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« Je ne suis pas bon.ne avec l’argent » et autres discours qui vous nuisent

Ne laissez pas votre petite voix intérieure s'occuper de vos finances.

Par
Gabrielle Thibault-Delorme
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« L’argent me brûle les doigts, j’aime la spontanéité. » « Après tout, il faut faire preuve de générosité dans la vie, on ne m’enterrera pas avec mon argent. » « La vie est courte, aussi bien en profiter… »

Vous avez sûrement déjà entendu de telles phrases. Probablement que vous vous les dites une fois de temps en temps. Mais les phrases, les dictons et les histoires qu’on se raconte ont parfois la fâcheuse tendance à se concrétiser. Ce sont des prophéties qui s’autoréalisent : plus on les dit, plus elles risquent de se produire.

Lorsqu’on veut reprendre ses finances en main, de tels discours deviennent des obstacles sur la route du changement. Commençons par comprendre comment ces phrases peuvent influencer votre comportement.

Elles diminuent votre estime de soi

Lorsqu’on entretient un discours négatif, on se définit comme tel. Par exemple, si vous vous dites constamment que vous n’êtes pas bon.ne avec l’argent, vous vous diminuez. D’ailleurs, le truc pour savoir si votre (auto)discours est négatif : demandez-vous si vous parleriez comme ça à l’un.e de vos ami.e.s.

Si vous entretenez une mauvaise image de vous-mêmes, vous n’aurez pas le goût de vous améliorer.

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Si vous entretenez une mauvaise image de vous-mêmes, vous n’aurez pas le goût de vous améliorer, de vous prendre en main. Vous céderez plus facilement à la complainte. « Ah, pauvre moi! Je suis si mauvais.e avec l’argent, pas étonnant que j’aie tout perdu en pariant ma maison sur la victoire de Denis Coderre. »

Mais se plaindre et se dire qu’on est pas bon.ne, c’est un raccourci pour ne rien faire.

Elles vous collent une étiquette

Plutôt que de vous définir comme une personne dépensière, désorganisée ou encore impulsive, que diriez-vous d’accoler cette étiquette à vos comportements à la place?

Vous n’êtes pas désorganisé.e : vous n’avez pas mis vos finances en ordre.

Vous n’êtes pas impulsif ou impulsive : vous avez cédé à des achats impulsifs.

Vous n’êtes pas dépensier ou dépensière : vous avez du mal à contrôler votre budget.

Si vous vous dites « je ne suis pas bon.ne avec l’argent », le pattern, c’est vous.

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La première phrase est un état de fait, immuable. La deuxième est plus intéressante. Elle permet de prendre du recul, mais surtout, elle ouvre la porte à changer et faire mieux la prochaine fois.

Chaque comportement est un nouveau commencement.

Elles empêchent de comprendre vos comportements

En modifiant vos discours, vous serez plus à même de comprendre pourquoi vous avez adopté le mauvais comportement. Est-ce par habitude, ennui, paresse? Est-ce à cause de la facilité?

Si vous vous dites « je ne suis pas bon.ne avec l’argent », le pattern, c’est vous. Mais si vous réalisez que vos achats impulsifs se produisent après une dure journée, vous pourrez trouver des moyens de vous remonter le moral sans ouvrir votre portefeuille.

Elles peuvent convaincre les autres

Quand on entretient un discours négatif envers soi-même, on ouvre la porte à ce que les autres nous maltraitent. Bon, ok, pas vous. Vous, vous êtes bien entouré.e.s. Mais que penseriez-vous d’une personne qui délègue toutes ses finances à une autre parce qu’elle n’est « pas bonne avec l’argent ». Dangereux (et vulnérable), n’est-ce pas?

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Elles vous empêchent de demander de l’aide

Quand notre estime personnelle est basse, nous avons du mal à demander conseil, ou un coup de main. Notre ego cherche à se protéger et on veut éviter de paraître faible. Mais ce faisant, nous manquons de belles occasions d’apprendre.

Les histoires qu’on se raconte influencent notre vie et nos comportements. Apprenons à raconter de meilleurs récits.