La fameuse Université Bishop’s. Oui, oui, celle qui a l’air de Poudlard de l’extérieur. Vous ne me croyez pas ? Regardez donc une deuxième fois la photo. Ça fait 3 ans que je me rends chaque jour sur le campus et je suis toujours aussi émerveillée par comment c’est chouette ici. C’est toujours aussi le fun de marcher dans le Quad (une place au cœur du campus) pour me rendre à mes cours et de prendre le temps d’admirer les vieux immeubles (quand j’ai le temps, on s’entend, parce qu’en général je me grouille pour me rendre à mes cours à cause du bus qui est toujours en retard).

Ce campus, c’est justement une des raisons qui m’a poussée à quitter la Rive-Sud de Montréal pour venir m’installer ici. Ça et la qualité du département de sciences humaines. J’ai été séduite par le programme de psychologie appliquée, puisqu’il inclut un stage, ce qui est rare au niveau du bac. J’en suis à ma dernière année dans ce programme et j’ai adoré mon expérience.

Pour dire à quel point c’est agréable : le campus est aussi occupé par le collège Champlain et même ceux qui font leur cégep et leur université ici ne se tannent pas de l’ambiance du campus.

Pour ceux qui ne le savent pas, Lennoxville est un petit (très petit !) arrondissement de la ville de Sherbrooke. En fait, on peut quasiment le considérer comme une petite île anglo, vu qu’une majorité des habitants parlent anglais (mais ils sont de plus en plus bilingues !). Moi je trouve ça quand même cool et impressionnant de trouver une aussi petite communauté anglo. Perso, j’habite à Sherbrooke et chaque fois que je me rends à Lennox, j’ai cette vibe de petite ville où tout le monde se connait et ça me plait beaucoup.

Pour ceux qui hésitent à s’inscrire à Bishop’s parce que c’est anglophone, je vous conseille de faire le saut. J’ai moi-même switché en anglais lorsque je suis entrée au cégep et je suis fière d’avoir fait ce grand pas. Devenir bilingue, c’est un beau cadeau. En plus, les profs sont tellement compréhensifs, vous pouvez écrire vos travaux et examens en français et prendre rendez-vous au Writing Center pour peaufiner vos travaux en anglais. Un gros bonus : en anglais, pas besoin d’arranger la syntaxe des milliers de fois comme en français. Pis anyway, y’a tellement de profs et d’étudiants bilingues qu’on finit souvent par communiquer en franglais.

À Bishop’s, 97 % de la population étudiante habite à une distance de marche du campus. Ça fait vraiment une communauté tissée serrée. La plupart des étudiants décident de vivre sur le campus pour leur première année afin de s’habituer à la vie universitaire. Et je les comprends. Les résidences Norton et Pollack sont au cœur du Quad, comme dans les films américains. Les étudiants vivent tellement proches de leurs cours qu’ils s’y rendent parfois en pantoufles. Par contre, les places sont assez limitées alors beaucoup se contentent des résidences Kuehner, Abbott, Munster, et Mackinnon qui sont au plus à 10 minutes de marche. Un petit bémol est l’obligation d’acheter un plan de repas avec la cafétéria de l’école (environ 5000 $ par année), puisqu’il n’y a pas de cuisine dans ces résidences. Patterson est la seule résidence qui permet un peu plus d’autonomie côté nourriture, puisqu’il y a des cuisines dans ces appartements

Pour ceux et celles qui ont un budget plus serré, il y a une tonne d’appartements et de maisons à louer autour de l’université. Pour ma part, je fais partie du 3 % des étudiants qui ne vit pas à une distance de marche et j’aime ça la plupart des jours (à part lorsqu’il y a la tempête du siècle et que je dois quand même me rendre à l’école). Comme mon copain étudie à l’Université de Sherbrooke, nous louons un 3 1/3 à mi-chemin entre nos deux universités, ce qui fonctionne très bien jusqu’à présent.

Mon conseil pour ceux qui viennent étudier à Bishop’s : faites des réserves de vêtements mauves ! Parce qu’ici, les étudiants adorent montrer leur fierté « bishopienne ». En hiver, les étudiants n’ont pas peur de braver le froid pour aller au WinterFest dans leur onepiece mauve des années 70. Ce festival qui a lieu dehors propose des DJ, un Rail Jam et des jeux comme le géant Jenga.

L’été, on se fait griller la bedaine lors d’un float sur la rivière Massawippi. C’est quoi, ça, un float ? C’est une gang d’étudiants qui descendent la rivière sur des cossins gonflables. Je le recommande à tous, puisque c’est assez unique d’avoir une rivière à côté de son université. Après, on se réunit dans des after dans les maisons étudiantes hors campus comme Animal House ou Doll House.

En tant qu’étudiant à Bishop’s vous ne voulez surtout pas manquer les soirées au Gait, le bar du campus. Le Gait est ouvert seulement les mardis, jeudis, vendredis, et samedis (les études avant tout, quand même !), ce qui rend ces soirées encore plus uniques. Ne manquez pas les événements spéciaux lors du Halloweekend ou de la soirée Gait Gatsby où vous aurez la chance de vêtir vos plus beaux habits des années 20.

C’est ben le fun s’amuser, mais il faut étudier aussi. Really. Il y a un café qui est tout simplement goals. Le Faro gagne le cœur de tous les étudiants avec son odeur de café et ses tables et chaises dépareillées. C’est clairement un de mes endroits préférés. En plus, il est parfaitement situé : assez loin du campus pour changer de décor, mais pas assez pour avoir à se taper un marathon. Il y a aussi assez de restaurants pour satisfaire toutes sortes de cravings.

Rendu au moment dans la session où vous réalisez que vous vous l’êtes trop coulée douce et que vous devez vous mettre en mode économie, vous pouvez opter pour la bibliothèque de Bishop’s nouvellement rénovée. Je vais vous laisser juger par vous-même, mais à mon avis, cette bibliothèque frôle la perfection.

Pour ma part, c’est ma dernière année à Bishop’s et ça me rend nostalgique de penser que je vais bientôt dire au revoir à mes amis qui y restent, mes profs préférés, ainsi qu’à ce beau campus accueillant. Je suis heureuse d’avoir consacré trois ans de mon éducation à cette université et j’en conserverai de doux souvenirs pour le reste de ma vie.