LogoSponsor

La fois où j’ai obtenu des sneakers à 400$ gratuitement

Avoir une paire de Nike Alphafly NEXT%, c'est bien. Obtenir les sneakers pour zéro dollar, c'est mieux.

Par
James Lynch
Publicité

De nos jours, on doit faire face à de plus en plus de problèmes d’offre et de demande.

Que ce soit la pénurie de main-d’œuvre, le prix des maisons ou devoir coucher dehors pour une chose aussi simple qu’un passeport, il faut souvent prendre son mal en patience et sortir le cash pour en venir à ses fins… surtout si vous êtes « sneakerhead » comme moi!

Les enjeux de disponibilité sont l’un des talons d’Achille de l’industrie des sneakers. Chaque semaine, des souliers exclusifs sont mis en vente, et disparaissent aussi vite que des billets pour un spectacle de Justice au Métropolis en 2007.

Voici comment j’ai réussi à déjouer le système et à trouver une paire de souliers de course en demande tout en épargnant 400 $!

Publicité

Nike Alphafly NEXT%

Pump, Foamposite, Springblade, AIR… Non, ce ne sont pas des noms de bands sur Big Shiny Tunes 2, mais les noms de technologies de compagnie de sneakers. Habituellement, ce sont plus des gimmicks qui fonctionnent plus ou moins bien, mais parfois, elles fonctionnent un peu trop bien!

En tant que sneakerhead et joggeur, je devais absolument les obtenir… ce qui allait devenir tout un marathon en soi!

En 2020, World Athletics, la fédération sportive internationale chargée d’organiser des compétitions d’athlétisme, a banni les Nike Alphafly NEXT% à cause de leur technologie révolutionnaire qui permet d’accroître sa vitesse de croisière de 4 %.

Publicité

Ce sont les chaussures qu’Eliud Kipchoge portait lorsqu’il a battu le record mondial de marathon avec un temps de 1:59:40. Elles contiennent une plaque en fibre de carbone, de la mousse ZoomX, des unités Zoom Air ainsi qu’une semelle de 40 mm sous le talon. Bref, tout pour assister un.e athlète dans sa performance!

En tant que sneakerhead et joggeur, je devais absolument les obtenir… ce qui allait devenir tout un marathon en soi!

Stock épuisé

Au lieu de distribuer les Alphafly en quantité industrielle dans tous les Sports Experts de ce monde, Nike a favorisé l’approche « exclusivité ». Pendant plusieurs mois, l’entreprise envoyait des paires gratuites à des athlètes et des influenceurs, et n’avait pas de date précise de sortie pour monsieur et madame Tout-le-Monde. Il n’y avait que l’option de s’inscrire sur une liste d’attente avec son courriel et son numéro de téléphone, puis de se croiser les doigts.

Même après avoir inscrit les infos de mes parents pour améliorer mes chances, je suis arrivé dernier à la ligne d’arrivée. Je me suis réveillé un matin pour découvrir que les souliers avaient été mis en vente durant la nuit et que tout était maintenant sold out. Est-ce que j’ai reçu un courriel ou un texto? Non. Faut croire que mon cell sert juste à recevoir des alertes Amber durant la nuit.

Malgré la défaite, mon esprit compétitif a pris le dessus, et je me suis dit qu’il y avait bien un moyen de les chausser sans payer les prix de revente (600 $ et plus à l’époque!). J’ai donc décidé de faire des pieds et des mains pour arriver à mes fins.

Publicité

Écrire pour courir

D’emblée, je savais que le chatbot de Nike n’allait pas m’aider à dénicher une paire. Je me suis donc tourné vers RocketReach, un site qui permet d’obtenir les adresses courriel internes de grandes entreprises.

Ils ont reconnu leur tort tout en me faisant épargner 400$!

J’ai trouvé une dizaine d’adresses courriel de VP et autres personnes haut placées chez Nike, et j’ai envoyé un courriel poli et détaillé pour expliquer ma déception. Avec tous les gens importants en CC, ça n’a pas pris de temps avant que je reçoive une réponse d’une adjointe qui tenait mordicus à m’aider dans ma quête.

Elle m’a expliqué qu’il y avait bel et bien une pénurie au Canada, et que Nike allait devoir se tourner vers l’international pour trouver une paire. Après deux semaines d’attente… j’ai reçu un courriel me demandant mon adresse!

Publicité

Gracieuseté de Nike

Même si je ne fracasserai jamais de record du monde, Nike a décidé de me traiter comme un de ses athlètes et de m’envoyer une paire gratuite. Puisque leur système d’alerte n’a pas fonctionné, ils ont reconnu leur tort tout en me faisant épargner 400$!

Une semaine plus tard, je recevais les fameuses chaussures. Comme le Coyote avec une nouvelle bébelle d’ACME, j’ai décidé de les tester.

Retrouver le plaisir de courir

J’ai toujours eu de la misère à trouver une chaussure de course à mon pied. Je porte du 14, mes pieds sont plats et je dois porter des orthèses pour éviter de me transformer en Quasimodo avec le temps.

Ainsi, lorsque j’ai enfilé les Alphafly, j’étais sceptique. La semelle est tellement bouncy et épaisse que j’ai presque déboulé les marches de mon appart. Une fois dehors, je me suis lancé pour une balade.

Dès la première minute, j’ai ressenti un retour d’énergie que je n’avais jamais vécu de ma vie. Un peu comme si le trottoir était devenu une trampoline. Après une heure à courir, j’avais l’impression d’être littéralement sur un nuage : j’étais moins raqué et j’avais parcouru plus de distance qu’à l’habitude.

Publicité

Deux ans plus tard, je les porte encore, j’ai amélioré ma performance et je suis 400 $ plus riche. Comme quoi parfois, faire sa Karen en se plaignant, ça peut être payant!