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Partir en affaires: ça prend plus qu’un bon «pitch»

Au-delà du pitch, comment convaincre les investisseurs de s’intéresser à notre start-up?

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URBANIA et la Banque Nationale s’unissent pour vous donner le goût de partir en affaires.

C’est peut-être l’effet Dans l’œil du dragon, mais j’ai l’impression que dans l’esprit de beaucoup de néophytes quant au monde des affaires (groupe auquel j’appartiens sans aucun doute), avoir une start-up, c’est pas si compliqué que ça : tu t’achètes un beau suit, tu prépares quelques lignes qui tuent pour faire un pitch devant des investisseurs, et ces derniers font pleuvoir sur toi les millions, avec lesquels tu peux acheter une table de billard et des bean bags pour avoir un bureau de start-up.

Or, il s’avère que c’est beaucoup plus compliqué que ça. Pour avoir une entreprise en santé, il faut beaucoup plus qu’un bon pitch de vente. C’est ce que m’ont confirmé Louis Brun, PDG de Sollum Technologies et Jean-Philippe Desjardins, PDG et co-fondateur de The Wallrus.

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Comment ça commence, une entreprise?

J’avais envie de savoir comment les entreprises de ces deux messieurs ont vu le jour. Évidemment, il n’y a pas de recette universelle pour mettre au monde une entreprise, du genre « des fois quand un papa-banque pis une maman-femme d’affaires s’aiment beaucoup beaucoup… », mais j’étais curieux de voir leurs histoires.

The Wallrus est une entreprise qui offre « une plateforme logicielle qui permet de gérer du contenu sur des écrans, en particulier d’afficher du contenu social ». Par exemple, si vous allez à un festival et que vous voyez sur le site un écran géant qui diffuse en direct les tweets au sujet du festival, il y a de bonnes chances que The Wallrus soit derrière ça.

Jean-Philippe Desjardins, PDG de The Wallrus, raconte que son entreprise est née d’une autre entreprise qu’il avait fondée avec des collègues à sa sortie de l’Université : « J’ai fondé ma première compagnie en 2011. C’était une agence interactive, c’est-à-dire qu’on développait des sites web. On s’est spécialisés dans le design d’interface ». En voyageant et en rencontrant des clients, il s’est rendu compte qu’il y avait une grande demande pour ce service spécifique, et c’est comme ça que The Wallrus est né.

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Sollum présente un parcours complètement différent. Cette entreprise propose une « solution d’éclairage artificiel, qui a été optimisée pour l’agriculture ». Et monsieur Brun est très fier de son produit : « c’est encore mieux que le soleil! »

L’entreprise a vu le jour par le biais du Centre d’entrepreneuriat technologique de l’ÉTS en 2015, mais Louis Brun ne s’y est joint comme PDG qu’en 2016, fort de son expérience dans le domaine (c’est sa 4e start-up!!!).

Le pitch, est-ce SI important?

Alors, le fameux pitch… est-ce qu’on exagère avec ça? Monsieur Brun résume sa position ainsi : « La semaine dernière, c’était le Startupfest. Dans le cadre d’un des axes, on doit présenter son entreprise dans un pitch de 90 secondes devant 200 personnes. Tu peux pas réussir à faire un bon pitch si t’as pas du matériel en arrière! […] Ça va se sentir tout de suite. Un bon pitch va être la démonstration d’une compagnie qui a une bonne vision, un bon potentiel »… et surtout, comme le souligne Louis Brun, une bonne équipe.

«Tu peux pas réussir à faire un bon pitch si t’as pas du matériel en arrière! […] Ça va se sentir tout de suite. Un bon pitch va être la démonstration d’une compagnie qui a une bonne vision, un bon potentiel. »

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Du côté de The Wallrus, ils n’ont même pas eu besoin de passer par la fameuse ronde de pitchs devant des investisseurs en capital de risque (comme Dans l’œil du dragon)! « On a développé notre produit pour un événement, le Bal en Blanc. Tout de suite après, on a eu notre premier client, L’Oréal, avec qui on a fait plusieurs événements ». Ce premier client majeur au tout début de la vie de leur entreprise leur a permis de pouvoir développer leur entreprise sans devoir aller chercher du capital de risque, ce qui fait bien l’affaire de Jean-Philippe Desjardins : « On décide de ce qu’on fait ».

Fait que c’est quoi le secret?

Alors, si moi aussi je veux avoir mon bureau cool dans le Mile-End avec un bar à bonbons, c’est quoi le truc? Jean-Philippe Desjardins souligne l’importance d’une chose en particulier : générer du revenu. « Ç’a l’air tout con comme ça, mais on n’en parle peut-être pas assez. Il faut faire le plus de pitchs possible à des clients. […] C’est eux qui permettent à notre entreprise d’exister! »

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Il souligne aussi l’importance du réseautage : « les investisseurs ont des contacts aussi. Souvent, c’est juste une question de demander. […] Aujourd’hui, on travaille beaucoup avec Bell Canada, entre autres dans leurs activations de marques. Mais on travaille avec eux parce qu’on a été lauréats de la bourse du Montréal inc., et on leur a demandé de nous présenter à quelqu’un chez Bell, parce qu’on savait qu’il y avait un gestionnaire de Bell dans le conseil d’administration. Et là avant-hier, la présidente de Bell Québec nous a mentionné à la radio comme un de leurs fournisseurs ».

Louis Brun, quant à lui, cible trois caractéristiques d’une start-up qui va connaître une croissance fulgurante : « Premièrement, il faut un produit solide avec de la propriété intellectuelle. Il faut que le produit règle un vrai problème. […] Il faut un gros marché, quelque chose qui va représenter beaucoup de potentiel. [Finalement], il y a l’équipe et la capacité d’exécuter de cette équipe-là. Il faut que tout le monde aille dans la même direction ».

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Et finalement, s’ils n’avaient qu’UN conseil à donner?

« Il faut faire des projets, faire des choses, continuellement avancer. Une idée, ça ne vaut rien; il faut se battre contre l’inertie. »

Jean-Philippe Desjardins y va ainsi : « Il faut faire des projets, faire des choses, continuellement avancer. Une idée, ça ne vaut rien; il faut se battre contre l’inertie ».

Les conseils de Louis Brun vont dans le même sens : « Soyez passionnés par ce que vous faites. Moi, je ne travaille pas, c’est tellement le fun! Le lecteur voit toujours le côté glamour de l’entrepreneuriat. […] mais il y a beaucoup de nuits blanches dans les overnight success! »

Finalement, ça a l’air que si on veut un bureau cool dans un loft industriel, il faut pas juste faire un beau pitch, il faut travailler!

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