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La réussite des entrepreneur.e.s noir.e.s, ça passe par quoi?

Entre le succès obtenu en deux jours et les faillites à répétition, il y a un « sweet spot »!

Par
Sonia Kwemi
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Quatre95 et Futurpreneur s’unissent pour vous présenter des histoires d’entrepreneuriat et de mentorat qui finissent bien.

Avez-vous remarqué que ces temps-ci, l’entrepreneuriat a la cote? Entre le Startupfest, l’Expo Entrepreneurs et les différents programmes de subventions, on se demande si l’eldorado est vraiment de ce côté-là. Ne nous mentons pas, ce n’est pas toujours facile. Mais si on décidait de se lancer dans cette folle (mais si belle) aventure qui consiste à bâtir une entreprise afin de faire de notre société un monde meilleur, qu’est-ce que ça prendrait?

Et si l’on fait partie d’une minorité visible, c’est différent ou pas? Parce qu’une chose est certaine, notre bagage, notre entourage et les ressources dont on dispose ont un impact direct sur notre décision de nous lancer et sur nos chances de réussir. On en a jasé avec deux entrepreneur.e.s noir.e.s (dont un est d’ailleurs mentor depuis plusieurs années déjà) qui ont fait le saut. Scoop : même si tout n’est pas toujours rose pour ces deux personnes, elles ne regrettent rien!

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Un départ au ralenti

« Comme bien des histoires, mon projet a commencé par une série de péripéties! », s’esclaffe Jamella Bailey en décrivant les débuts de Crüe Cosmétics. D’origine trinidadienne, elle s’est mise à élaborer des produits capillaires pour ses propres besoins. Après un passage chez une coiffeuse, pensant en sortir avec une chevelure à la Beyoncé (souvenons-nous qu’à l’époque où les lace fronts – un nouveau type de perruque attachée au cuir chevelu, lui donnant un aspect très naturel – sont sortis, ça faisait fureur chez les femmes noires), elle a plutôt hérité d’une alopécie de traction très grave. Ouch!

« Comme bien des histoires, mon projet a commencé par une série de péripéties! »

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Comme aucun produit sur le marché ne fonctionne ni ne réussit à la soulager, et encore moins à faire repousser ses cheveux, elle fait des recherches pour arriver à concocter son propre produit et le mettre en marché. Comme ce produit devient rapidement populaire auprès de tous les membres de sa famille, de ses ami.e.s et des ami.e.s des ami.e.s, elle se dit qu’il y a certainement quelque chose à faire avec ça. Et c’est ainsi qu’en 2013 elle lance officiellement son entreprise.

Souvent, elle a voulu abandonner : à la suite de lancements qui ne fonctionnaient pas, à cause du manque de ressources et de plusieurs autres embûches. Mais deux éléments lui ont permis et, surtout, donné le goût de continuer : sa collaboration avec Chantal Lacroix et le financement offert par Futurpreneur. Plus précisément, Jamella a pris part au programme de démarrage pour entrepreneur.e.s noir.e.s qui fait partie de l’éventail des services proposés.

Une commande qui change tout!

En 2020, Chantal Lacroix tombe sur les produits de Jamella et décide de les ajouter à sa collection spéciale, la Boite Je me choisis. Elle lui passe une commande de 1 000 articles : c’est la première vente et la première collaboration d’une aussi grande envergure pour Crüe Cosmétics! Ayant le vent dans les voiles, Jamella a tout de même besoin de liquidités et du soutien d’une personne d’expérience pour s’y retrouver. C’est là que Futurpreneur vient changer le cours de l’histoire de son entreprise.

« C’est bien d’avoir, tout au long du processus, un mentor qui comprend notre réalité. »

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« Lorsque j’ai commencé à faire des recherches pour du financement, je me suis vite rendu compte que Futurpreneur était le match parfait. Dès le début, il y avait une personne pour me soutenir, m’aider à bâtir mon plan d’affaires, s’assurer que les chiffres fonctionnaient – tout ça avant même que j’envoie ma demande! Ensuite, entre le moment où j’ai transmis mon dossier et celui où j’ai eu les fonds, ç’a été assez rapide. C’est bien aussi d’avoir, tout au long du processus, un mentor qui comprend notre réalité. »

Grâce au prêt et à l’accompagnement qu’elle a reçu, Jamella a été en mesure d’agrandir sa gamme de produits et surtout d’obtenir des chiffres de vente qu’elle n’aurait jamais pu atteindre auparavant. C’est donc beau de voir qu’avec les bonnes collaborations, un projet peut passer de 0 à 100 rapidement.

Pourquoi le mentorat?

En matière de collaboration, une des formes les plus répandues et importantes pour le développement personnel et professionnel est le mentorat. On s’est donc entrenu avec Jean Agenor, président-directeur général de Waxdale Ecosystem Inc. et mentor dans le cadre du programme de démarrage pour entrepreneur noir chez Futurpreneur.

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Une des premières questions qui vient en tête est lorsqu’on s’adresse à Jean est : pourquoi le mentorat? Pourquoi une personne si souvent en déplacement, qui doit trouver un équilibre entre son entreprise, sa famille et son entourage, prend-elle de son temps pour être mentor? « Simplement pour aider l’autre, nous répond-il d’emblée. Vous seriez surpris de constater à quel point pendant chaque heure passée avec un mentoré, j’apprends aussi sur moi. »

« Pendant chaque heure passée avec un mentoré, j’apprends aussi sur moi. »

Ça a tellement de sens! C’est vrai qu’aider une personne en la guidant pour qu’elle franchisse des étapes qu’on a soi-même franchies peut être très gratifiant. Il mentionne aussi qu’en soutenant des entrepreneur.e.s noir.e.s, il veut les pousser à voir (vraiment, vraiment) plus grand. Comme il offre du mentorat depuis plusieurs années au sein de différents types d’organisations, il constate qu’il y a un potentiel à débloquer chez certain.e.s entrepreneur.e.s noir.e.s et que le programme donne la possibilité de faire grandir les retombées dans cette communauté.

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Se donner les moyens de ses ambitions

Pour lui, l’important est d’avoir un bon plan et une vision claire de ce qu’on veut faire, de se faire confiance et de tester des choses sur le terrain, en s’assurant d’avoir les fonds pour continuer à faire avancer son entreprise.

Il souligne aussi l’importance de la patience pour avoir du succès. Dans une société micro-onde comme la nôtre, on veut démarrer vite, avoir du succès rapidement et faire de l’argent immédiatement. Comme le spécifie si bien Jean, la majorité des personnes que nous percevons comme ayant « réussi » naviguent dans leur industrie depuis 10, 15, voire 20 ans, mais comme elles ont connu de fortes progressions ces dernières années, on tend à croire qu’elles viennent d’ouvrir leurs portes.

Il finit avec un beau message d’espoir pour tous ceux et celles qui veulent se lancer, mais qui hésitent ou ont peur : commencez et n’abandonnez pas. « Même si le projet ne voit pas le jour sous la forme que vous aviez imaginée, continuez à travailler parce qu’il deviendra certainement une plus belle version de ce qu’il est présentement. »

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Si vous vous êtes rendu.e jusqu’ici, c’est que vous êtes prêt.e à en savoir plus! Découvrez tous les programmes de Futurpreneur.