans le ventre.

Comment faire pour s’assurer que nous et nos proches puissent satisfaire leurs besoins de base?

L’une des ressources importantes pour aider les gens dans le besoin, c’est l’aide alimentaire. Que ce soit les banques alimentaires qui donnent de la nourriture ou les restaurants à prix modiques qui fournissent des repas chauds aux gens dans le besoin pour une somme absolument minime, l’aide alimentaire représente un coup de pouce essentiel quand on a l’estomac qui gronde.

Mais comment ça marche? Qui y a droit? On vous aide avec tout ça.

1. C’est quoi, l’aide alimentaire?

Quand vous entendez « aide alimentaire », la première chose qui vous vient en tête, ce sont probablement les banques alimentaires, c’est-à-dire ces organismes qui remettent gratuitement des denrées alimentaires aux personnes qui ont de la difficulté à se procurer de la nourriture.

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S’il s’agit d’une branche absolument essentielle de l’aide alimentaire, c’est loin d’être la seule.

On retrouve également des cuisines collectives qui permettent de préparer des grosses portions de nourriture qu’on partage ensuite en groupe.

Chaque portion est ainsi moins coûteuse, et ça nous permet de manger des repas plus variés.

Une autre avenue, c’est les restaurants populaires, comme le célèbre Chic Resto-Pop à Montréal, qui fournissent des repas à prix dérisoire. Par exemple, Chez Pop, on parle de repas gratuits pour les 6 ans et moins, et de 4,50$ pour les 13 ans et plus, pour un repas qui comprend une soupe, une entrée, un repas, un dessert et un café.

En plus de fournir des repas, ces établissements sont également des lieux de socialisation qui aident à briser l’isolement en plus d’offrir des opportunités de réinsertion sociale.

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Bref, l’aide alimentaire prend plusieurs formes, puisque les besoins sont eux-mêmes variés.

2. Qui a le droit à l’aide alimentaire?

Ça peut être gênant de demander de l’aide alimentaire pour la première fois.

Souvent, ironiquement, on va se demander si on est assez « pauvres » pour aller chercher de l’aide.

La réponse, c’est que chaque organisme fixe ses propres critères pour avoir accès à leurs services. Généralement, les familles monoparentales, les étudiants, les personnes à faible revenu, les prestataires de l’assurance emploi ou d’aide sociale, les personnages âgées et les personnes à mobilité réduite y sont favorisées.

Comme vous pouvez le constater, ça regroupe pas mal de monde. Il ne faut donc pas hésiter à demander de l’aide quand le besoin se ressent. Au pire, si un organisme n’est pas en mesure de vous aider, il est très possible qu’on vous redirige vers un autre, davantage en mesure de vous donner un coup de pouce.

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3. Où trouver de l’aide?

Vous vous rendez compte que vous avez vraiment besoin d’aide, mais vous ne savez pas vers où vous tourner?

Soyez rassurés; les ressources sont nombreuses, peu importe où vous vous trouvez.

La ressource la plus simple à contacter est sans doute le 211.

Il s’agit d’une ligne téléphonique (ainsi qu’un site web et service de clavardage, si comme tout le monde de moins de 40 ans vous avez une peur phobique de parler au téléphone) qui a pour mission de rediriger les gens vers les bonnes ressources communautaires en fonction de leurs besoins.

Qu’il s’agisse de la faim ou d’un problème de tout autre type qui ne demande pas d’aide urgente (auquel cas, il faudrait alors faire appel au 911), le 211 vous redirigera vers les ressources appropriées.

Sinon, le site des Banques alimentaires du Québec propose une carte interactive qui vous montre les ressources disponibles près de chez vous.

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4. Est-ce que c’est « normal » d’en avoir besoin actuellement?

Malheureusement, oui.

Comme on le disait en début d’article (et comme vous l’avez sûrement remarqué parce que vous avez deux yeux), les temps sont durs.

Dans l’ensemble du Québec, les organismes sonnent l’alarme. Dans la foulée de l’annonce absurde de l’investissement de 7 millions par le gouvernement du Québec pour venir faire pratiquer les Kings de Los Angeles au Centre Vidéotron, une banque alimentaire située tout près a noté que la demande a triplé depuis la pandémie. Le même mois, le Club des petits déjeuners dévoilait que le nombre d’enfants rejoints par l’organisme a doublé depuis 2019.

Bref, si vous avez besoin d’aide, vous n’avez pas à avoir honte; vous n’êtes malheureusement pas seuls.

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5. Comment je peux aider?

Vous avez lu tout cet article et vous vous comptez soudainement chanceux d’avoir un frigo plein de victuailles? Vous vous sentez mal pour celles et ceux qui n’ont pas la même chance?

Vous pouvez aider.

Évidemment, vous pouvez faire des dons de denrées, notamment lors de la grande Guignolée qui débute cette semaine.

Mais beaucoup d’organismes refusent les dons en denrées, parce qu’ils représentent énormément de gestion et leur espace de stockage est limité.

Le mieux pour aider demeure le bon vieux don en argent – directement aux organismes, qui vont pouvoir le redistribuer à leur tour.

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Les organismes font souvent appel à l’économie circulaire, récupérant des denrées qui seraient souvent gaspillées. Ce dont ils ont besoin, c’est surtout de l’argent pour payer l’entreposage, la livraison, la congélation et ainsi de suite. Les banques alimentaire estiment que pour chaque dollar récolté, ils peuvent fournir 3 repas à des personnes dans le besoin.

Dur à battre!