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FAQ sur la fac : Université du Québec à Montréal

Une université de tous les combats, et plus encore.

Par
Raphaëlle Drouin
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J’ai fait mon secondaire à l’école privée. Le genre d’école avec un clocher d’église encore fonctionnel (pas comme celui du pavillon Judith-Jasmin), un terrain de football en beau gazon synthétique et un laboratoire de science vitré avec des microscopes qui shinent. T’sais, le genre d’établissement qui se retrouvent dans le top 10 des écoles du Québec. Pourtant, tout le long de mon secondaire, je n’attendais qu’une chose: aller à l’UQAM.

À 14 ans aller à l’UQAM faisait partie de ma bucketlist. « J’ai tellement hâte, disais-je, enfin je vais être avec des gens qui me ressemblent! »

Sept ans plus tard, j’arrive dans le pavillon J par l’entrée du métro Berri-UQAM. Je franchis les portes de l’université comme pas mal tous les universitaires: avec beaucoup d’attentes.

L’université du peuple

L’UQAM, c’est un monde à l’intérieur d’un monde. Alors que la plupart des universités ont un campus, l’UQAM, elle, se mêle aux immeubles à bureaux et aux petits cafés du centre-ville, pour se fondre dans le décor montréalais. Ses pavillons et couloirs souterrains jouent à cache-cache avec le monde urbain qui oublie parfois qu’une université s’y trouve (mention spéciale au pavillon V qui est coincé entre un sex shop et un fastfood libanais).

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L’UQAM, c’est à la fois le miroir de sa ville, mais aussi sa plus grande critique.

À travers ses murs, mon université s’abreuve des débats de société qui s’excitent à l’extérieur. Elle se pose des questions, tente de trouver des solutions, repousse les limites ou les définit quand il le faut.

Elle est rêveuse, elle a la tête dans les nuages, mais elle met aussi son pied à terre.

Elle n’a pas la prétention d’être parfaite ou d’avoir la science infuse. Mais elle sait que c’est dans l’ouverture d’esprit et dans le dialogue qu’on fait avancer les choses. Elle a l’audace de laisser parler ses étudiants et de faire résonner leurs voix au-delà de ses murs.

L’UQAM, c’est l’université du peuple, pour de vrai.

Les lieux mythiques

Des lieux mythiques, il n’en manque pas à l’UQAM. Si ce n’est que parce qu’il y a au moins quarante-huit mille millions de pavillons (OK, c’est plus une trentaine, mais quand même).

Si vous avez déjà fait un tour sur Instagram, vous connaissez peut-être le fameux « couloir de la réussite » située au deuxième étage du pavillon Aquin. Probablement un des endroits les plus photographiés de l’UQAM, c’est le spot lumineux parfait pour étudier, et pour se prendre en selfie.

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La légende dit même que ceux qui s’y retrouvent en fin de session sont automatiquement acceptés à la maîtrise! Mais attention, il faut arriver à l’aurore et rien de moins pour s’assurer d’avoir une place.

Autres spots digne de mention dans le pavillon A : la cour intérieure et sa chute brune, les graffitis parfois violents du corridor des associations de Sciences humaines et politiques et le bar de l’UQAM, le Département, pour une bonne bière et un bon match d’impro le vendredi.

Sofas vintages hyper confortables, jeux de société de haut standards, bibliothèque de livres féministes (euh oui?) et bar à bonbons avec une sélection exhaustive, c’est probablement l’endroit le plus feelgood de l’UQAM.

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Dépassé le A, un des secrets les mieux gardés de l’UQAM, est probablement le café Philanthrope qu’on trouve dans le sous-sol du pavillon de l’éducation (N pour les intimes). Des cafés étudiants, il y en a beaucoup à l’UQAM (huit pour être exact), mais il faut leur donner, les futurs profs font bien les choses.

Sofas vintages hyper confortables, jeux de société de haut standards, bibliothèque de livres féministes (euh oui?) et bar à bonbons avec une sélection exhaustive, c’est probablement l’endroit le plus feelgood de l’UQAM.

Autre trésor caché à l’UQAM : la serre sur le toit du pavillon de design. Oui oui, suffit juste de monter tout en haut des escaliers casse-tête du DE pour se sentir dans un cours de botanique à Poudlard. Le rêve quoi.

À deux stations de métro du campus central, on retrouve le complexe des Sciences de l’UQAM. Là où naissent chaque jour des millions d’idées pour guérir le cancer (j’imagine). En plein cœur de la Place des festivals, le pavillon PK s’érige comme un titanesque bateau hightech contre lequel on peut voir des projections pas piquées des vers (crées par des anciens étudiants de l’UQAM en plus).

