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La paresse : pour en finir avec la culpabilité
Dans cette ère de #bossbabes et de gens qui méditent à 5 h avant d’aller travailler, on se sent parfois mal d’affirmer notre paresse. Heureusement (et peut-être qu’on doit remercier le ralentissement causé par la COVID pour ça), de plus en plus de gens assument ouvertement ce grand « défaut » : d’ailleurs, en est-ce vraiment un?
Au fond, c’est quoi, la paresse? L’envie de ne rien faire ou ne pas avoir l’envie de faire quelque chose? Ou est-ce que c’est juste une expression qui sert à shamer des gens qui ne répondent pas aux standards irréalistes de la société hyperproductiviste? Être lazy, c’est peut-être pas mal plus normal (et moins grave) qu’on le pense.
On se sent tous et toutes coupables quand on file paresseux, mais on sait que la première étape pour vaincre quelque chose comme ça, c’est d’arrêter la stigmatisation et de comprendre comment ça marche, cette affaire-là.
Vaincre l’inertie
Il faut d’abord savoir identifier la raison de notre paresse. Est-ce qu’on est brûlé.e, fatigué.e ou stressé.e? Le manque de sommeil, une mauvaise alimentation ou des situations trop stressantes peuvent avoir un effet sur notre niveau d’énergie – et notre volonté d’accomplir des choses. De même, l’ennui ou l’absence de défis peuvent mener à une baisse de motivation au travail comme dans la vie de tous les jours. Et ça, c’est sans mentionner les raisons médicales!
La paresse et l’inertie, donc, sont deux sentiments assez semblables et on les entremêle parfois sans s’en rendre compte.
La paresse est aussi une (mauvaise) habitude qui se développe. Si vous faites un peu de sport, vous connaissez probablement la rengaine : moins on fait, moins ça nous tente d’en faire. Même chose pour le ménage, la rapidité à répondre aux courriels et la longue liste de tâches de life admin à accomplir – comme le rendez-vous au dentiste à prendre, l’auto à laver et la paperasse à envoyer au comptable.
La paresse et l’inertie, donc, sont deux sentiments assez semblables et on les entremêle parfois sans s’en rendre compte.
La paresse, amie de la créativité?
Ceci dit, le farniente peut être positif. D’abord, prendre un peu de temps pour relaxer sans culpabiliser permet de revenir en force côté productivité et créativité. C’est vrai que les bonnes idées naissent rarement devant un écran d’ordinateur : elles viennent à nous dans des moments de calme et de réflexion, non?
Certains chercheurs et chercheuses ont d’ailleurs trouvé que prendre du temps off est bon pour la santé mentale. Même des petites pauses prises au cours de la journée au boulot permettraient d’aérer l’esprit, de diminuer le niveau de stress et de booster la santé physique – rien de moins!
Est-ce qu’on confond la paresse et le repos, coudonc?
Enfin, il faut savoir que certains employeurs perçoivent la paresse comme un atout. Une personne paresseuse cherche à fournir le moins d’efforts possible pour arriver à ses fins, et peut donc être la source d’une innovation qu’on utilise au quotidien, genre les escaliers roulants! Est-ce qu’on confond la paresse et le repos, coudonc?
Bye bye, culture des overachiever
On en parle souvent : la Gen Z ne veut pas travailler coûte que coûte. Les « jeunes d’aujourd’hui » n’ont pas envie de se casser la gueule pour des salaires minuscules dans des emplois qui le sont tout autant. On est très près du « travailler pour vivre » et non « vivre pour travailler », une culture qui fait contraste avec le discours très #girlboss des millénariaux, qui valorisent un peu trop le « work hard play hard »… parfois au détriment de leur santé mentale.
Apprendre à la prochaine génération à pratiquer la paresse bienveillante serait peut-être un beau cadeau à lui faire : cultiver la douceur plutôt que la honte de l’immobilité contribuera à faire d’eux des adultes qui, on l’espère, sauront s’arrêter pour mieux repartir.
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