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Itinéraire pour une fin de semaine réussie dans le Bas-du-fleuve

Camping, gastronomie locale, ciel étoilé, air salin et couchers de soleil.

Par
Sara Buzzell
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J’ai toujours aimé le Bas-du-Fleuve. Je l’ai découvert pour la première fois en camping avec mes parents à l’âge de 4 ans, et je m’en souviens comme si c’était hier. Voici l’itinéraire que j’ai fait quand j’y suis allée il y a quelques semaines, parce que je me sentirais mal de ne pas le partager, tellement il était parfait.

Vendredi

On part de Montréal le vendredi, juste après le dîner. Le plus important pour cette étape est d’avoir un conducteur ou une conductrice désignée pour faire la route pendant que je finis ma journée de travail à distance, dans la voiture. Après un trajet rallongé par une congestion que j’ai rarement vue (on a choisi de voyager vers Québec la journée du spectacle de Pitbull sur les Plaines…), on arrive affamés à la pizzeria des Battures.

Comme on est parfaitement timés avec le doré du soleil qui se prépare à aller se coucher, on sort de l’autoroute pour rouler sur la 132 à partir de Rivière-Ouelle. J’aime passer par ce segment de la route qui longe le fleuve et qui nous fait traverser la région du Kamouraska et ses charmants villages.

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Souper

À Notre-Dame-du-Portage, la pizzeria des Battures est installée à quelques mètres du Saint-Laurent, avec une grande terrasse et une cour qui en font l’endroit idéal pour déguster une pointe aux saveurs locales en baignant dans la lueur orangée du soleil couchant. On finit de manger juste à temps pour prendre une crème glacée à la crèmerie attenante avant sa fermeture, puis on reprend la route vers l’Est.

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Soirée

On arrive tard à notre spot de camping, qui est éloigné du stationnement par un sentier de 1,5 km dans la forêt (une chance qu’on a nos lampes frontales). La marche en vaut la peine : le secteur de La Coulée, dans le Parc national du Bic, est l’un des emplacements les plus magnifiques que j’ai vus de ma vie*. Comme il est éloigné de la route, on se sent plongés dans un environnement sauvage (on a même vu les yeux d’un renard à travers le bois noir en nous rendant à notre site). Les terrains sont collés sur le fleuve et ont tous un accès direct à une petite plage. Aussitôt arrivés au nôtre, on s’empresse d’aller s’installer sur les roches qui bordent l’eau afin d’admirer les étoiles. Après une journée sur la route, le silence est apaisant.

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Samedi

La lumière du jour nous permet d’admirer l’environnement qui nous entoure, qu’on n’a pas pu voir la veille. Il fait froid, mais le fleuve nous appelle. Dès notre réveil, nos maillots sont enfilés et nos corps plongent dans l’eau glacée. Une fois bien réveillés, on déjeune à la table de pique-nique installée sur le site.

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Après-midi

Direction Secteur Cap-à-l’Orignal, plus loin dans le Parc national du Bic. On va faire l’une de mes randonnées préférées au Québec, sur les rochers qui longent le fleuve. C’est le sentier du Grand-Tour qu’on suit, traversant quelques plages qui sont idéales pour s’arrêter manger un lunch. Les rochers sont impressionnants, avec les vagues qui viennent s’y heurter. On cherche tant bien que mal à voir des phoques, mais sans succès. Le temps gris, la légère brume qui habite l’air et la végétation qui pousse à travers les roches nous donnent l’impression d’être en Islande ou en Écosse.

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Souper

Une fois notre grande exploration terminée, on reprend la route vers Saint-Fabien-sur-Mer pour aller manger à la Cantine Côtière. Restaurant servant de version estivale du fameux Chez Saint-Pierre, tenu par Colombe Saint-Pierre, l’établissement est immanquable avec son enseigne orange et son look rétro. Verre de vin nature à la main, on déguste une guédille aux crevettes pimpée de fleurs mauves et servie dans un pain à l’encre de seiche, ainsi qu’une classique poutine. La cour arrière de la cantine est vivante : enfants comme adultes dansent entre les tables alors qu’on se régale collectivement.

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Soirée

Bien repus, on profite de la marche jusqu’à notre terrain pour digérer. On doit accélérer le pas : on ne voudrait pas manquer le coucher de soleil. On arrive à la plage juste à temps pour l’admirer avant de se faire un feu pour profiter d’une classique soirée de camping (sans guimauves, mais quand même).

Dimanche

Après avoir pris café et petit-déjeuner sur la plage, c’est l’heure de ranger notre campement. Comme l’immersion en nature qu’il propose fait la richesse du secteur, on prend soin de ne laisser aucune trace de notre passage sur le terrain.

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Après-midi

On ne veut pas rentrer tout de suite en ville, alors on décide de s’arrêter à Saint-André-de-Kamouraska, où on se stationne à la microbrasserie Tête d’Allumette pour aller courir sur le bord du fleuve. Oui, oui, vous avez bien lu : il y a un sentier bien caché qui longe le Saint-Laurent de la microbrasserie jusqu’au village. Il faut tourner à droite après la grange en bois sur le terrain de l’établissement, et le sentier de l’aboiteau est délimité par une petite corde. Aller-retour, le chemin d’herbe fait une dizaine de kilomètres, mais vous pouvez décider de retourner sur vos pas à la distance souhaitée.

L’appétit bien creusé par notre course, on s’arrête manger au village de Kamouraska. Les options sont diverses : Côté Est, la Grand’Ourse ou encore le Café du Clocher offrent tous des repas délicieux (et des toilettes pour se changer après le sport).

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On reprend ensuite la route vers Montréal, les yeux tristes de quitter le grandiose du paysage qui nous a bercés toute la fin de semaine.

*À noter qu’il s’agit d’un secteur qui offre uniquement des emplacements en camping sauvage, ce qui veut dire qu’il faut penser à apporter de l’eau potable. Le parc ne met pas non plus de chariots à disposition pour transporter vos effets sur le sentier qui mène au terrain : il faut donc prévoir vos bagages en conséquence! Une douzaine de bûches par soir de camping est disponible sur place.