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Les meilleurs investissements sexus d’Apéro Sexo

Les deux professionnelles en sexologie, Andrée et Rozi, partagent leurs opinions sur les questions que tout le monde se pose sur la place de l'argent dans nos vies romantiques.

Par
Florence La Rochelle
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S’il y a deux choses qu’on devrait tous.tes apprendre sur les bancs d’école et qui manquent cruellement à nos programmes d’éducation, c’est comment gérer sa vie financière… et sexuelle! Alors quand vient le temps de parler d’argent dans les contextes intimes, on n’est que trop peu outillé.e.s.

Pour pallier ce manque, je suis allée à la rencontre de Andrée et Rozi, les deux jeunes professionnelles en sexologie et animatrices du balado Apéro Sexo, qui rassemble pas moins de 15 000 abonné.e.s autour de discussions décomplexées et des capsules éducatives sur tout ce qui touche notre intimité.

Combien vous coûte votre date moyenne?

Andrée : Ça me coûte environ 20-30$ à chaque fois. Mais il faut savoir que si une date se passe bien, elle peut s’étirer sur plusieurs heures : on prend des verres, on va souper, on dort ensemble, et on déjeune ensemble le lendemain. Dans ces cas-là, c’est des plus grosses factures.

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Rozi : Mes dates me coûtent littéralement 0$. Y a pas une date que j’ai payée. Mon « type », c’est les gars en finance. Ils font plus d’argent que moi et ils proposent toujours de payer. La seule date que j’ai payée, c’est quand je suis allée sur une date avec une fille : on a fait 50/50.

Payer pour l’autre sur une première date : pour ou contre?

Rozi : Ça dépend. J’essaie d’estimer qui est le plus en moyens. S’il a 35 ans et qu’il travaille en immobilier, clairement il fait plus d’argent que moi. Alors, je le laisse payer – mais j’ai toujours un petit sentiment de culpabilité et je me demande si je lui dois quelque chose. Si la date se passe vraiment mal, j’insiste pour payer, parce qu’on dirait que je ne veux pas me sentir redevable.

Andrée : La plupart du temps, chacun paie sa facture, surtout si la facture dépasse 15$ par personne. Si c’est une petite date dans un café, que la personne s’en va aux toilettes et que j’ai l’occasion de payer la facture en son absence, ça me fait plaisir de le faire.

Avez-vous une histoire de date qui vous a coûté cher et que vous avez regrettée?

Andrée : Je suis allée sur une date avec une fille à une expo. Déjà ça, c’était plus de 20$, et après, je l’ai suivie dans un resto où les plats coûtaient 40$. Ma journée m’a coûté l’équivalent de mon épicerie pour le mois… Pour moi, c’était un « turn off ».

Je recherche quelqu’un qui a de la considération pour les moyens financiers de l’autre. Là, j’étais stressée tout le long, parce que je pensais à la facture, pas à la date.

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Quelles sont vos idées de dates gratuites ou abordables?

Andrée : Quand la météo le permet, une date de parc, c’est ben l’fun. Et ça permet de quitter quand on veut, comme on est dans un espace public. J’ai aussi déjà fait du « meal prep » sur une première date. À la fin, j’avais mes lunchs pour la semaine. J’ai trouvé ça fantastique.

Rozi : Mes dates de course à pied sont mes dates préférées. Moi, je trouve que pour une première date, le plus vite, le mieux. Découvrir un nouveau quartier à la marche aussi, ça peut être le fun. Sinon, pour économiser, j’essaie d’aller sur des dates dans des cafés, plutôt que dans des bars – en plus, l’alcool te donne pas l’impression que tu as plus de plaisir que tu en as réellement.

Devrait-on parler d’argent sur une première date? Si oui, comment?

Rozi : C’est pas vraiment lors d’une première rencontre que je veux connaître les détails de la situation financière de l’autre, qu’elle soit bonne ou mauvaise. J’ai juste pas besoin de savoir ça.

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Andrée : Moi, je fréquente juste des baristas qui ont un bac en arts (rires). J’ai déjà eu des dates où on riait du fait qu’on avait tous les deux eu une année difficile, financièrement. Ça m’avait vraiment fait du bien de dédramatiser la situation.

