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Génie à l’UdeS : changer le monde pendant son bac
Pendant trois sessions, les étudiantes et étudiants en génie conçoivent et réalisent un projet de A à Z.

Le Guide des universités URBANIA et la Faculté de génie de l’Université de Sherbrooke (UdeS) s’unissent pour vous faire découvrir deux projets de fin de bac grâce auxquels de futures ingénieures et futurs ingénieurs s’éloignent des bancs d’école pour devenir des conceptrices et des concepteurs au service de la communauté.
Le génie, c’est plus qu’une science, c’est une aventure intellectuelle où les rêves d’innovation prennent forme. Si vous pensez qu’étudier dans ce domaine est ennuyeux et monotone, détrompez-vous! Pour vous le prouver, on vous présente aujourd’hui des projets majeurs de conception réalisés par des groupes étudiant en génie à Sherbrooke.
C’est avec un enthousiasme palpable que Charles-Ugo Ouellette, finissant en génie mécanique, nous parle du projet fascinant qu’il mène à bien avec une équipe de sept autres personnes. En collaboration avec le Groupe de coopération internationale de l’Université de Sherbrooke (GCIUS), cette équipe soutiendra les femmes d’une coop agricole du village de Sokala-Sobara, en Côte-d’Ivoire. Dans le cadre du projet CAJOUS, l’étudiant et son équipe ont fabriqué un système qui vise à transformer un rejet de production, ici les coquilles de noix de cajou, en briquettes de combustibles bio.
Il s’agit d’un projet qui pourrait changer la donne pour cette communauté du nord-est du pays. Les coquilles, jusqu’ici jetées, deviendront une ressource précieuse qui permettra de réduire les coûts d’énergie et de combattre la déforestation causée par les mines de charbon, le tout en augmentant l’autonomie des travailleuses de la localité en leur offrant une activité économique nouvelle.
Grâce à ce projet, Charles-Ugo et son équipe ont aussi pu découvrir de nouveaux horizons et comprendre certains aspects d’une culture complètement différente de celle du Québec.
« Ça nous a fait réaliser que plein de choses sont différentes. Ici, on veut tout automatiser parce qu’il y a une pénurie de main-d’œuvre. Là-bas, plus tu travailles en communauté, mieux c’est. »
Cette particularité est non seulement un apprentissage personnel, mais aussi un élément à considérer dans la création de leur « machine à charbon ».
Au terme de ce projet, le but de l’équipe étudiante est de concevoir et de construire un premier exemplaire de leur système qui pourra être reconstruit localement, ce qui pourrait changer la vie de communautés situées à des milliers de kilomètres de distance. CAJOUS démontre que le génie prend aussi une dimension humaine et que son impact transcende les frontières.
« Je trouve ça le fun. On a l’occasion de contribuer à améliorer le sort des gens avec notre projet. Je suis content d’utiliser mes connaissances pour faire quelque chose de pertinent », conclut Charles-Ugo. Il ne s’attendait pas à ce que son parcours universitaire lui donne la possibilité de faire de la coopération internationale, et il voit ça comme un gros plus dans son cheminement.
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De leur côté, Maude Poirier, David Trépanier et Jean-Gabriel Mercier se sont associés à une entreprise de Sherbrooke, Exonetik, pour leur projet de conception, nommé INEX. Leur mission? Créer un tout nouveau type de respirateur pour les hôpitaux… rien de moins! Cette initiative a été prise dans la foulée de la COVID-19, lorsque l’innovation dans le domaine biomédical est devenue plus importante que jamais.
« C’est gros, je suis fière! », s’enthousiasme Maude. « C’est ce projet-là qui fait mon bac. »
Si le jargon propre à leur projet – valves, fluides, pression, clutch – est un peu abstrait pour les personnes non initiées, pas besoin de maîtriser la théorie pour comprendre leur enthousiasme par rapport à cette idée flyée qu’ils sont en train de tester.
Parce que ce n’est pas seulement une histoire de machines, c’est surtout une avancée potentielle qui pourrait améliorer le confort des gens qui ont besoin d’assistance respiratoire.
Le projet majeur de conception s’échelonne sur les trois dernières sessions (sur un total de huit) du baccalauréat et s’inscrit dans l’approche pratique préconisée par l’UdeS. Il s’ajoute aux stages rémunérés. D’un point de vue personnel, c’est « l’occasion de se monter un portfolio », rappelle Jean-Gabriel. « Quand on en vient à faire notre CV, on a quelque chose à mettre dedans. »
Le projet majeur de conception permet d’utiliser concrètement les connaissances acquises en classe. Là où il va encore plus loin que les stages, c’est en permettant aux étudiantes et aux étudiants de faire face aux défis de la vraie vie. « On prend toutes les décisions. On n’a pas vraiment de supervision. Oui, nous recevons des conseils, mais au final, c’est nous qui décidons », résume David.
« Il y a quelque chose dans ce projet que je trouvais le fun », conclut Jean-Gabriel. « J’aime bien travailler sur des idées farfelues, mais aussi sur des trucs aussi concrets que la santé, donc ça me parlait. »
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Le point culminant de la réalisation de ces projets – et l’événement qui met des étoiles dans leurs yeux –, c’est l’Expo MégaGÉNIALE, soit la plus grande foire universitaire de génie au pays. Pendant deux jours, les finissantes et les finissants exposent leurs résultats. Ils peuvent alors faire connaître le travail qu’ils ont accompli et découvrir ce sur quoi les autres ont œuvré pendant des mois – en plus de voir comment des coquilles de noix de cajou peuvent devenir du biocarburant.
Alors, si vous rêvez de devenir une ingénieure ou un ingénieur qui transforme des déchets de production agricole en ressources précieuses, qui redéfinit les normes des appareils hospitaliers, qui veut avoir un impact positif sur la santé, sur l’environnement et sur les autres grands enjeux de notre époque, la Faculté de génie de l’Université de Sherbrooke est sûrement pour vous. Apprenez-en plus ici!