Je me suis cassé un orteil et ça m’a coûté pas mal plus cher que je pensais

TABARNAK DE CALISSE! Non, ce n’est pas une citation d’Elvis Gratton, mais bien le son d’un gars qui se pète un orteil contre le coin d’une table.

Le tertius du pied droit, pour être précis.

Heureusement pour moi, mon portefeuille, lui, n’était pas cassé, car ma situation aurait pu être pire. Parce que se casser un orteil, ça coûte plus cher qu’on pourrait le penser. Ça vaut quoi, un orteil cassé? 40 $, 100 $? Examinons ma facture!

CRAC! J’ai regardé mon pied droit et constaté que mon orteil était penché à 90 degrés sur le mauvais côté. En gardant mon cool (mes sueurs froides d’adrénaline), je l’ai vite retourné du bon côté en me disant que Johnny Knoxville aurait été fier de mon move. Après avoir décongelé mon souper avec la chaleur de mon pied, j’ai appelé au 811. L’infirmière a été claire : je devais consulter.

Google m’a aussi indiqué que je pouvais développer de l’arthrose si ce n’était pas soigné correctement. J’ai donc évité de m’improviser médecin.

Malheureusement, à l’heure qu’il était, le merveilleux Clic Santé n’offrait plus de disponibilités. Attendre au surlendemain pour obtenir le verdict en clinique n’était pas une solution, et visiter un hôpital en plein pic d’Omicron non plus.

Après une bonne nuit de sommeil dans les bras d’Advil extra-fort, j’ai vu que l’orteil était rendu mauve. À ce moment-là, j’ai eu l’idée d’appeler un orthopédiste. On m’a confirmé qu’il pouvait s’en occuper pour 100 $ la journée, même que je pourrais aussi obtenir une prescription pour une radiographie. J’ai donc puisé dans ma banque de congés de job pour prendre la moitié de l’après-midi off.

Je n’ai pas de voiture et je n’étais pas dans le mood de boiter du Plateau jusqu’au centre-ville, j’ai donc commandé un Uber. Ça m’a coûté 20 $ pour 10 minutes.

L’orthopédiste m’a évalué et a conclu que ça ne semblait pas si grave, mais que je devais aller confirmer avec une radio. Comme ça, j’aurais la certitude de ne pas avoir besoin d’une opération. Une autre course à 20 $ plus tard, j’ai dû payer 50 $ pour les radiographies, puisque j’ai été envoyé par un spécialiste et non un médecin. Des règles de la RAMQ, ç’a l’air…

Puisque la clinique était à 15 minutes de chez moi (25 en boitant) et que je venais de dépenser pas loin de 200 $, j’ai décidé d’économiser un peu et de m’épargner une autre randonnée dans l’auto d’un inconnu.

Arrivé à la maison, j’ai soumis mes reçus à mon assurance collective en croisant les doigts que tout serait ok pour un remboursement.

Les radiographies ont éventuellement confirmé que je n’aurais pas besoin de me retrouver avec une vis dans le pied. L’orthopédiste m’a suggéré de me procurer une attelle. Le paquet de deux diachylons à velcro m’a coûté 12 $.

On m’a aussi recommandé de me procurer une botte pneumatique pour pouvoir marcher à l’extérieur et éviter que je me casse d’autres orteils en glissant. J’ai laissé faire puisque les bottes dans ma pointure (14) étaient toutes en rupture de stock et que mon assurance n’aurait pas couvert les frais de 150 $.

Ma guérison allait prendre environ six semaines et je devais éviter le plus possible de marcher sur mon pied.

Deux mois plus tard, je suis enfin guéri et j’ai aussi reçu un remboursement de 80 % des frais médicaux. Après avoir fait le bilan, ça m’a coûté environ 230 $ de ma poche avec les Uber, les frais d’épicerie en ligne et les autres dépenses.

Au final, se casser un orteil, ça fait mal, mais ça peut être encore plus douloureux pour votre portefeuille si vous avez un budget serré et que vous ne bénéficiez pas d’assurances collectives!