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Jouer à la bourse, est-ce que ça peut créer une dépendance?

Argent + gratification = danger?

Par
James Lynch
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Depuis l’arrivée des applications financières comme Wealthsimple, la bourse n’a jamais été aussi accessible. En seulement six ans, le pourcentage d’investisseur.e.s utilisant des comptes autogérés pour au moins une partie de leurs investissements est passé de 35 % en 2015 à 69 % en 2021!

Cet univers qui a longtemps été associé aux finance bros et aux vieux dinosaures d’Outremont a aussi pris un sacré coup de jeune dans les dernières années grâce aux médias sociaux et à la popularité grandissante des meme stocks.

Puisqu’il y a de plus en plus d’adeptes et qu’il est aussi facile d’acheter des actions que de magasiner en ligne, c’est à se demander s’il n’y a pas des risques que la bourse entraîne une dépendance aussi forte que la cigarette chez certaines personnes.

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La bourse, du gambling?

Même si on n’associe pas nécessairement la bourse à la Poule aux œufs d’or, elles comportent toutes deux un risque monétaire. Avec un gratteux de la Poule, vous dépensez un certain montant dans l’espoir de rencontrer Guy Mongrain. Sur le marché boursier, vous investissez dans un certain produit de placement en espérant que sa valeur augmentera. Dans les deux cas, vous pouvez perdre de l’argent ou en faire assez pour prendre votre retraite.

si la bourse n’est pas du gambling, elle peut bel et bien créer une dépendance comme n’importe quel plaisir de la vie.

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La comparaison s’arrête toutefois là, car les actions et autres placements permettent de se constituer un patrimoine sur de longues périodes. Si la valeur de votre portefeuille diminue, il y a quand même de bonnes chances que ça remonte avec le temps (mais c’est pas toujours le cas, cela dit). Votre Poule, elle, sera morte dans l’œuf si votre billet est perdant.

Vous pouvez aussi faire des recherches sur les actions pour déterminer la valeur d’une entreprise et ses perspectives d’avenir. En plus, vous pouvez limiter vos pertes grâce à des stratégies d’atténuation des risques.

Par contre, même si la bourse n’est pas du gambling, elle peut bel et bien créer une dépendance comme n’importe quel plaisir de la vie.

Êtes-vous accro?

Selon le psychiatre Riccardo Guglielmo, « les traders, comme les gamblers, apprennent à associer leur comportement à un renforcement positif, soit l’argent ». Bien entendu, ce n’est pas parce que vous faites des transactions chaque mois que vous allez nécessairement tomber un peu trop en amour avec le marché boursier. Ça dépend de votre personnalité.

Si vous investissez de plus en plus d’argent dans l’espoir de regagner vos pertes, la spirale infernale est déjà entamée.

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D’après une étude sur les similitudes entre les investisseurs et les joueurs, ces derniers possèdent des traits similaires quant à leurs motivations et leur personnalité, tels que la recherche de sensations, la prise de risque, la compétitivité, l’instabilité émotionnelle et l’impulsivité. Si vous vous reconnaissez dans ces traits, c’est peut-être mieux de regarder le marché boursier avec précaution. Ou confier votre argent à un planificateur ou une planificatrice financière.

De plus, si vous passez beaucoup trop de temps libre à vous renseigner sur les nouvelles du marché, au point de négliger votre famille, vos ami.e.s et votre emploi, vous devriez reconnaître qu’il y a un problème. Et si vous investissez de plus en plus d’argent dans l’espoir de regagner vos pertes, la spirale infernale est déjà entamée.

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Par contre, il est possible de s’en sortir et de prendre le taureau de Wall Street par les cornes!

Vaincre la dépendance

Comme la cigarette, la dépendance à la bourse peut être surmontée grâce à certaines stratégies. Par exemple, vous pouvez commencer par identifier les situations qui vous poussent à investir avec vos émotions, au lieu de votre tête, et tenter de les éviter.

D’ailleurs, la Banque Nationale offre un bon outil pour reconnaître les quatre phases du cycle qui peut vous pousser à investir avec vos émotions. De plus, vous pourriez songer à confier vos investissements à un.e gestionnaire de fonds professionnel.le ou à un robot-conseiller.

Par contre, si le problème persiste et que vous gaspillez votre argent et vos journées scotché.e devant les résultats boursiers au lieu de profiter de la vie, demandez l’aide d’un.e professionnel.le en dépendances.

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Si vous pensez souffrir de dépendance au jeu (ou à la bourse), il existe plusieurs ressources pour vous aider.