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La question à 100$ avec Fabrice Vil, l’entrepreneur social qui lance toujours pour trois points

Ou comment mêler basketball, éducation et affaires.

Par
Zacharie Routhier
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Il suffit de discuter un peu avec Fabrice Vil pour constater que le vivre ensemble est dans son ADN. Quel produit rêverait-il de développer? Une pilule qui fait « que les gens sont gentils les uns envers les autres ». Et l’entrepreneur social précise, évidemment, qu’elle ne serait pas chère.

Le jeune homme de 34 ans a « juste » quitté sa job d’avocat en 2013 pour se consacrer à temps plein à Pour trois points, l’organisme à but non lucratif qu’il a fondé.

En attendant la découverte miraculeuse, le jeune homme de 34 ans a « juste » quitté sa job d’avocat en 2013 pour se consacrer à temps plein à Pour trois points, l’organisme à but non lucratif qu’il a fondé. L’objectif : transformer des coachs de basket en coachs de vie afin d’aider les jeunes à bien réussir tant à l’école que dans la vie.

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Le reste du temps, il milite pour l’égalité des chances dans les pages de La Presse, ou il s’implique à l’institut Mallet, qui œuvre à l’avancement de la culture philanthropique. Entre deux rencontres, on a réussi à coincer Fabrice quelques minutes, histoire de jaser d’argent avec lui.

Alors Fabrice, t’es devenu coach de basketball à 16 ans. Mais c’était quoi ta première job?

C’était arbitre de soccer, deux ans plus tôt. Et avec ma première paye, je suis probablement allé au Footlocker m’acheter une paire de chaussures pour jouer au basket, ironiquement! J’imagine que j’ai acheté une paire d’Air Force One, les souliers de Nike. C’était à la mode dans ce temps-là, je m’en suis acheté une tonne dans ma vie!

Bref, j’étais rendu à un stade où je n’aimais plus vraiment jouer au soccer : c’était une profession pour me payer le loisir de jouer au basket!

Tu as aussi été avocat pendant 6 ans. Quel effet ça fait de passer d’un salaire d’avocat à celui d’entrepreneur social?

Je dis à la blague qu’à ce moment-là je me suis mis à manger beaucoup de Kraft Dinner, ce qui est quand même vrai. Pendant quelques mois, je suis retourné vivre chez mes parents. Et je suis passé de sortir pour faire le party avec mes collègues une à trois fois par semaine, à ne plus sortir du tout!

Je voulais faire ces choix-là pour contribuer à quelque chose qui avait du sens pour moi.

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Pour moi, ce n’était pas vraiment des sacrifices. C’était plus une vocation! Je voulais faire ces choix-là pour contribuer à quelque chose qui avait du sens pour moi. Pour faire avancer la mission de Pour trois points. C’est un « sacrifice » que je ne regrette pas du tout!

On a parfois la croyance qu’on ne peut pas vivre de son implication sociale. Sans dire que c’est un moyen de devenir riche, il y a quand même moyen pour les gens qui veulent s’impliquer socialement de faire un revenu décent et de travailler dans un écosystème qui leur permet de subvenir à leurs besoins.

Six ans après ton switch de carrière, si ton portefeuille était une équipe de la NBA, ce serait laquelle?

Je dirais les Raptors de Toronto. Mon portefeuille n’est pas énorme, il est canadien, et il essaie de vivre des succès. Mais il est souvent déçu. Ou j’inverserais : il est souvent déçu, mais il vit parfois des succès!

J’imagine que ce portefeuille-là te permet quand même de faire des petites folies ici et là. Est-ce qu’il y a un truc niaiseux que tu achètes, mais qui te fait du bien?

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La dépense que j’ai faite récemment et qui me rend vraiment heureux, c’est d’acheter la crème glacée super kid au Laura Secord. Celle multicolore : bleue, rouge et jaune. Je l’aime depuis que je suis enfant! Et je ne l’achète pas chaque semaine, mais c’est quand même ma priorité quand on parle en termes de crème glacée! Je renoue avec mon enfance en achetant cette crème glacée là.

On sait que l’éducation est dans tes gènes. Quel conseil financier donnerais-tu à un jeune Fabrice?

L’argent disponible sur ta carte de crédit n’est pas ton argent. Heureusement, il y a de plus en plus de discussion et d’information autour de la littératie financière. Mais on gagnerait à mieux comprendre quels sont les différents leviers liés à l’argent.

Moi, c’était une information que j’avais, mais ce n’était pas une évidence. Ne pas laisser un solde sur sa carte de crédit, ne pas la remplir et la déremplir de manière à perdre de l’argent, c’est quelque chose que j’expliquerais mieux à Fabrice de 15 ans.

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La question à 100$ : quel a été ton panier de trois points, ton long shot réussi, en affaires?

Pendant plusieurs années, je faisais le choix que plusieurs de mes employés soient payés plus que moi. Pour moi, ce n’était pas un sacrifice, mais un investissement. Parfois, les entrepreneurs doivent faire ce choix-là pour construire l’organisation.

Je ne sais pas si c’était un bon ou un mauvais choix, ou si je referais la même chose aujourd’hui, mais ce que je sais, c’est que quand j‘ai fait ce choix-là, c’était pour faire avancer notre mission au bénéfice des jeunes, et ça, je ne le regrette pas.

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