Je ne peux pas vous parler de l’UQAM sans vous parler des célèbres « couilles » du J.

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Et finalement, je ne peux pas vous parler de l’UQAM sans vous parler des célèbres « couilles » du J. Cette sculpture, réalisée en 1980 par Dominique Rolland (lui-même un ancien de l’UQAM), s’intitule en réalité Christian, en l’honneur du frère de l’artiste. C’est le lieu de rencontre de prédilection des Uqamiens et vu sa ressemblance à la partie la plus fragile de l’anatomie masculine, les mots « on se rejoint aux couilles » feront partie intégrante de votre vocabulaire.

Palmarès des pavillons de l’UQAM

Pavillon le plus instagramable: DS

Pavillon le plus brun: A et J ex-aequo

Pavillon le plus industriel-cool: DE

Pavillon le plus royal: SH

Pavillon le plus perdu: K (si vous le trouvez, faites-moi signe)

La vie étudiante

Maintenant, il faut se parler de l’éléphant dans la pièce : les grèves.

Oui, l’UQAM est probablement l’université qui est la plus souvent en grève (c’est l’université du peuple, après tout). C’est vrai, il ne se passe pas une année sans qu’il y ait au moins une ligne de piquetage. Et il n’y a pas que les étudiants qui font la grève, le personnel aussi ! D’ailleurs, sachez que c’est vraiment mal vu de briser les lignes de piquetage, et ce même si vous étudiez à l’ESG. Les profs ne vous en tiendront pas rigueur si vous ne vous pointez pas à un cours par solidarité envers les mouvements.

Maintenant, il faut se parler de l’éléphant dans la pièce : les grèves.

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Et non, les grèves à l’UQAM ça ne ruine pas votre session, votre vie, votre futur et surtout vous avez le droit de ne pas être d’accord. Sauf si vous ne vous pointez pas aux assemblées. Là, pas le droit de chialer.

Sauf que mettons quelque chose au clair, l’UQAM c’est bien plus que des grèves et des assemblées qui durent quatre heures (on parle de sujet sérieux, quand même), c’est aussi beaucoup beaucoup de fun.

Si vous connaissez Montréal, vous savez que ça grouille pas mal et c’est en grosse partie à cause des étudiants qui y habitent. On va se le dire, peu importe l’université que vous choisissez, vous risquez de faire un peu (pas mal beaucoup) le party.

Tenez-vous-le pour dit, l’UQAM ne fait pas exception à la règle, en commençant par les initiations. Les plus notoires? Probablement, celles de l’ESG (l’École de sciences de la gestion) qui se promènent pendant une semaine dans les rues de Montréal avec des t-shirts fluos ou encore celles de la Faculté de communication qui allient avec grâce les parties de ballon-chasseur au parc Lafontaine et la compétition de lipsync battle au La Tulipe.

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Mais le fun ne s’arrête pas là, oh no. Qu’il s’agisse de prendre une bière lors d’un 8 à tard dans les couloirs des locaux d’associations ou de se déchainer sur le dancefloor pendant une soirée thématique, il y a toujours moyen de se retrouver entre bons chums d’université tout au long de l’année.

Au-delà des partys, l’UQAM se démarque par sa très longue liste d’activités parascolaires. De la chorale pop, aux magazines culturels ou politiques, en passant par les comités de recherche et tous les « Jeux de quelque chose », c’est pas mal certain que vous y trouvez votre compte.

Et c’est peut-être le conseil que j’ai envie de vous donner: impliquez-vous. L’université, c’est un moment pour essayer des trucs, rencontrer toutes sortes de personnes et sortir de sa zone de confort et l’UQAM offre plein de possibilités pour faire juste ça.

Autre conseil? Passez du temps à chiller dans votre local d’association, c’est souvent là que vous allez retrouver les gens les plus motivés de votre programme. C’est aussi le meilleur spot pour faire une sieste entre deux cours…

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J’adore l’UQAM

Bref, si je me mets dans la peau de la petite fille de 14 ans que j’étais, je dirais que l’UQAM ne m’a pas déçue. En arrivant il y a trois ans, j’avais mille attentes et un défi plutôt rough à lui lancer: UQAM, charme-moi.

Après trois ans, je peux dire que c’est fait. L’UQAM c’est un peu comme les emblématiques « couilles » qui accueillent ses étudiants: étranges, intenses et même si on ne comprend pas toujours tout à fait, on ne les échangerait pour rien au monde.