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La question à 100$ avec l’actrice Émilie Bierre: le travail et l’argent à l’adolescence
La jeune actrice Émilie Bierre a commencé l’année 2020 sur les chapeaux de roues. Avec une présence remarquée au cinéma pour son rôle dans Les nôtres, sa participation à la série Mon fils et l’annonce d’un retour au cinéma, l’été prochain, dans Le guide de la famille parfaite, une comédie de Ricardo Trogi et Louis Morissette. Disons-le, elle ne chôme pas!
Celle qui n’a que 15 ans, mais plus de 10 ans de métier à son actif est très enthousiaste face à l’année chargée qui l’attend. «J’aime ça quand ça roule et quand j’ai toujours quelque chose à faire, c’est parfait comme ça! Je suis très motivée!»
Émilie a pris quelques minutes de son temps pour nous jaser. On a discuté du travail à l’adolescence, d’humilité et de son rapport à l’argent. Chose certaine, j’étais loin d’être aussi articulé et confiant au même âge. Est-ce possible de pogner un coup de vieux dans la vingtaine?
Comment fait-on pour convaincre nos parents de nous aider à concrétiser nos rêves?
Pour vrai, je pense que j’ai juste pas arrêté d’en parler. Je pense que mes parents le savaient un peu que mon intérêt n’était pas qu’une simple passe. Après un p’tit bout à se faire répéter à quel point j’ai le goût de faire de la photo et peut-être éventuellement passer à la télévision, ça devenait assez clair! C’était vraiment la détermination d’une enfant de quatre ans et demi qui a réussi à les convaincre pour qu’ils se lancent là-dedans avec moi, haha!
Mais là, tu vieillis. Est-ce que tes parents sont encore impliqués dans ta carrière?
Oh, mon dieu, oui, tellement! Je ne pourrais pas faire ce que je fais si je ne les avais pas avec moi. C’est vraiment mes deux parents qui ont organisé leurs horaires autour du mien! Ma mère s’est énormément dévouée aux passions de ma sœur et moi et je lui dois absolument tout.
Oui, c’est ma mère, mais ça devient mon alliée la plus précieuse si jamais il arrive quoi que ce soit sur un plateau. C’est vraiment précieux! Et je vais avoir 16 ans en mai prochain et je n’ai pas l’impression que je vais arrêter d’avoir besoin d’elle sur mes projets. C’est une meilleure amie qui m’accompagne au travail tous les jours, finalement! Ça devient juste beaucoup plus plaisant.
Te souviens-tu de la première fois où tu t’es acheté quelque chose avec ton propre argent? C’était quoi?
Je me souviens pas sérieux! C’est vraiment spécial la relation que j’ai avec mon argent depuis que je suis toute petite. Dans le sens que j’ai jamais demandé à savoir combien j’avais parce qu’on dirait que j’ai toujours eu peur que je l’interprète d’une mauvaise façon ou que ça me monte à la tête. J’ai toujours voulu garder une certaine distance avec ça.
Mes parents me disent souvent : «Bon, Émilie, tu peux te permettre telle ou telle chose», mais c’est assez rare que je fasse de grandes folies. Je me dis surtout qu’avec cet argent-là, j’aurai une belle surprise quand je serai assez vieille pour le gérer.
Selon toi, est-ce que c’est tabou de parler d’argent à l’adolescence?
Non pas forcément! Surtout dans le milieu que je suis, je connais un assez gros groupe de jeunes qui sont acteurs et comédiens et ce n’est pas tabou! On le sait par contre que ce n’est pas une réalité que tous les jeunes ont et il faut savoir bien le gérer. Et quand que t’es bien entourée et que t’as un minimum de conscience pour gérer tout ça, ça se place bien. Donc non.
D’ailleurs, ce n’est pas pour cette raison qu’on fait ce métier non plus! Ce métier doit partir de la passion et si ça finit par tomber dans quelque chose de plus axé sur l’argent, il faut se poser des questions à savoir si on fait ça pour les bonnes raisons.
C’est quoi le meilleur conseil que t’as reçu par rapport à ta carrière?
Les deux conditions pour que je puisse faire mes tournages, ça toujours été que je continue à mettre les efforts nécessaires à l’école et que les études restent toujours assez importantes, mais surtout, que ma tête doit toujours passer entre les cadres de portes. De rester moi-même, peu importe, les décisions que je dois prendre et de toujours respecter les choix que tu ressens le besoin de faire.
Quelle dépense niaiseuse t’apporte beaucoup de bonheur?
Je suis quand même une jeune ado qui aime bien le magasinage alors je dirais que c’est quelque chose qui me fait assez plaisir et qui m’apporte du bonheur, haha!
C’est quoi l’affaire que t’es obligée de payer qui t’énerve le plus?
Mmm… Je dirais les taxes, peut-être? Pour vrai, j’ai aucune idée. Je suis jeune encore, haha. Ça risque de venir avec le temps!
Si tu te lançais dans une seconde carrière demain, ça serait quoi?
Réalisation! Assurément. Réalisation et scénarisation, c’est quelque chose qui me permettrait de créer un projet dans lequel je pourrais participer d’une certaine façon. Je dirais que tout ce qui se passe derrière la caméra m’intéresse de plus en plus! Il y a des journées où je n’étais pas convoquée sur le plateau et que je me pointais quand même pour aller voir l’équipe et observer le rôle de tout un chacun. J’admire aussi le travail fait à la direction photo. C’est un rôle qui un jour pourrait peut-être m’intéresser aussi.
La question à 100$: as-tu hâte d’avoir 18 ans?
Mmm, c’est une bonne question. Ça dépend pour quoi, je dirais. On m’a beaucoup appris à vivre au jour le jour, puis à prendre un moment à la fois. Et t’sais, je suis en pleine adolescence, je suis en pleine découverte de la jeune femme que je suis en train de devenir puis ce sont des belles années quand même! Honnêtement, je ne pense pas que ça va changer grand-chose. Il y a des pour et il y a des contre! J’ai bien hâte de voir où je serai rendue à ce moment-là, mais pour le moment je profite du moment présent!
Je dois dire par contre que j’ai très hâte de pouvoir conduire et être un peu plus indépendante. Ma mère ne sera plus obligée de toujours se lever à la même heure que moi pour aller travailler, haha!