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Fatbike : 5 conseils pour partir sur de bonnes bases
Cet article a été publié dans sa première version le 9 décembre 2021 et mis à jour le 6 mars 2024.
Avec leur allure de monster truck, les fatbikes sont difficiles à manquer. Depuis quelques années, ces vélos à pneus surdimensionnés gagnent en popularité. Spécialement conçus pour pédaler en hiver, ceux-ci permettent aux adeptes de vélo de pratiquer leur sport toute l’année et leur procurent des sensations uniques.
Toutefois, ce monstre des neiges est assez capricieux et peut être difficile à apprivoiser. Dehors a rencontré Xavier Martin, ex-athlète élite en vélo de montagne et fatbiker expérimenté, afin de recueillir ses meilleurs conseils pour une initiation réussie à ce nouveau sport d’hiver.
1- S’attendre à quelque chose de nouveau
Les sensations derrière le guidon d’un fatbike sont très différentes de celles sur les autres vélos. Xavier explique qu’il « faut s’attendre à quelque chose de nouveau ».
Les pneus surdimensionnés donnent au vélo un comportement beaucoup moins nerveux et rapide. « Ça vaut la peine de faire quelques tours dans le stationnement pour comprendre le bicycle avant de partir, conseille Xavier. Un fatbike, ça ne tourne pas sur un dix cennes. C’est beaucoup plus difficile de bien positionner le vélo dans les virages serrés. » Il faut donc anticiper les tournants afin de bien effectuer les virages et ne pas perdre le contrôle de sa monture. L’expert appelle cela : « choisir sa ligne ».
Par rapport au vélo de montagne, les sentiers sont beaucoup moins vallonnés et ne contiennent pratiquement pas d’obstacles. Selon Xavier, « il y a beaucoup moins de variations d’intensité ». Ainsi, l’entraînement en fatbike se distingue du cyclisme de montagne et de route. « En ce qui a trait au cardio, c’est plus constant qu’en mountain bike, mais ce l’est moins qu’en vélo de route », conclut le passionné.
2- Choisir les bonnes conditions
Même si ses pneus peuvent mesurer jusqu’à cinq pouces de largeur, un fatbike n’est pas tout terrain. En effet, il excelle dans des conditions très précises.
« Il ne faut pas qu’il ait neigé, dit Xavier. La neige molle fait perdre littéralement toute l’adhérence aux pneus. » Il faut donc planifier ses sorties quelques jours après une bordée, afin que les sentiers aient durci. « Il faut aussi éviter les lendemains de pluie, ajoute le cycliste. Un sentier glacé, c’est assez dangereux en fatbike. La neige idéale, elle est compacte et dure, sans être glacée. » Les sentiers de raquette sont donc une mine d’or pour les adeptes de vélo à pneus surdimensionnés. Il faut par contre s’assurer que cette pratique soit permise avant d’enfourcher son vélo dans ces trails.
Les centres de vélo de montagne sont aussi une très bonne option. Beaucoup d’entre eux travaillent leurs sentiers avec de la machinerie spécialisée pour les rendre facilement accessibles aux fatbikes. Sur le site web ou les réseaux sociaux de ces centres, les conditions exactes des sentiers de vélo hivernal sont souvent affichées. Il est ainsi facile de planifier ses sorties.
3- S’habiller assez chaudement
« En fatbike, on ne bouge pas grand-chose à part les jambes », souligne Xavier. Il faut donc se munir des vêtements appropriés, qui permettent de rester au sec et au chaud. Le fameux « multi-couches » s’applique aussi au fatbike. « Pour être confortable, je commence toujours avec de bonnes combines, indique Xavier. Après, je mets une couche plus ou moins isolante en fonction de la température. Le plus important pour rester au chaud, c’est de porter des pantalons et un manteau coupe-vent. »
Une attention toute particulière doit être accordée aux mains. « Idéalement, il faut un gant respirant et assez épais, qui permet de conserver la chaleur et une bonne dextérité pour freiner et changer les vitesses », dit l’expert. Les mains sont de loin la partie la plus difficile à réchauffer. Beaucoup de fatbikers optent pour des gants chauffants ou pour des mouflons spécifiquement conçus pour le vélo hivernal afin d’éviter de perdre leurs doigts.
Aux pieds, une botte d’hiver chaude et respirante fait parfaitement le travail. Pour les cyclistes aimant être clippés aux pédales, des bottes spécifiques au fatbike existent. Selon Xavier, « les souliers d’été sont à éviter, même s’ils sont bourrés de hot shots ».
Même dans la neige, il faut porter un casque. Xavier recommande de porter une tuque ou un bandeau mince sous un casque de vélo régulier.
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4- Bien équiper son vélo
Quelques modifications peuvent être apportées au vélo afin d’agrémenter l’expérience en fatbike.
Pour éviter les sessions de drift imprévues, il peut être intéressant de doter son vélo de pneus cloutés. Ceux-ci augmentent énormément l’adhérence du vélo, mais entraînent une légère perte de vitesse. Pro tip : Xavier roule avec un pneu clouté seulement sur la roue avant. « On met beaucoup moins de poids sur la roue avant, c’est souvent elle qui glisse facilement », explique-t-il.
Les pneus de fatbike sont généralement gonflés à des pressions qui varient entre 4 et 10 PSI. Dans des conditions de neige plus molle, on peut rouler avec des pneus gonflés à plus basse pression pour gagner de la traction. Dans des conditions où la neige est plus tapée et sèche, les pneus peuvent être plus durs pour faciliter la prise de vitesse.
Pour garder ses mains au chaud, des mouflons à guidon sont la meilleure option. Ils permettent de porter un gant beaucoup plus mince et de bénéficier d’une plus grande dextérité.
5- Penser à apporter ces petits extras
– Une bouteille d’eau isolée. Il n’y a rien de pire que de boire un bloc de glace.
– Un peu plus de nourriture qu’à l’habitude. Le froid gruge beaucoup d’énergie.
– Un manteau supplémentaire. Durant les pauses, la température descend très rapidement.
– Un multi-outils, en cas de pépin. Au moins, il n’est pas nécessaire d’apporter de chambre à air de rechange, car les crevaisons sont extrêmement rares en hiver.
Il ne reste plus qu’à enfourcher ce monstre des neiges et à le découvrir!