Le « green flag » financier que je recherche, c’est quelqu’un qui est conscient de la valeur des choses, et qui a une sensibilité à la situation financière de son partenaire.

Quel est votre plus gros turn off financier?

Rozi : Moi, j’ai envie de voyager et de m’acheter des fraises qui coûtent trop cher à l’épicerie (je sais que je suis privilégiée). Ça a déjà été une source de conflits dans mes relations amoureuses.

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J’aimerais être avec quelqu’un qui veut dépenser dans les mêmes hobbies que moi. Je travaille fort pour pouvoir faire ce genre de choses.

Quel a été votre meilleur investissement pour votre vie amoureuse?

Rozi : Voyager en couple! C’est ce que j’ai fait avec mon ex avec qui j’ai été pendant 8 ans. À l’époque (on habitait encore chez nos parents), on investissait sûrement beaucoup trop d’argent par année dans les voyages. C’est un gros investissement d’argent, mais être 24h sur 24 avec quelqu’un, ça nous a vraiment permis de déterminer si on pouvait vraiment vivre ensemble.

Ce qui peut vraiment coûter cher, c’est d’emménager trop tôt avec quelqu’un.

Je dirais aussi que partager un sport commun et acheter l’équipement nécessaire pour le pratiquer (comme une montre et des souliers de course, par exemple), c’est l’fun, parce que ça permet de partager des moments ensemble qui sont pas trop routiniers.

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Andrée : J’avais fait un club de lecture avec un partenaire. On achetait un livre ou deux par mois, et on se retrouvait pour en parler. C’était super!

Payer pour la version premium d’une app de rencontre : pour ou contre?

Rozi : J’ai l’impression qu’il y a des gens qui utilisent les applications de rencontre comme un jeu et qui veulent juste cumuler les matchs grâce aux fonctionnalités premium, pour avoir un plus gros bassin de personnes parmi qui choisir, comme si les gens étaient des numéros. Pour moi, ça rend le dating malsain.

Andrée : Je suis d’accord. Mais je pense que si tu es une personne marginalisée qui n’est pas favorisée par les algorithmes des applications de rencontre, ça peut vraiment valoir la peine.

Qui devrait payer pour la contraception?

Rozi : Pour les condoms, je pense qu’on devrait alterner. En ce qui concerne la pilule du lendemain, personnellement, je serais mal à l’aise de demander à une personne que je fréquente de payer pour, même si je sais que je devrais pas. Mais en couple, je pense que ça devrait être 50/50.

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Andrée : J’ai tout le temps une variété de sortes de condoms grâce à Apéro Sexo, alors je les offre. Pour la pilule du lendemain, je suis un peu inflexible. Si la personne peut se le permettre (c’est 19$ avec la RAMQ), je lui demande toujours de la payer. C’est moi qui vais me sentir comme de la marde, qui va avoir la nausée, mal à la tête, mal dormir. Et le 19$ compensera pas pour tous ces symptômes-là.

Quel a été votre meilleur investissement pour votre vie sexuelle?

Rozi : Le lubrifiant de Sutil à 16$, qui est un lubrifiant à base d’eau, mais qui a l’effet d’un lubrifiant à base de silicone : c’est incroyable! Et celui de Peach & Cream à 28$, juste parce qu’il sent vraiment bon et c’est une compagnie québécoise.

Bref, le lubrifiant, c’est mon essentiel et j’en ai tout le temps dans ma sacoche.

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Sinon, le livre de Jouissance Club, qui coûte environ 30$, c’est vraiment notre bible sexu, à Andrée et moi.

Andrée : Moi, je pense que c’est un abonnement à de la porno audio. Je recommande celui de Dipsea à 70$ par an ou 6$ par mois. Ça a vraiment éveillé mon univers érotique et transformé ma pratique masturbatoire. On y raconte des histoires, mais il y a aussi de la masturbation guidée.

Sinon, j’adore les jeux de cartes de question sexuelles, comme XXX de We’re Not Really Strangers à 30$, celui de Jouissance Club, aussi à 30$, ou encore Mise à NU à 35$ – ça a changé ma vie. Même pour Rozi et moi qui avons passé des années à l’école à parler de sexualité, c’est difficile d’exprimer ce qu’on aime et ce qu’on veut à un partenaire. Ces jeux-là permettent vraiment d’avoir une sexualité épanouie.

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