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La vraie business, ça se brasse dans la cour d’école
Dix histoires sur l’entrepreneurship (parfois douteux) de l’enfance.
Les virées au dépanneur. Les premiers bisous. La récréation.
Vous ne trouvez pas que la vie prend une chire après le secondaire? Messemble qu’on était bien à faire de l’acné et à jouer à la tag. Et puis, c’était une période transitoire riche d’expériences et d’apprentissages.
Certaines personnes ont d’ailleurs compris assez vite que dans la vie, il faut #hustle. Et ils l’ont fait avec la créativité naïve typique de l’enfance. On vous a récolté dix anecdotes savoureuses d’entrepreneurs en herbe qui, s’ils ne sont pas (encore) des Elon Musk, ont su être inventifs à partir de pas grand-chose.
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Mélodie, collaboratrice
Je marchais jusqu’au dépanneur pour acheter des bonbons et les revendre plus cher. Je lisais les lignes de la main aussi, mais ça, je le faisais gratuitement. Juste pour me montrer supérieure (j’avais un drôle de concept de supériorité).
Rémi, collaborateur
J’allais au Subway, je payais pour un drink en fontaine et je remplissais quelques bouteilles. Puis, je les revendais à l’école.
Hugo, adjoint à la rédaction
Au primaire, dans ma classe, on avait commencé à dessiner des visages sur nos effaces (en joke). Puis un jour, quelqu’un a dessiné sur le papier de l’efface pour faire un costume à sa gomme. Puis un autre a fait un chapeau à la sienne. Puis un autre lui a rajouté une moustache.
On était en train de recréer une microsociété fucking capitaliste.
Bref, tranquillement, nos effaces sont devenues de véritables figurines et tout le monde de la classe a développé son champ de compétence pour les bonifier : un de mes amis faisait des costumes, un autre vendait des fausses armes. Un autre avait des punaises, ce qui permettait d’ajouter des bras à ton efface. Sans le savoir, on était en train de recréer une microsociété fucking capitaliste, dans laquelle on se payait les services des autres avec de l’argent d’efface. Notre propre monnaie.
L’aventure s’est arrêtée quand on était rendu à kidnapper les effaces des autres en échange de rançon. C’était rendu trop de créativité pour la gestion de notre prof, je crois.
Arianne, collaboratrice
J’étais prof au secondaire quand les cafétérias ont fait leur virage santé. Ça n’a pas été long qu’un élève a flairé la bonne affaire : sur l’heure du midi, il se faisait livrer des pizzas dans la cour d’école et revendait les pointes individuellement à très gros prix! Semblerait que son commerce a duré plusieurs semaines avant que la direction ne s’en aperçoive.
Mali, collaboratrice
Avec mes amies d’enfance, on a formé Le Club des Aigles Sauvages. Notre passe-temps d’été favori était de monter des pièces de théâtre (assez rudimentaires) et de les présenter aux adultes le soir venu en échange de quelques sous. On faisait aussi des expositions d’insectes qu’on trouvait dans la forêt (sauterelles, verres de terre, mouches, coccinelles… tout sauf des araignées) et, encore une fois, on proposait (lire : forçait) les adultes à venir voir notre « expo-insecto ».
Avec les sous amassés, on organisait des activités de club. Notre préférée était d’aller à Saint-Chrysostome à vélo pour manger une crème glacée, louer un film et s’acheter des bonbons.
Catherine, recherchiste et rédactrice
Ma sœur allait dans le bois chercher des roches, les peignait et les vendait aux voisins… À la fin du secondaire, elle achetait des caisses de bouteilles d’eau à bas prix et les revendaient le double ou le triple sur la colline parlementaire lors de la fête du Canada (on vient de Hull).
Audrey, chargée de contenu
J’ai voulu devenir détective privé quand je me suis fait voler mon vélo, mais j’ai été ma seule cliente et je n’ai jamais retrouvé le ou la ou les coupables.
Alexandre, chargé de contenu
Au primaire, avec un de mes amis, nous nous sommes lancés dans une business de vente de codes d’un jeu en ligne. Ça s’appelait Crypt Raider et c’était grosso modo un jeu où nous devions déplacer des objets afin de nous échapper dans un portail. Un genre de casse-tête, quoi. Le nombre de tableaux était interminable.
Tu veux commencer à partir du niveau 35? Ça va faire 1,50$, mon chum!
Un code était associé à chacun des tableaux permettant ainsi de ne pas recommencer du tout début si vous mouriez. Nous notions chacun des codes au fur et à mesure que nous avancions dans le jeu. Tu veux commencer à partir du niveau 35? Ça va faire 1,50$, mon chum! Niveau 55? 3$. Bien évidemment, on s’est fait pogner assez rapidement par notre enseignante. Cette aventure fut brève.
Edouard , collaborateur
Je vendais des beignes Tim Hortons achetés 5,25$ la douzaine à 1$/pièce. Aussi, je vendais un peu de pot, mais c ’est ça être immigrant sans permis de travail I guess.
Xavier, réalisateur
J’avais un ami qui avait acheté des saveurs de gomme en Floride qu’on ne retrouve pas ici, et qui les vendait à l’unité. Il s’est fait prendre par un professeur et le directeur a appelé ses parents pour qu’il arrête sa contrebande!