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J’tu obligée d’emprunter le montant autorisé par la banque pour un prêt hypothécaire?
Quatre95 et la Banque Nationale s’unissent pour vous aider à mettre de l’ordre dans votre budget.
Qu’est-ce qui unit les éléments suivants : faire du rodéo sur une licorne, danser dans une fontaine de chocolat et acheter une maison? Ce sont toutes des activités que les jeunes adultes adoreraient faire, mais qui leur semble impossible.
Mais ne désespérez pas, trentenaires! Même si les licornes n’accepteront jamais de se faire grimper dessus et que la danse dans une fontaine de chocolat n’est qu’envisageable dans nos rêves les plus fous, de plus en plus de milléniaux arrivent bel et bien à acquérir une propriété!
Une belle surprise… Ou pas!
Je ne suis certainement pas la seule à passer beaucoup trop de temps sur les applications comme Centris pour zieuter les maisons. J’aime m’imaginer élever ma future famille dans la belle shoebox de Rosemont entièrement rénovée et regarder les maisons défraîchies du Vieux-Longueuil en m’imaginant la rénover de fond en comble pour mettre des chevrons partout.
Le problème, c’est que je n’ai aucune idée du montant que je peux me permettre pour l’achat d’une maison. Peut-être que je n’ai même pas un pouvoir d’achat assez grand pour acheter un demi-sous-sol à Gatineau. Heureusement, il existe différents outils de calcul qui permettent aux acheteurs de débuter leur recherche de façon plus éclairée, dont un qui permet d’estimer ce que la banque peut nous prêter, ce qu’on appelle notre « capacité d’emprunt ».
Je me suis amusée à faire le test et, à ma grande surprise, malgré mon salaire d’artiste travailleuse autonome, ça dit que la banque serait prête à me prêter assez pour m’acheter un beau 5 et demi rénové sur le plateau!
C’est ben smatte madame la Banque, mais si j’achète un condo à ce prix-là tout en continuant de manger sept bols de pokés par semaine, comme je le fais en ce moment, je risque de me ramasser dans la rue avant d’avoir fait ma pendaison de crémaillère.
C’est quoi la capacité d’emprunt?
En faisant quelques recherches, j’ai réalisé que la capacité d’emprunt, c’est en fait le maximum que la banque peut nous prêter. Retenez ça : le MAXIMUM.
La banque calcule le MAXIMUM (c’est-tu assimilé là?) qu’elle croit qu’on peut payer par mois en se basant sur notre salaire, notre endettement et la mise de fonds qu’on prévoit mettre sur la propriété.
C’est un calcul très sérieux qui tient compte de facteurs théoriques importants. Par contre, madame la Banque, elle ne le sait pas si on dépense 50$ ou 500$ de sushis par mois.
Capacité de paiement versus capacité d’emprunt
La première chose à faire quand on veut devenir propriétaire, c’est de faire un budget pour connaître notre capacité de paiement. Notez ici la différence : capacité de paiement, pas d’emprunt. La capacité de paiement se base sur notre budget, tandis que la capacité d’emprunt se base sur ce que la banque peut nous prêter. C’est très, très différent.
L’association professionnelle des notaires du Québec rappelle que la capacité d’emprunt calculé par les banques « ne tient pas compte des priorités de chacun. Vous voulez faire un voyage par année, vous dépensez plus que la moyenne en équipements sportifs, vous aimez les sorties au restaurant et au théâtre? Les ratios ne tiennent pas compte de vos choix de vie. »
C’est pour ça que c’est important de faire un budget selon nos habitudes de vie pour déterminer notre capacité de paiement réelle. En faisant un budget qui inclus toutes nos dépenses (incluant nos 500$ de sushis, si c’est le cas), on peut comparer nos revenus et nos dépenses réelles pour voir combien on a de lousse chaque mois et savoir ce qu’on pourrait consacrer à une maison.
Surprises, surprises!
Il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas que l’hypothèque à payer quand on achète une maison. C’est pour ça qu’il faut inclure dans le budget les frais supplémentaires liés à l’achat de la maison: frais d’évaluation, frais d’inspection, frais de notaire, taxes municipales et scolaires, taxes de bienvenue, déménagement, entretien, rénovations, frais de copropriété, etc.
Les coûts liés à l’achat d’une propriété sont souvent sous-estimés par les nouveaux acheteurs.
D’autres frais sont aussi souvent oubliés : les frais d’assurances habitations peuvent être plus élevés qu’en location, quand on devient propriétaire, le créancier nous oblige souvent à avoir une assurance vie et il faut prévoir une augmentation des dépenses liées au transport si la nouvelle maison est plus loin du travail que l’ancienne.
Les coûts liés à l’achat d’une propriété sont souvent sous-estimés par les nouveaux acheteurs. En règle générale, il faut prévoir entre 2 % et 3 % de la valeur de la propriété afin de payer les dépenses abordées ci-haut.
Faque, c’est tu trop cher pour moi?
Le magazine Les Affaires propose un bon test : « pour savoir si la propriété que vous convoitez est trop chère, pendant trois mois, mettez de côté les sommes que vous devriez verser pour cette nouvelle propriété. Êtes-vous à l’aise ou vous sentez-vous pris à la gorge? C’est un bon moyen d’éviter le surendettement. »
C’est une excellente façon de savoir si votre budget est réaliste et surtout, c’est beaucoup mieux de réaliser avant d’acheter une maison qu’elle est finalement trop chère pour vous!
Règle générale, c’est pas mal plus prudent d’opter pour une hypothèque moins élevée que le montant préautorisé par la Banque, à moins que vous soyez un épargnant exemplaire et que vous détestiez les sushis.
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Pour toutes vos questions entourant vos capacités de paiement et d’emprunt ou tout ce qui vous tracasse monétairement dans le processus d’achat de votre propriété, la Banque Nationale est là pour répondre à vos questions.