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La face cachée de l’Outaouais avec Jean-Charles Cotton
Dehors et la nouvelle bière sans alcool Hors Sentiers de Boréale s’unissent pour vous faire découvrir les secrets bien gardés de l’Outaouais!
Si un jour vous faites un p’tit tour sur la bien trop invitante autoroute 50, vous remarquerez que vous y croiserez trois types de personnes : des camionneurs qui roulent au son des tounes des Cowboys Fringants, des touristes bien pressés d’arriver à « Oddawa » et des trippeux de plein air qui vont à la découverte de la superbe région de l’Outaouais en sachant qu’ils pourront assouvir leur besoin vital de contact avec les tilleuls et les tamias (aucune généralisation abusive ici).
Sans blague : l’Outaouais est le repère de bien des adeptes de sports extérieurs, justement parce que cette région compte de multiples endroits où il est possible de profiter du plein air. Vous connaissez déjà le lac Pink, Chelsea et le lac Leamy? Vous croyez avoir tout vu du parc de la Gatineau, déjà? Attendez un peu.
Jean-Charles Cotton est intervenant social. Natif d’Aylmer (qui fait aujourd’hui partie de la Ville de Gatineau), il aime la bière, le café, le surf et l’escalade. Toujours content, il est généreux de son temps et de ses connaissances : on lui en d’ailleurs soutiré quelques-unes pour savoir où il se rend faire du plein air dans ce qu’il appelle affectueusement « les z’Outs ».
En toute honnêteté, ce gars, c’est mon chum. Je sais que vous l’aimez déjà avec cette courte description, mais attendez de lire la suite.
Aller voir les couchers de soleil à Luskville
« À la base, y’a rien de mieux que de faire un tour de voiture pour aller regarder des couchers de soleil. J’adore les spots tranquilles, où on peut être seuls ou presque, peut-être même faire une petite randonnée et prendre une bière. Tranquillou, non? »
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Selon celui qui nous vend déjà du rêve, il y a plusieurs endroits où aller admirer la dernière course du soleil de la journée dans la ville de Luskville. Mais les deux qu’il préfère fréquenter avec ses ami.e.s se trouvent dans le parc de la Gatineau et permettent de profiter de la vue de façons différentes.
« Parfois, on va à ce qu’on appelle “le Crégheur”. C’est un petit stationnement sur le chemin Crégheur, à Luskville, où on peut bien voir le soleil se coucher. Il donne la vue sur un énorme champ, des fermes, des montagnes et des parois rocheuses juste devant », explique JC.
JC et ses ami.e.s font donc le plein de consommations houblonnées, de doudous et de collations avant d’aller jaser, assis dans leurs coffres de voitures, en attendant la brunante. Mais s’ils se sentent d’attaque pour se dégourdir les jambes un minimum, il y a une autre option tout près.
« Il y a des sentiers dans les montagnes juste en face, généralement utilisés par des grimpeurs qui vont poser des ancrages dans la roche, ce qui veut dire que les sentiers se rendent en haut des parois rocheuses. Ça peut aussi être une option pour aller voir le soleil d’encore plus haut : c’est toujours magnifique », assure celui qui grimpe à l’extérieur aussi à l’occasion.
Il faut prévoir une trentaine de minutes pour traverser les champs et se rendre au sommet de ces caps rocheux, d’où on a une superbe vue sur la rivière des Outaouais. Conseil pour randonneur.euse.s allumé.e.s : assurez-vous de ne pas oublier de quoi vous éclairer pour redescendre une fois le soleil couché! (Tudum-tss.)
Faire du gravel bike dans la Vallée-de-la-Gatineau
« Dans l’Outaouais, on est vraiment choyés au chapitre du nombre d’endroits où faire du vélo de route. Le classique, c’est ce qui s’appelle “les promenades”, dans le parc de la Gatineau. Mais si on souhaite sortir des sentiers battus, il y a beaucoup de sentiers de gravel bike un peu plus haut », explique celui qui a beaucoup d’ami.e.s adeptes de cyclisme.
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On trouve de nombreuses routes non asphaltées et peu fréquentées dans le secteur de la Vallée-de-la-Gatineau, selon Jean-Charles. C’est possible d’y faire aussi bien des sorties de 50 ou 80 km que de 100 km et plus.
Si on est prêt à faire un peu plus de route pour s’offrir du bon dénivelé, les chemins Paugan, de Martindale, de la Trans-Outaouaise peuvent être empruntés pour rouler sur le gravier dans les environs de la municipalité de Lac-Sainte-Marie. Un peu moins loin, dans les environs de Wakefield, Jean-Charles me parle des chemins Newcommon, Farellton et Kalalla, où on peut profiter de routes moins en montagnes russes dans un secteur plus touristique de la région.
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« En se procurant un gravel bike, c’est être sûr qu’on peut aller presque partout. Avec un simple vélo de route, on doit s’arrêter où la route le veut. On n’a pas cette restriction avec un vélo de route tout-terrain, et c’est hot! », affirme JC.
En plus, il y a de plus en plus de gens qui s’en procurent ces temps-ci. Un nouveau #vélogate à l’horizon?
Souper dans un relais du parc de la Gatineau
Le parc de la Gatineau compte un grand nombre de relais, de petites cabanes de bois dotées de quelques tables et parfois d’un foyer. Elles sont sur les sentiers pour permettre aux randonneurs de faire une pause dans leur promenade.
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« C’est comme souper dans un chalet avec tes amis, sauf que personne n’a besoin d’inviter les autres et de se taper toute la vaisselle après », résume JC, en faisant référence aux nombreux repas qu’il a pris entre quatre murs de rondins.
