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J’tu obligée de remettre mes gros projets à plus tard?

2020: l'année où votre portefeuille se pose beaucoup de questions.

Par
Gabrielle Tremblay-Baillargeon
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Quatre95 et la Banque Nationale s’unissent pour vous aider à voir un peu plus clair dans vos finances personnelles.

On pensait se lancer dans des rénos, s’acheter un chalet ou partir en voyage ben ben longtemps. Mais ce qui va se passer dans les prochains mois n’est pas vraiment clair. Quel impact aura la deuxième vague? Comment ça va affecter l’économie (et mon CELI)?

Le stress est là, et on en vient à se demander si on ne devrait pas remettre les grosses dépenses à plus tard, question de ne pas se retrouver dans le jus si jamais on embarque sur l’assurance-emploi. C’est normal et correct, et c’est pour ça qu’on a sollicité l’avis de David Truong, conseiller, centre d’expertise à Banque Nationale Gestion privée 1859, histoire d’en avoir le cœur net. La réponse? Comme souvent, ça dépend.

Tutto bene

«Si tu as bien planifié ton projet, tu ne devrais pas avoir d’empêchements», nous dit David.

En gros, si ça fait trois ans que vous planifiez acheter une maison, votre conseiller financier (ou votre conseillère, han) devrait vous avoir suggéré des placements en fonction de votre projet. Ceux-ci devraient tenir compte du temps nécessaire pour accumuler le montant donné et de votre profil d’investisseur.

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Par exemple, dans le cas d’une dépense à court ou à moyen terme, comme un gros voyage ou un achat de propriété, il faut sélectionner des portefeuilles où on ne peut pas se permettre de perdre de l’argent, explique David.

Une fois arrivé au moment de la transaction, vous ne devriez donc pas avoir à vous soucier de la valeur de vos placements. En résumé, bien conseillé = bien préparé.

Mais mettons que j’en ai perdu pas mal?

«Si tu dois sortir du marché et que tu n’as pas le choix, fais-le, mais regarde avant si tu n’as pas d’autres sources financières pour t’aider.»

Si la valeur de votre magot a diminué en raison des fluctuations de marché, il existe des solutions pour éviter de retirer vos placements et de perdre de l’argent. Vous pouvez toujours, dans le cas de l’achat d’une maison, par exemple, déposer le minimum demandé pour la mise de fonds, puis attendre un ou deux ans que vos placements remontent pour fournir le montant supplémentaire que vous aviez prévu y consacrer.

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«Si tu dois sortir du marché et que tu n’as pas le choix, fais-le, mais regarde avant si tu n’as pas d’autres sources financières pour t’aider», résume David. Est-ce que vos parents peuvent vous prêter ou vous donner une certaine somme?

David soulève un point assez important : si freiner votre projet mine votre qualité de vie, vous ne devriez pas vous arrêter aux possibles soubresauts économiques pour aller de l’avant avec la réalisation de votre rêve. Évidemment, le pro ne conseille pas d’acheter une van à 20 000 $ «parce que ça ferait du bien d’être dehors plus souvent» si vous n’avez pas les sous pour le faire. Il veut plutôt dire que si vous avez économisé dans le passé et que vous souhaitez déménager en région parce que vous étouffez dans votre 4 et demi, il y a toujours moyen de moyenner.

Se partir en affaires en ce moment, c’tu un mauvais move?

C’est certain que, quand on regarde les risques financiers, s’ouvrir un resto ou une boutique de pneus, mettons, c’est plus casse-cou que de s’acheter un bungalow à Rawdon. «Si tu veux te lancer en affaires, tu as probablement évalué toutes tes options et tu es prêt à assumer le risque. C’est de toute manière une qualité de tout bon entrepreneur d’avoir une tolérance au risque assez élevée», indique David.

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Certains entrepreneurs se sont revirés de bord assez vite pendant la pandémie, que ce soit en ajustant leur modèle d’affaires, en vendant des masques ou en proposant des formules take-out à petit prix pour leurs clients habituels. L’économie n’a pas arrêté complètement, et quelques personnes wise ont pu en tirer profit (ou du moins, éviter de faire couler leur bateau) durant la crise.

Ce n’est peut-être pas le meilleur moment pour se partir en business, donc, mais ce n’est pas une mission impossible pour quelqu’un qui est vraiment motivé (et créatif).

Un prêt, ça reste un prêt

La COVID-19 a peut-être changé votre rapport à l’épargne et au fameux fonds d’urgence. Si vous vous êtes rendu compte que vivre sans coussin de sécurité peut faire mal à l’atterrissage, songez peut-être à placer « me constituer un fonds d’urgence » en haut de la liste de vos projets.

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Et si vous pensez emprunter pour financer vos projets, David Truong lance une mise en garde: «Un prêt, ça reste un prêt. Il y a des prêts qui ne coûtent pas cher, comme les marges de crédit à 7 % ou des hypothèques à 3 % de taux d’intérêt, mais si tu ne rembourses pas le montant emprunté, tu reportes le problème à plus tard», résume-t-il.

La carte de crédit à 20 % de taux d’intérêt, elle, ne devrait pas servir à financer des achats importants comme un voyage à 5 000 $. Durant la pandémie, elle a probablement aidé pas mal de monde à régler des dépenses courantes pour dépanner, mais elle ne devrait pas devenir une béquille pour votre portefeuille. Encore une fois, si vous ne pouvez pas payer votre projet au départ, il faut peut-être le réévaluer!

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Les boules de cristal, ça n’existe pas, mais les conseillers de la Banque Nationale sont là pour vous aider à voir plus clair dans vos finances et à concrétiser vos petits et vos grands projets de vie.

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