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J’ai essayé de m’habiller sur Facebook Marketplace et je suis traumatisé par mon expérience

La mode se démode, l'allure est intemporelle - Coco Chanel

Par
Pierre-Luc Racine
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La semaine dernière, je me suis donné le défi de m’habiller sur Facebook Marketplace de la tête aux chevilles. Cette semaine, j’arrive à un constat d’échec, mais ça ne veut pas dire que je suis un échec pour autant! Ça, c’est ce que mon thérapeute me martèle.

Je vais pratiquer mon excuse préférée et jeter le blâme sur autre chose que moi. L’affaire, c’est que de magasiner sur Facebook Marketplace, c’est de la grosse bouette.

Les affaires étranges sur Marketplace

Je pense que ce bazar en ligne peut être très pratique pour la revente d’objets. De tout, sauf de vêtements. Une fois qu’on sélectionne la recherche des vêtements pour homme ou femme, tout est pêle-mêle. On se fait proposer autant des bas, des jeans, des casquettes, du large, du médium, des t-shirts pour enfants, des jackets de cuir, des souliers et j’en passe.

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Ça rend la recherche de vêtement très laborieuse. J’ai passé des heures à scroller sur ce marché virtuel et voici des choses qui me me sont tombées dessus:

Une trop grosse proportion des annonces ressemblent à ceci. Essentiellement, ce sont des magasins qui se servent de Facebook Marketplace pour se ploguer. Ce n’est pas farfelu comme idée étant donné qu’on peut limiter le kilométrage de nos recherches sur le site. Ces boutiques sont au courant que nous sommes proches.

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Mais cette technique d’afficher des vêtements à un faux prix de 1$, c’est vraiment fatigant. Ça fait perdre le temps à tout le monde. À nous qui cherchons des offres crédibles, à eux parce que je ne peux pas croire que ça marche comme tactique. Nous ne sommes pas dans la télé de Robocop où un acteur dit «I’d buy that for a dollar!»

D’ailleurs, afficher à 1$ est une pratique courante pour attirer l’attention. Autre chose achalante, la grandeur n’est jamais affichée pour chaque pièce, chaque fois, on doit cliquer et aller vérifier par nous-mêmes. Ça rend le lèche-vitrine extrêmement irritant.

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On salue cette personne qui a voulu prendre en photo l’étiquette pour qu’on puisse voir la taille de cette veste, mais c’est un échec monumental.

En tant que fan de lutte, je suis toujours heureux de retrouver Stone Cold Steve Austin. Par contre, j’essaie encore de comprendre ce qu’on essaie de me vendre ici. Et quel est le rapport du Rattlesnake dans tout ça?

Parfois, Facebook Marketplace prend des airs de Wish avec ses choses étranges qu’on peut y trouver.

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Je pense que les connaissances historiques de cette personne sont plutôt limitées. Je n’ai pas l’impression que les ninjas se promenaient avec des hoodies du genre.

Une pensée pour ce brave gaillard qui s’est fait dire par sa douce moitié qu’un moment donné, les casquettes des Expos, ça va faire.

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1234$ pour des joggings. Si nous sommes sur Marketplace, c’est pour trouver l’offre la plus cheap possible. Et qui achète des joggings à ce prix-là? Vous avez trop d’argent et c’est indécent.

Je suis aussi tombé sur un exhibitionniste très fier de son corps:

Mais comme j’ai passé du temps sur cette photo parce que je voulais prendre le meilleur screenshot possible, Facebook a faussement conclu que j’étais sexuellement attiré par les hommes. J’ai reçu ce genre de publicité:

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Et comme on est sur le Book, lorsqu’on doit discuter, la fenêtre de clavardage prend toute la place. C’est comme si mon ami venait me tasser les cintres des bras pour me parler.

La mode au temps du numérique

En ligne, on peut pas essayer. Je me promène entre médium et large. En boutique, je parcours le chemin vers la cabine d’essayage avec les deux tailles. Lorsque ça m’arrive de commander à distance, je m’arrange toujours pour que la politique de retour soit simple.

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Sauf que là, une fois que tu fais déplacer quelqu’un pour un morceau de linge, ça parait mal de 1) l’essayer comme ça sur le bord de la rue 2) dire «ouin finalement il me fait pas bien, je vais venir te le reporter et tu me rembourses le 10$».

Parlant de cette rencontre, c’est quand même un petit casse-tête logistique à organiser. Dans un univers parallèle où je suis intéressé à prendre les sous-vêtements du dude en bobettes, j’ai pas envie de sonner chez lui et de le rencontrer.

Aussi, le renouvellement de marchandise sur le marché numérique est plutôt lent. Les gens ne se ruent pas pour ajouter des articles. Le nombre de ventes semble aussi lent comme j’ai souvent vu les mêmes items revenir durant la semaine.

À moins que… y aurait-il un algorithme sur cette section de Facebook aussi?

D’autres solutions?

Alors que ma pêche aux gaminets me paraissait infructueuse sur le terrain de Mark Zuckerberg, j’ai exploré d’autres contrées du web. Je suis arrivé au même constat sur Kijiji: tous les vêtements se retrouvent ensemble sans réelle distinction et c’est un vrai bordel.

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Par contre, j’ai fini par trouver d’autres lieux avec un potentiel. Il y a le site de BonMagasinage qui se spécialise dans la vente de vêtements usagés. Le problème, c’est qu’il ne permet pas de géolocaliser les vendeurs. Ça fait que je croyais avoir trouvé enfin un morceau à mon goût sans réaliser qu’il faudrait que je débourse pour le shipping:

Le prix de la livraison est plus cher que mon t-shirt, ce qui n’a pas vraiment de sens pour moi.

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Au moins, j’ai des bons mots à offrir à l’application Upcycli qui permet plus aisément d’échanger des vêtements avec des particuliers contre de l’argent. Par contre, le nouveau vieux stock ne se présente pas souvent. L’annonce du t-shirt que vous pouvez me voir porter en tête d’article a été postée le 24 avril 2020, il y a six mois:

Bien que ce chandail soit beau, j’ai fini par le donner à un ami. Il y a un genre de barre blanche sous les pectoraux qu’on voit mal sur la photo et qui ne me fait pas bien.

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À part de ça, je m’étais donné comme mission de trouver des pantalons et un jacket, mes heures à fouiller internet n’ont pas porté fruit. J’ai l’impression que ça peut être intéressant de surveiller Marketplace dans ses temps libres pour accrocher un morceau qui nous tente de temps à autre, mais s’il nous faut du linge dans un temps limite, vous êtes encore mieux de visiter une friperie en personne.

Autant que je suis un gros nerd amoureux du web, l’achat de vêtements usagés en ligne n’est pas encore au point fort.