.jpg)
GR 10 : 20 jours d’autonomie en famille dans les Pyrénées
Cette année, ma famille s’est retrouvée dans les montagnes, à la frontière franco-espagnole, pour une aventure de 20 jours en autonomie sur le GR 10, l’un des sentiers de grande randonnée les plus prisés d’Europe.
.jpg)
Les randonneurs de tous les niveaux s’y bravent avec l’objectif de rejoindre la mer Méditerranée depuis l’océan Atlantique en passant par la chaîne des Pyrénées.
.jpg)
Pour nous, l’objectif n’était pas de traverser le sentier en entier, mais bien de se retrouver en famille et reconnecter dans les montagnes. Mes parents venaient de quitter la Nouvelle-Zélande et mon frère, l’Inde (dernière escale de son voyage solitaire à travers l’Asie). De notre côté, ma sœur et moi faisions nos adieux au confort de la métropole après une fin de session exigeante.
L’équipe:
Maman, 57 ans
Papa, 58 ans
Grande soeur, 25 ans
Moi, 23 ans
Bébé frère, 20 ans
N’ayant personnellement aucune expérience en randonnée, je trouvais cette idée un peu dingue.
.jpg)
L’appréhension
Ce n’est qu’après la deuxième matinée, après deux jours de pluie, quand le soleil a enfin tapé sur la tente, réchauffant nos corps fripés d’humidité, que j’ai enfin compris.
Quand les montagnes sont enfin sorties de leur cachette de brume, surplombant un lac d’eau claire, j’ai compris que j’allais être ben correcte.
.jpg)
À la vue des montagnes, on oublie les milliers de mètres d’élévation, les ampoules, la nourriture déshydratée. Ce sont plutôt les cafés du matin, les paysages grandioses, la tente encerclée de chevaux sauvages et de moutons en liberté, la bouteille de vin traînée pendant des kilomètres avant d’être dégustée autour d’un repas assis dans l’herbe qui m’ont marqué.
.jpg)
Marcher encore et encore
De trois à cinq jours en complète autonomie entre les villages montagnards, ça demande de la préparation. Un filtre à eau, de la nourriture légère et adaptée, un équipement adéquat, et un peu de prudence. Ensuite, il ne reste qu’à marcher. Toute la journée. Et à recommencer le lendemain.
.jpg)
Les vallées se suivent, mais ne se ressemblent pas.
.jpg)
Chaque jour, on admire un paysage différent : parfois une forêt dense, parfois des plaines peuplées de vaches. Une journée, c’est une rivière claire et limpide, l’autre, un grand lac. Et chaque nuit (à quelques exceptions près), on découvre un nouvel endroit où planter notre tente.
.jpg)
Bon à savoir
Pour la majorité de la randonnée, du moins du côté français, et à une certaine altitude et distance des villages montagnards, le bivouac est libre et gratuit (en respectant toutefois le principe du Sans trace). Dans les parcs, des endroits sont délimités, mais restent gratuits.
.jpg)
Au Québec, les lieux de randonnée sont souvent payants et demandent des réservations. En Europe, la gratuité et la liberté rendent l’expérience beaucoup plus accessible.
Parlant de gratuité, il n’est pas toujours nécessaire d’avoir un équipement professionnel et coûteux, un entraînement intensif ou plusieurs années d’expérience.
.jpg)
Parfois, un petit coup de pied dans le derrière suffit pour se lancer dans des aventures qui ouvrent la porte à un monde qui nous semblait autrefois inaccessible.
Il s’agit simplement de se faire confiance, ne pas trop se prendre au sérieux, et commencer tranquillement. Après tout, il faut toujours bien commencer quelque part. La nature a justement ce don de nous rappeler qu’il y a de la beauté dans la simplicité, et de nous reconnecter à l’essentiel.
.jpg)
Pour cette raison, je tiens à remercier ma famille, mon corps et la nature!
Bisous, Romane.