LogoSponsor

La question à 100 $ : le conte de fées Disney de Daphnée Côté-Hallé

Il était une fois une actrice québécoise dans la Ville Lumière...

Par
Laïma A. Gérald
Publicité

La feuille de route de Daphnée Côté-Hallé est déjà bien remplie pour une comédienne de 28 ans.

Originaire de Lévis, l’interprète de Quenouille dans Le Killing a décroché un premier rôle dans la série française Week-end en famille, diffusée sur Disney+.

Daphnée y incarne le rôle d’Emmanuelle, une Québécoise qui termine une thèse en psychologie à Paris et qui apprivoise son rôle de belle-mère après être tombée amoureuse d’Éric, papa de trois filles.

Si sa carrière débutait tout juste au Québec, la jeune actrice n’aurait jamais osé espérer obtenir un rôle si important en France.

On lui a passé un coup de fil pour jaser début de carrière digne d’un conte de fées, cachets en euros et grosses factures au resto!

Publicité

Comment as-tu décroché le rôle d’Emmanuelle dans Week-end en famille?

«Je suis partie tellement vite qu’à mon retour, j’avais encore du linge sale dans mon panier.»

Il y a un chasseur de tête français qui m’a repérée sur le site de mon agence. J’ai ensuite été contactée par les producteurs de la série, j’ai passé les différentes auditions et j’ai fait des rencontres Zoom avec eux. C’est un processus qui s’est échelonné sur un mois, environ. Puis… j’ai eu le rôle… à deux semaines d’avis! Je l’ai su au mois d’avril, et deux semaines après, je m’envolais pour Paris pour trois mois. Je suis partie tellement vite qu’à mon retour, j’avais encore du linge sale dans mon panier.

C’est comment, être une comédienne québécoise en France?

Publicité

C’est sûr que d’arriver et de ne connaître absolument personne, ça a été un défi. Mais l’équipe a été tellement bienveillante que je me suis sentie très bien accueillie. Je me disais que oui, c’était gros, oui, c’était Disney, oui, c’était un premier rôle, mais que j’étais là pour faire mon travail, pour jouer.

Sinon, il a fallu que j’apprenne à patiner en deux semaines parce que j’avais un peu menti à l’équipe en disant que j’étais super bonne en patins (rires).

Et mon séjour à Paris a été tellement incroyable. J’avais un appart dans le 7e arrondissement, je voyais le musée Rodin de ma fenêtre, je faisais mon jogging sur les quais, près de la tour Eiffel. J’étais vraiment sur un nuage.

Publicité

Parlant de nuage (tu me vois venir), tu incarnes le nouvel ange des pubs de Philadelphia, un rôle iconique d’abord porté par Sophie Faucher, qui a marqué tellement de gens. Ça représente quoi pour toi?

«Cette pub a quelque chose de mythique»

Quand j’étais jeune, je rêvais d’être dans ce décor. Je croyais que Sophie Faucher était vraiment dans les nuages. Pour vrai, j’adorais les bagels et le fromage à la crème à cause de ces annonces-là. Il y a quelque chose de mythique avec ces pubs-là, donc c’est vraiment un honneur d’être le nouvel ange.

Publicité

Es-tu bonne avec la gestion de tes finances et de ta comptabilité?

«je connais des gens pires que moi, mais j’en connais des meilleurs aussi.»

Oui pis non. Jusqu’à cette année, je rentrais toutes mes dépenses de travailleuse autonome dans un document Excel, on dirait que j’aimais ça. En fait, je hais ça penser à le faire, mais une fois que je suis dedans, ça me fait du bien de classer des choses. Ça me donne un sentiment du devoir accompli.

Mais là, depuis mon contrat avec Disney, j’ai vraiment perdu le compte, avec les euros et tout. Donc cette année, je vais donner tout ça à mon comptable. En général, je ne suis pas douée avec les chiffres. Mais disons que je connais des gens pires que moi, mais j’en connais des meilleurs aussi.

J’ai la chance d’avoir une mère travailleuse autonome, donc je l’ai vue classer ses factures et faire sa comptabilité trimestrielle. Elle m’a aidée au début de ma carrière, quand j’étais totalement clueless.

Publicité

Et c’est sûr que comme actrice, parfois, tu as des rentrées d’argent plus importantes et ensuite, plusieurs mois sans travailler, donc j’essaye de bien m’informer sur comment gérer tout ça intelligemment. J’ai aussi eu des rencontres avec un planificateur financier, et ça m’a vraiment aidée. J’ai pu lui poser toutes mes questions niaiseuses.

Est-ce qu’il y a un achat ou une dépense qui a marqué ton séjour à Paris?

Sans hésiter : les repas au restaurant et la bouffe. Je me suis gâtée dans des gros restos chers et chics. J’étais en mode « YOLO j’invite les amis sans compter ». J’ai des souvenirs d’aller à La Grande Épicerie de Paris et d’acheter pour 200 euros de trucs pour l’apéro!

«À Montréal, je suis cheap et à Paris, je dépense tellement (rires)»

Publicité

J’ai aussi acheté un peu de linge. Le monde est tellement bien habillé à Paris, mes standards ont un peu changé. À Paris, je trouvais ça normal d’acheter une robe à 200 euros alors qu’à Montréal, je serais comme : « QUOI?? 350 PIASSES? » À Montréal, je suis cheap et à Paris, je dépense tellement (rires)! Mais à ma défense, j’étais payée en euros.

Et aussi, à la fin de mon séjour, j’ai fait un voyage en Corse avec mon chum.

Quelle est la chose la plus chère dans ton appart à Montréal?

Publicité

Mon appart est majoritairement meublé avec des trouvailles vintage qui viennent de marchés aux puces et de Marketplace.

J’ai tout de même des lampes Lollipop qui valent un peu plus cher. Sinon, j’ai un super bon matelas et de la literie chère de super belle qualité. J’investis vraiment dans mon sommeil, quoi!

C’est quoi l’affaire que tu es obligée de payer qui t’énerve le plus?

Mes dettes d’études! Je ne regrette évidemment pas d’avoir étudié ni ce que ça m’a apporté, mais le fait de les rembourser, ça m’énerve et j’ai hâte que ce soit fini.

Sinon, j’avoue que j’ai quand même beaucoup de tickets de parking. J’aurais pu les éviter, mais t’sais… Ah et tout ce qui est frais de retard aussi, ça me gosse.

Autre affaire : depuis que je suis allée en France, je réalise à quel point au Québec, on paye cher pour nos forfaits de téléphones cellulaires. On est parmi ceux et celles qui paient le plus cher au monde pour nos données Internet, c’est complètement fou.

Publicité

La question à 100 $ : tu dois organiser ta journée en trois tâches : animer un camp de jour comme Quenouille dans Le Killing, manger des bagels sur un nuage et t’occuper des enfants de ton chum comme Emmanuelle dans Week-end en famille.

C’est sûr que je commence ma journée sur un nuage, en mode relax. Les bagels au Philadelphia, c’est de loin mon déjeuner préféré. L’après-midi, je vais jouer dehors au soleil avec les kids du camp de jour et le soir, je deviens une belle-mère parce que les enfants se couchent tôt!