Jardiner sans se ruiner: savez-vous planter des choux pour pas cher?

Quel plaisir, une fois l’été arrivé, que d’être plié en deux, les mains dans la terre, le dos au soleil et les genoux en compote devant son petit lopin de terre.

Bon, OK, ma description du jardinage n’évoque peut-être pas le même plaisir pour vous, mais je m’explique.

Dans un monde de plus en plus informatisé et dématérialisé, ça fait du bien de retrouver une activité concrète, qui exige du labeur, mais dont on en récolte (littéralement) les fruits.

Le jardinage est merveilleusement satisfaisant. Sauf que tout jardinier qui débute réalise rapidement que c’est une activité qui peut coûter cher, en plus de demander beaucoup de temps.

Pour celui ou celle qui rêve d’autonomie alimentaire, la chute est parfois brutale lorsque pour une troisième fois d’affilée, la facture de la quincaillerie affiche une centaine de dollars d’achat de terre, graines, compost, bois et outils.

La première année, il faut se le dire: le jardinage n’est pas particulièrement rentable. Avec le temps, le potager se rentabilise et la facture diminue. Si l’autonomie est dure à atteindre, l’équilibre budgétaire est toutefois possible.

Adepte du jardinage, je vais vous donner mes trucs pour économiser sur la facture pour la première année. Étant une jardinière (très) paresseuse et pas super riche, je cherche toujours des astuces pour dépenser le moins d’argent et passer le moins de temps possible au jardin.

Il n’est pas nécessaire de creuser votre terrain ou d’acheter des bacs en bois surélevés pour avoir le potager de vos rêves. En fait, vous pouvez construire vos bacs avec des retailles de bois de construction, des bacs en plastique de rangement, une piscine pour enfants, voire une simple bâche.

Il suffit de vous assurer d’avoir un contenant pour conserver la terre qui sera suffisamment grand pour les racines de vos plants et quelques ouvertures pour égoutter le surplus d’eau et éviter que les racines pourrissent.

Vous souhaitez un jardin de balcon peu dispendieux ? Sachez que les quincailleries vendent de grosses chaudières blanches à moins de 5$. Percez quelques trous en dessous et voilà, le tour est joué!

Pour trouver des retailles de construction, visitez les Kijiji et Marketplace de ce monde. Évitez cependant le bois traité, peinturé ou teint.

Pour fabriquer un bac, il vous faut quatre côtés, vissés dans des piquets aux quatre coins. Si votre construction ne semble pas super solide, ne vous en faites pas, la terre la solidifiera.

Une fois vos bacs construits, il faut les remplir de terre et de compost. Et même si la terre paraît peu dispendieuse, la facture grimpe vite.

Le truc pour économiser sur la terre? Remplir son bac le plus possible avec des feuilles mortes, du bois mort et des matières végétales. Profitez-en aussi pour y mettre du compost maison. En plus de garder votre sol riche et humide, ces matières se décomposeront et formeront un nouveau sol avec les années.

L’automne prochain, vous pourriez d’ailleurs remplir vos bacs à nouveau avec les feuilles mortes de votre terrain. Vous pourrez ainsi réduire le nombre de sacs de terre qu’il vous faut. Le compost, c’est pas juste pratique pour la ville!

La nature est bien faite. Une tomate tombe sur le sol, elle pourrit et ses graines se nourrissent de sa chair pour créer d’autres tomates. C’est beau n’est-ce pas? Alors, pourquoi devons-nous toujours acheter des graines?

Ce truc vient de mes parents, qui plantent des tranches de tomates dans la terre au moment de faire leur semis. Il suffit de séparer les petits plants qui sortent de terre pour leur donner plus d’espace et quelques mois après, ces plants donneront eux-mêmes des fruits.

Hé non, je ne vous recommande pas de vous laisser aller dans vos bacs (remarquez qu’il existe sûrement une façon d’utiliser vos déchets humains…).

Pour fertiliser votre jardin, créez une concoction à partir des mauvaises herbes. Laissez mariner orties, pissenlits et fougères dans un contenant rempli d’eau. Au bout d’un moment (il faut que ça sente…), diluez cette potion puis arrosez votre potager. Vous disposez là d’un fertilisant naturel qui enrichira votre sol.

D’autres déchets peuvent être utilisés comme engrais, comme le marc de café et les coquilles d’oeufs. En prime, les coquilles d’œufs sont efficaces pour freiner les limaces qui se coupent sur les coquilles. Quant au marc de café, il éloignera les fourmis.

Si vous faites régulièrement des feux de foyer, étendez la cendre sur votre sol pour l’enrichir de sels minéraux.

En espérant que ces conseils puissent vous faire économiser un peu. Bon jardinage à tous!