Même s’il n’aime apparemment pas assez ses proches pour faire du rangement pour eux, partager un repas avec eux dans un relais s’approche du bonheur complet pour Jean-Charles. « Avant la pandémie, on y allait environ une fois par mois. Maintenant, les relais ont rouvert et on peut recommencer à les fréquenter. On ne peut pas y faire de feu l’été, mais ce sont des endroits parfaits pour se cuisiner un p’tit souper tranquille », explique-t-il.
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« Mon préféré, c’est le relais du lac Brown. En se stationnant au P17 du parc de la Gat’, on tombe dessus après une courte randonnée de 4 km. Le relais se trouve près du petit lac Brown (vous l’avez deviné), au milieu d’un terrain déboisé sur lequel il y a quelques tables à pique-nique. »
Aux plus patient.e.s d’entre vous, Jean-Charles conseille d’aller y faire un tour en hiver : se réchauffer le nez sur lequel il est tombé moult flocons avec un chili mijoté sur le feu, y a-t-il vraiment quelque chose de plus réconfortant? (Oui, OK, mais pas tout de suite svp.)
Faire du canot-camping dans le secteur de la Goutte d’eau
Tout comme il y a trois types de conducteurs sur la 50, il y a deux types de canot-camping, selon Jean-Charles (cette fois, c’est vrai). « Celui où tu pars avec ton canot et tes chums pour aller t’installer quelque part tout le week-end et rester au campement à chiller. Et celui où tu pagaies toute la journée pour changer d’endroit où dormir. » Choisissez votre camp (-ing… héhé.).
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Le secteur de la Goutte d’eau est un réseau de lacs à environ une heure et demie de route de Gatineau. Ces lacs sont reliés par des sentiers… solides. Donc, oui, il faut faire du portage entre les lacs. C’est justement la partie du texte où je laisse M. Cotton, « expert en outdoors », vous faire une petite mise en garde : « Ce serait mieux d’aller faire du canot-camping dans ce coin-là seulement si vous avez de l’expérience dans ce genre d’activités. Étant donné que la majeure partie du secteur est peu fréquentée, les sentiers ne sont pas super bien entretenus. C’est lourd, un canot, et une cheville, ça se tourne vite là-dedans. Aucun bateau ne peut venir vous chercher ici : ça serait un hélicoptère. »
OK, merci Papa Cotts (sympathique sobriquet que ses ami.e.s – donc vous – lui ont attribué).
Il est possible de louer un canot au camp de vacances Air-Eau-Bois ou encore au Parc régional du Poisson Blanc pour ce genre d’escapade. Pour les terrains de camping, c’est premier arrivé, premier servi (vous pouvez trouver les emplacements des terrains sur des cartes de TrakMaps). Donc encore une fois, mieux vaut préparer son itinéraire à l’avance et être prêt à faire face à des difficultés.
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« Une fois, on a dû remettre le canot à l’eau dans un sentier parce qu’il s’était formé un mini lac dessus, à cause de la pluie. Trois coups de pagaie plus tard, on était repartis sur nos pieds », se remémore celui qui a fait ce trajet pour la première fois dans un cours de plein air au cégep.
Mais selon ses dires, cet endroit est superbe. Le calme des plans d’eau, le ciel brillant d’étoiles la nuit et les fous rires qui suivent la baignade forcée d’un ami à cause d’un canot qui chavire… ça n’a pas de prix.
Courir dans les sentiers derrière les Relais plein air
Tout le monde connaît les sentiers classiques du parc de la Gatineau : ceux du lac Pink, le sentier des Loups… Ils sont tous bondés le week-end. Mais le parc de la Gatineau compte 183 km de sentiers d’été : pourquoi ne pas aller mettre les pieds dans ceux qui sont moins battus?
Après un saut dans les pistes incontournables, Jean-Charles propose de découvrir les quelques centaines de kilomètres qui restent autrement qu’en y faisant de la randonnée. « Courir dans les sentiers, ça donne une autre facette au plein air : on ne sort plus nécessairement pour la vue, mais plutôt pour pratiquer un sport dans la forêt. Ça permet d’explorer des secteurs qu’on n’aurait pas forcément visités seulement pour la rando », explique le coureur frisé.
Ayant commencé à fréquenter le secteur à l’époque glorieuse de ses années au Cégep de l’Outaouais, campus Gabrielle-Roy, JC affirme qu’on peut faire aussi bien une course de 3 km que de 12 km et plus dans ces sentiers. « J’y suis allé récemment avec un ami, et on a couru une bonne heure en ne croisant que quelques personnes. C’était pourtant un bel après-midi. » Parfait, donc, pour ceux et celles qui voudraient être tranquilles.
Quand on vous parlait des underdogs de l’Outaouais, c’était pas juste pour rire. Vous n’avez plus qu’à taper « Relais plein air Gatineau » dans votre application GPS pour trouver cette petite oasis de paix.
L’Outaouais, c’est assez loin de pas mal tous les grands centres du Québec. On y trouve des pacs-pacs (personnes de peu de classe et de style, surnommées ainsi par les Gatinois) et des gens qui passent très très très souvent du français à l’anglais quand ils parlent : c’est laugh. Mais si vous êtes en quête d’une région fière de ses origines et qui a énormément à offrir côté outdoors, n’hésitez pas à emprunter « l’autoroute de la mort » (prudemment) pour vous y rendre. Ça en vaut la peine. Parole de Cotton.
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Les suggestions de Jean-Charles vous ont donné envie de partir à l’aventure? La nouvelle bière sans alcool Hors Sentiers de Boréale est la boisson parfaite pour vous accompagner!