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La personne qui vous met le plus de pression? Vous-même

Voici pourquoi et comment dompter votre tyran intérieur.

Par
James Lynch
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Selon l’inventeur américain Benjamin Franklin, il y a deux certitudes dans la vie: la mort et les taxes (sauf peut-être pour Jeff Bezos). Par contre, s’il vivait en 2021, il pourrait aussi ajouter: la pression de performer et de plaire.

Cette pression, elle peut autant provenir des heures supplémentaires que vous faites pour montrer à votre boss que vous êtes s’a coche ou des heures passées sur Tinder à essayer de trouver l’âme sœur, car tous vos amis sont en couple. Bref, personne n’y échappe et c’est souvent nous-mêmes qui la créons.

Voici pourquoi on est souvent la personne qui nous met le plus de pression, comment ça peut être bon et moins bon pour nous, et ce qu’on peut faire pour gérer ça.

À qui la faute?

La pression peut parfois venir de sources extérieures comme des parents un peu trop mordus de hockey qui espèrent que leur enfant pourra un jour avoir sa propre carte Topps à son effigie et être en mesure de payer leur hypothèque.

Conclure une tâche donnerait un peu le même feeling que de manger une poutine à 3h du matin!

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Outre les facteurs extérieurs, la pression vient aussi (surtout!) de nous-mêmes. Selon le psychologue Rick Hanson, celle-ci est activée via d’anciens circuits de motivation qui utilisent la dopamine, un neurotransmetteur du cerveau. En bref, la sécrétion de dopamine est déclenchée par des résultats attendus (par exemple, les courriels terminés, les objectifs de vente atteints, etc.). Si le résultat est bon, la dopamine augmente, ce qui nous permet de nous sentir soulagés. Dans la même logique, conclure une tâche donnerait un peu le même feeling que de manger une poutine à 3h du matin!

Par contre, les niveaux de dopamine peuvent aussi diminuer, ce qui entraîne un sentiment désagréable de stress, de malaise et de pression… et si nous rencontrons des retards, des obstacles ou un échec (parce que LA VIE), alors le niveau de dopamine baisse encore plus, ce qui donne une impression de déception, de frustration, voire de désespoir.

En gros, on utilise la pression pour maintenir des niveaux élevés de dopamine. Malheureusement, c’est parfois contreproductif et ça peut engendrer plus de problèmes et de sentiments négatifs lorsqu’on n’atteint pas nos objectifs.

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Pression ou stress?

La pression et le stress sont un peu comme le yin et le yang de votre réussite. Selon The Institute for Health and Human Potential (non ce n’est pas une compagnie inventée par George Costanza), nous ressentons du stress lorsque les exigences de notre environnement dépassent nos capacités.

Par contre, il peut être positif, car il nous aide à accomplir des choses, à nous creuser la tête et à respecter les délais.

En gros, vous pouvez voir les moments de pression comme des moments de stress qui comptent.

La pression est différente. Elle survient non seulement lorsque nous sommes mis au défi de répondre à une demande, mais en plus c’est qu’il y aura des conséquences (réelles ou imaginées) si nous ne réussissons pas. Par exemple, si on vous dit que vous devez résoudre un cube Rubik d’ici 24 heures, vous allez probablement ressentir un léger stress pour accomplir votre tâche selon le délai. Par contre, si on vous fait la même requête, mais avec un gun sur la tempe, vous allez ressentir de la pression, car l’enjeu est énorme.

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En gros, vous pouvez voir les moments de pression comme des moments de stress qui comptent. Évidemment, plus vous vous mettez de la pression, plus vous courez le risque de commettre des erreurs, car vos émotions seront dans le tapis. Voilà pourquoi c’est important de pouvoir gérer ça!

Comment gérer la pression

Martin Turner, professeur de psychologie à l’université de Staffordshire, révèle qu’il faut faire des efforts supplémentaires pour mettre son corps dans le meilleur état possible afin de pouvoir accomplir de bons résultats. «La façon dont le corps réagit sous pression est dictée par l’esprit, explique Turner. Si l’on aborde une situation stressante avec une approche mentale positive, celle-ci se transformera en défi. En revanche, si vous abordez la même situation de manière négative, vous avez plus de chances d’entrer dans un état de menace.» La (mauvaise) pression carbure à la menace, et plus il y en a, plus votre cerveau va se mettre à s’emballer, à trop réfléchir et à gaspiller l’énergie qui pourrait vous aider à surmonter votre défi.

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Maintenant, avec un peu de pratique, il y a moyen de ressentir moins de pression. Si vous sentez que votre cerveau surchauffe comme notre réseau de santé, c’est le temps de vous arrêter et de faire de l’introspection. Une fois que vous avez mis le doigt sur la cause de la pression, songez à ce que vous devriez faire dans le moment présent pour vous sentir mieux. Est-ce une petite sieste? Une petite puff? Une marche avec votre chien? Par la suite, vous serez plus facilement en mesure d’affronter la situation avec un regard différent et un état d’esprit plus calme.

Malheureusement, ce conseil ne s’applique ni à la mort et ni aux taxes ;-)