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J’ai visité un des pays les plus chers au monde sans revenir cassée
En septembre dernier, ma blonde et moi, on s’est envolées vers la Norvège. Tout le monde nous demandait : « Han, pourquoi la Norvège? ». La vérité, c’est que je voulais aller au Portugal et elle en Suisse, et qu’un couple, c’est fait de compromis.
On savait bien que côté budget, la Norvège, c’est pas la Thaïlande, mettons, mais dire qu’on avait sous-évalué le coût de la vie là-bas serait un euphémisme.
Tout ça pour dire qu’on a choisi la destination sans trop y penser. On savait bien que côté budget, la Norvège, c’est pas la Thaïlande, mettons, mais dire qu’on avait sous-évalué le coût de la vie là-bas serait un euphémisme. En tout, notre voyage de deux semaines nous a coûté (roulement de tambour)… 10 000$. Ouille.
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Les Norvégiens sont les gens les plus heureux et les plus riches du monde. De mon côté, je ne suis pas très riche, mais je suis quand même contente d’être revenue de ce voyage-là sans dettes. Voici comment j’ai réussi cet exploit.
La préparation
On a acheté nos billets en mars et on partait en août. Faites le calcul rapidement : ça nous donnait cinq mois pour amasser 5 000 balles (du coup) chacune. Sans vouloir divulguer mon salaire, ce montant-là, ça représentait presque 10% de mon revenu annuel.
La première chose qu’on a faite, c’est se bâtir un budget détaillé. Je sais que tout le monde est tanné d’entendre ce conseil-là, mais en même temps, faites-en un et on va arrêter de vous achaler avec ça.
Le budget comprenait le coût des billets d’avion, de tous nos déplacements (incluant l’essence, les traversiers et le transport en commun), des activités, des dépenses en nourriture et des cadeaux qu’on allait ramener à la maison – pas grand-chose, vous vous en doutez bien.
Ces petites restrictions du quotidien nous ont permis d’économiser rapidement un bon pourcentage du montant nécessaire pour notre voyage.
Dans les mois qui ont précédé notre départ, on s’est pas mal serré la ceinture. On a coupé dans l’épicerie et dans les sorties au resto, par exemple. Ces petites restrictions du quotidien nous ont permis d’économiser rapidement un bon pourcentage du montant nécessaire pour notre voyage. Cela dit, heureusement que je place régulièrement de l’argent dans mon CELI, parce que j’en ai retiré une partie.
L’hébergement
Notre plan initial, c’était de faire un tour du pays en van. Quand on a vu le prix des h ôtels, qui peut s’élever à 300$ la nuit pour une chambre que j’évaluerais à 2/10, on s’est dit qu’on avait eu une bonne idée.
On a donc loué une van durant 11 jours, pour un total de 4000$. Ça sonne cher, mais là-dedans, on avait notre hébergement, une mini-cuisine où on a préparé presque tous nos repas et, bien évidemment, un moyen de transport avec péages prépayés (les péages là-bas ne font pas soulever les foules comme ici et sont très bien implantés). Avec ça, on a parcouru près de 6000 kilomètres.
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Comme notre moteur fonctionnait au diesel, on ne gazait pas souvent, ce qui nous a permis d’économiser pas mal en carburant. Heureusement, je vous dirais, parce que la taxe de vente en Norvège s’élève à 25%.
Les activités
La Norvège possède une loi pas mal cool qui s’appelle le « Allemannsretten » ou « droit de parcourir » (traduction libre). En gros, c’est un droit d’accès à la nature. Les visiteurs comme les citoyens peuvent se balader et camper dans les montagnes, les forêts et les cours d’eau partout au pays, tant que c’est à 150 mètres d’une propriété privée.
Ça, ça veut dire qu’on pouvait parker notre van où on voulait (ou presque) et profiter gratuitement de la nature en tout temps. Une économie non négligeable! Bien sûr, on a booké quelques campings de temps en temps pour abuser de leur wi-fi et prendre une douche.
Cette loi incroyable signifiait donc que toutes les randonnées qu’on voulait faire étaient gratuites.
Cette loi incroyable signifiait donc que toutes les randonnées qu’on voulait faire étaient gratuites – laissez-moi vous dire qu’on s’en est donné à cœur joie. Ça tombe bien, parce que la principale attraction de la Norvège, c’est le plein air. Outre les magnifiques fjords, le pays compte des tonnes de montagnes, de rivières, de glaciers et d’autres merveilles nordiques gigantesques à explorer. Et pour que les touristes puissent profiter au maximum de ces paysages fantastiques, le gouvernement a fait construire des routes scéniques qui passent au travers des plus belles topographies. Même conduire était une activité!
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Autres dépenses
Comme je suis le genre de personne qui n’a pas peur de payer 7$ pour une boîte de craquelins, les épiceries norvégiennes ne m’ont pas dérangée outre mesure. Disons que les prix ressemblent à ceux d’ici. Le fait qu’on soit végétariennes nous a probablement aidées à économiser.
La seule fois où on s’est permis un sandwich et une soupe, ça nous a coûté 100$.
Nos sorties au resto et dans des cafés ont été plutôt rares. La seule fois où on s’est permis un sandwich et une soupe, ça nous a coûté 100$. Mettons que ça te fait réfléchir à deux fois avant de sortir ta carte Visa. À mon avis, les dépenses qui en valent la peine, ce sont les pâtisseries du matin et les bières à consommer au bord des montagnes.
Ceci dit, en Norvège, l’alcool coûte démesurément cher en plus d’être contrôlé comme un parent d’ado qui a peur de devoir gérer une première brosse. Le prix d’une bière dans un bar tourne autour de 17$. En magasin, c’est un peu moins pire. Les beuveries ont donc été rares, mais notre santé nous a remerciées.
Ce voyage-là a peut-être coûté une beurrée, mais on ne regrette rien. Le pays est tellement cher qu’il n’y a pas beaucoup de touristes – et se retrouver toutes seules en haut d’un fjord avec le vent dans les cheveux, ça n’a pas de prix.
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